Mise en œuvre de techniques de génie écologique : réhabilitation de milieux dégradés d’altitude

Dossier : Les milieux naturels continentauxMagazine N°566 Juin/Juillet 2001Par : Françoise DINGER, Ingénieur de recherche au Cemagref de Grenoble

Processus de dégradation

Les pro­ces­sus de dégra­da­tion qui vont se mani­fes­ter sur ces milieux résultent essen­tiel­le­ment de la réduc­tion ou de la des­truc­tion du cou­vert végé­tal pérenne. Le déca­page de la couche super­fi­cielle du sol peut alors sur­ve­nir, ce qui ne fait qu’ac­croître les pro­ces­sus d’é­ro­sion : arra­che­ment des par­ti­cules et trans­port le long des pentes.

On peut alors constater :

  • une réduc­tion de la matière orga­nique du sol,
  • la com­pac­tion du sol par suite de la des­truc­tion ou de la fra­gi­li­sa­tion de sa structure,
  • la réduc­tion de sa poro­si­té, de son oxy­gé­na­tion, de sa per­méa­bi­li­té et donc de sa capa­ci­té de sto­ckage en eau,
  • la dis­pa­ri­tion de toute vie dans le sol…


La résul­tante de toutes ces per­tur­ba­tions est une dimi­nu­tion rapide de la bio­di­ver­si­té des milieux concer­nés, ain­si que des modi­fi­ca­tions pay­sa­gères impor­tantes. Sur cer­tains amé­na­ge­ments, des pro­blèmes de sécu­ri­té et de sta­bi­li­té peuvent apparaître.

Solutions technologiques

Face à ces pro­ces­sus, des solu­tions tech­no­lo­giques se déve­loppent pour lut­ter contre l’é­ro­sion, et réus­sir l’in­té­gra­tion éco­lo­gique et pay­sa­gère des ouvrages. Ces solu­tions font appel à un nou­veau champ dis­ci­pli­naire de recherche : l’é­co­lo­gie de la res­tau­ra­tion. Ces solu­tions passent par la mise en œuvre de tech­niques de génie écologique.

Ces inter­ven­tions volon­taires sur le milieu concernent des tra­vaux de sol (pro­tec­tion et recons­ti­tu­tion) puis la réin­tro­duc­tion d’un maté­riel végé­tal adap­té. On pro­cède ain­si à la mise en place d’un éco­sys­tème sim­pli­fié » syn­thé­tique » com­por­tant un nombre réduit d’es­pèces, qui consti­tue une étape inter­mé­diaire entre l’é­tat dégra­dé et l’é­co­sys­tème de référence.

Le Cema­gref, Ins­ti­tut de recherche pour l’in­gé­nie­rie de l’a­gri­cul­ture et de l’en­vi­ron­ne­ment, conduit des recherches et expé­ri­men­ta­tions sur :

  • la pro­tec­tion des sols par uti­li­sa­tion de géo­tex­tiles biodégradables,
  • la recons­ti­tu­tion des sols par uti­li­sa­tion de matières orga­niques issues de la dépol­lu­tion des eaux,
  • l’u­ti­li­sa­tion d’un maté­riel végé­tal adapté.

Les tech­niques de génie bio­lo­gique déve­lop­pées ci-des­sous portent sur des exemples de réha­bi­li­ta­tion de sites dégra­dés en alti­tude, mais les métho­do­lo­gies sont appli­cables à d’autres milieux.

Utilisation des géotextiles biodégradables

Les opé­ra­tions de végé­ta­li­sa­tion des pentes et des talus sont géné­ra­le­ment pré­cé­dées de pose de maté­riaux bio­dé­gra­dables (toile de jute ou toile de coco) pour fixer le sol. Ain­si, sur les talus de routes de mon­tagne, il est de plus en plus cou­rant d’u­ti­li­ser de la toile de jute sur les sec­teurs les plus délicats.

Les talus de route de montagne

La période d’in­ter­ven­tion en alti­tude est tou­jours extrê­me­ment courte et il convient, pour réus­sir la végé­ta­li­sa­tion des zones à forte pente, de pro­té­ger le sol des phé­no­mènes éro­sifs et de garan­tir aux semences des condi­tions de ger­mi­na­tion opti­males. Nous avons étu­dié sur site, puis en labo­ra­toire, le rôle de la toile de jute sur deux fac­teurs éco­lo­giques : l’eau et la tem­pé­ra­ture, qui sont les élé­ments indis­pen­sables à la ger­mi­na­tion des semences puis à la crois­sance des plantules.

Mise en place du dispositif d’essai de végétation sur la route de la Bérarde.32,81 g.
Mise en place du dis­po­si­tif d’essai sur la route de la Bérarde.
PHOTO FRANÇOISE DINGER

Sur le site d’es­sais mis en place sur un talus amont de la route de la Bérarde (Isère) on a effec­ti­ve­ment pu consta­ter, par la mesure de la pro­duc­tion aérienne et raci­naire sous toile et hors toile, que la toile de jute avait un effet posi­tif sur le déve­lop­pe­ment raci­naire et aérien des végé­taux semés.

De plus, aux basses tem­pé­ra­tures atmo­sphé­riques, le bilan ther­mique du sol du talus recou­vert par de la toile de jute est plus favo­rable que celui du sol nu. Cet effet est capi­tal au prin­temps, au moment où la végé­ta­tion qui redé­marre béné­fi­cie de tem­pé­ra­tures au sol néces­saires aux pre­miers pro­ces­sus de son développement.

Effet de la toile de jute
Pro­duc­tion moyenne de matières sèches

Racinaires
Aériennes
Hors toile de jute Sous toile de jute
10,80 g.
32,81 g.
15,62 g.
46,20 g.

Enfin, la toile de jute est capable d’ab­sor­ber jus­qu’à 5 fois son poids en eau. Les essais de simu­la­tion de pluie ont confir­mé cette pro­prié­té de la toile, qui ensuite res­ti­tue l’eau au sol et par­ti­cipe ain­si à l’a­li­men­ta­tion de la plante. La toile imbi­bée inter­cepte une bonne par­tie de l’éner­gie solaire uti­li­sée à l’é­va­po­ra­tion de son eau. Ain­si l’é­té, le sol reçoit moins de cha­leur et l’eau qu’il contient s’é­va­pore moins vite que celle du sol nu.

Aujourd’­hui, de nom­breux chan­tiers en alti­tude mettent donc en œuvre avec suc­cès de la toile de jute avant semis sur des sur­faces impor­tantes à forte pente, créant ain­si les condi­tions micro­cli­ma­tiques favo­rables à une rapi­di­té de ger­mi­na­tion et d’ins­tal­la­tion d’une végé­ta­tion dense et homo­gène, tout en s’op­po­sant sur les pentes au pro­ces­sus d’é­ro­sion dû au ruissellement.

Utilisation des matières organiques issues de la dépollution des eaux

L’a­mé­na­ge­ment des domaines skiables connaît depuis les années 1970 un fort déve­lop­pe­ment, par­ti­cu­liè­re­ment en Europe. Il convient d’ac­cueillir en toute sécu­ri­té de plus en plus de skieurs sur les pistes et même si l’on consi­dère aujourd’­hui que l’en­semble des domaines poten­tiels est amé­na­gé, le renou­vel­le­ment des remon­tées méca­niques par des appa­reils plus per­for­mants impose des tra­vaux de pistes pour leur élar­gis­se­ment ou la recherche de nou­veaux itinéraires.

Plantations à La Plagne - Un mois après
Le dis­po­si­tif de La Plagne un mois après sa mise en place.

Plantations à La Plagne - Un mois après
Le dis­po­si­tif de La Plagne trois ans après sa mise en place.
PHOTOS FRANÇOISE DINGER

Les consé­quences de ces tra­vaux en alti­tude sont mul­tiples : sols déca­pés et sté­riles sen­sibles à l’é­ro­sion, pay­sages dégra­dés, éco­sys­tèmes natu­rels for­te­ment perturbés.

Il faut donc inter­ve­nir rapi­de­ment après les tra­vaux de construc­tion de la piste et se don­ner les moyens de recons­ti­tuer la cou­ver­ture végé­tale d’origine.

Bien que le meilleur sup­port pour la plante soit la terre végé­tale, il n’est pas tou­jours pos­sible de la récu­pé­rer en quan­ti­té impor­tante et dans de bonnes condi­tions ; on peut alors dans cer­taines val­lées alpines dis­po­ser de com­posts de boues de bonne qua­li­té qui vont ser­vir de sup­port à la végétation.

En 1987, avant l’or­ga­ni­sa­tion des Jeux olym­piques d’Al­bert­ville, le Cema­gref a mis en place un dis­po­si­tif d’es­sais dans la sta­tion de ski de La Plagne (Savoie) pour tes­ter l’ef­fi­ca­ci­té de com­posts de boues comme sub­strat avant végétalisation.

Les essais mis en place ont per­mis de tes­ter trois types de sup­port : des par­celles » témoin » (sub­strat brut) et des par­celles enri­chies de com­post tes­té sous deux épais­seurs (1 cm et 5 cm). Le semis a été réa­li­sé avec dif­fé­rentes espèces : fétuque rouge, fléole, trèfle ain­si que les trois espèces en mélange. Ce dis­po­si­tif a été implan­té à 2 245 m d’al­ti­tude sur une zone ayant fait l’ob­jet de tra­vaux de ter­ras­se­ment anciens.

Il a don­né dès le pre­mier mois des résul­tats tout à fait encourageants.

On a ain­si pu défi­nir qu’en recons­ti­tu­tion du sub­strat, 5 cm de com­post sont néces­saires, soit de 100 à 150 tonnes par hec­tare, et qu’en fer­ti­li­sa­tion d’en­tre­tien sur cou­vert végé­tal ins­tal­lé, 1 à 2 cm suf­fisent, soit 30 à 50 tonnes/ha.

D’an­née en année, on a consta­té que la cou­ver­ture végé­tale se den­si­fiait, que les espèces fleu­ris­saient et pro­dui­saient des graines capables ensuite de ger­mer et donc d’as­su­rer la péren­ni­té de la cou­ver­ture pro­tec­trice du sol.

Enfin, au fil des années, l’aug­men­ta­tion du recou­vre­ment du sol par la végé­ta­tion s’est accom­pa­gnée d’une aug­men­ta­tion de la contri­bu­tion des plantes natives.

Le com­post est donc un pro­duit tout à fait effi­cace pour la végé­ta­li­sa­tion des sites per­tur­bés et pour la pro­tec­tion des sols contre l’é­ro­sion. De plus, ce pro­duit ne s’op­pose pas, bien au contraire, au retour des espèces com­po­sant l’é­co­sys­tème de référence.

Les pra­tiques mises au point sur les pistes de ski de Taren­taise au moment de la réa­li­sa­tion des infra­struc­tures olym­piques sont aujourd’­hui appli­quées à d’autres amé­na­ge­ments pour les­quels une réha­bi­li­ta­tion éco­lo­gique et pay­sa­gère s’impose.

Ain­si, on peut citer les talus de routes et auto­routes pour les­quels un engin par­ti­cu­lier a été mis au point ; il per­met la pro­jec­tion régu­lière sur une hau­teur assez impor­tante de dif­fé­rents amen­de­ments, dont les com­posts de boues.

Dis­po­si­tif du col de Forcle, La Plagne, Savoie
Parcelles Recouvrement
maxi­mum en %
Nombre maximum
de plantes natives
1990 1993 1990 1993
Témoin
Com­post 1 cm
Com­post 5 cm
Com­post 5 cm + engrais
3 2 11
25 35 7 17
55 80 6 15
>55 85 5 14

Le choix du matériel végétal

Une fois le sup­port sta­bi­li­sé et enri­chi, il faut pro­cé­der au semis en choi­sis­sant des espèces capables de s’im­plan­ter sur sol très pauvre et de résis­ter aux contraintes fortes des milieux sur les­quels on sou­haite les voir s’ins­tal­ler : froid, contrastes ther­miques, ennei­ge­ment pro­lon­gé, période de végé­ta­tion courte.

Machine à projeter les boues.
Machine à pro­je­ter les boues. PHOTO FRANÇOISE DINGER

De plus, ces espèces doivent cou­vrir rapi­de­ment le ter­rain et pré­sen­ter une bonne capa­ci­té à rete­nir le sol par un enra­ci­ne­ment pro­fond et colo­ni­sa­teur. Enfin, elles doivent pré­pa­rer le retour des popu­la­tions autoch­tones qui seront les seules à garan­tir l’in­té­gra­tion éco­lo­gique et pay­sa­gère des sites aménagés.

Jus­qu’à la fin des années soixante-dix, les pre­miers mélanges uti­li­sés sur pistes de ski n’é­taient com­po­sés qu’à par­tir d’es­pèces com­mer­cia­li­sées (les gra­mi­nées à gazons d’or­ne­ment) qui ne consti­tuent pas for­cé­ment le maté­riel végé­tal le mieux adap­té. Les cri­tères de leur sélec­tion (aspect esthé­tique glo­bal, finesse et cou­leur du feuillage, résis­tance aux mala­dies…) pour leur emploi tra­di­tion­nel de » gazons à des­ti­na­tion spor­tive « , » gazons d’or­ne­ment et d’a­gré­ment » ne satis­fai­saient pas aux contraintes déve­lop­pées ci-dessus.

Dès cette période, nous avons donc tes­té en alti­tude 27 varié­tés com­mer­ciales, pour ne rete­nir que celles qui allaient répondre à nos attentes.

Puis l’in­tro­duc­tion des légu­mi­neuses s’est rapi­de­ment impo­sée sur ces sols pra­ti­que­ment sté­riles car, outre leur capa­ci­té à fixer l’a­zote atmo­sphé­rique, elles éta­blissent des rela­tions avec les gra­mi­nées, par exemple une com­plé­men­ta­ri­té de recou­vre­ment et d’enracinement.

Achillée et Anthyllis introduites dans les mélanges.
Achil­lée et Anthyl­lis intro­duites dans les mélanges. 
 PHOTO FRANÇOISE DINGER

Ensuite, compte tenu des condi­tions éco­lo­giques des espaces à réha­bi­li­ter, il conve­nait de four­nir aux amé­na­geurs les moyens de recons­ti­tuer à terme des grou­pe­ments végé­taux dont les carac­té­ris­tiques soient les plus proches pos­sibles des phy­to­cé­noses naturelles.

Les études sur la richesse flo­ris­tique des milieux en cours de réha­bi­li­ta­tion nous ont four­ni des élé­ments impor­tants de diag­nos­tic de la sta­bi­li­té de la végé­ta­tion et de son dyna­misme, ain­si que des espèces natives qui contri­buaient pré­fé­ren­tiel­le­ment au retour d’une cer­taine bio­di­ver­si­té. En effet, compte tenu du faible nombre (sou­vent infé­rieur à 10) des espèces géné­ra­le­ment intro­duites lors du semis, ce sont les espèces autoch­tones (appe­lées aus­si natives ou sau­vages) qui contri­buent à l’ob­ten­tion d’une richesse spé­ci­fique et d’une bio­di­ver­si­té élevée.

L’en­semble de ces obser­va­tions met l’ac­cent sur la néces­si­té de trou­ver les moyens de favo­ri­ser le retour des espèces autoch­tones, qui sont les seules à garan­tir la richesse des milieux réha­bi­li­tés, et donc leur sta­bi­li­té. Il convient donc, soit de les intro­duire dans les mélanges semés, soit de pré­pa­rer le milieu pour favo­ri­ser leur retour spon­ta­né. Cor­ré­la­ti­ve­ment, il convient de rai­son­ner la fer­ti­li­sa­tion car l’ex­cès d’en­grais béné­fi­cie exclu­si­ve­ment aux espèces arti­fi­ciel­le­ment semées.

La piste après travaux de terrassement.
La piste après tra­vaux de terrassement.

Après avoir étu­dié le com­por­te­ment des espèces du com­merce, nous avons donc enga­gé une recherche sur les plantes pion­nières des zones ter­ras­sées en alti­tude, avec pour objec­tif d’en­cou­ra­ger leur pro­duc­tion mas­sive et leur intro­duc­tion dans les mélanges.

On conseille aujourd’­hui l’emploi, par­mi les espèces dis­po­nibles, de celles qui pos­sèdent une grande ampli­tude éco­lo­gique : exten­sion géo­gra­phique et exten­sion en altitude.

On peut résumer la réhabilitation du couvert végétal en quelques images

La piste un an après le semis.
La piste un an après le semis.

Elles illus­trent l’im­por­tance du choix des semences dans la réha­bi­li­ta­tion éco­lo­gique ; en effet il est impor­tant de faire pré­cé­der les tra­vaux de créa­tion de pistes de ski d’une ana­lyse flo­ris­tique pré­cise du cou­vert végé­tal, qui va ren­sei­gner sur les espèces qu’il convient d’in­tro­duire dans le mélange de semences.

Ensuite, l’é­tat de la piste après les tra­vaux de ter­ras­se­ment condi­tionne l’ap­port ou non de matières orga­niques ou de terre végétale.

Les pre­mières années après le semis, ce sont les gra­mi­nées qui s’ex­priment. Les légu­mi­neuses et les plantes natives du mélange s’ins­tallent ensuite avant le retour pro­gres­sif et spon­ta­né des espèces sau­vages pré­sentes à proxi­mi­té du site aménagé.

On constate alors dans l’es­sen­tiel des cas une conti­nui­té dans une dyna­mique de végé­ta­li­sa­tion com­plé­men­taire (espèces semées/espèces sau­vages) dont la vitesse de reco­lo­ni­sa­tion dépend des condi­tions envi­ron­ne­men­tales et typo­lo­giques des espaces concernés.

La piste après travaux de terrassement.
La piste cinq ans après le semis. PHOTOS FRANÇOISE DINGER

Depuis près de vingt ans, de nom­breux sites amé­na­gés font l’ob­jet d’ob­ser­va­tions par­ti­cu­lières pour juger de l’ef­fi­ca­ci­té à long terme des dif­fé­rentes com­po­santes des mélanges : gra­mi­nées, légu­mi­neuses, plantes sau­vages. Nous sommes aujourd’­hui en mesure de pro­po­ser, en fonc­tion des sites à réha­bi­li­ter, les espèces qui sont mani­fes­te­ment de bonnes colo­ni­sa­trices, en tenant compte aus­si de leur dis­po­ni­bi­li­té sur le mar­ché et de leur coût.

Bilans et perspectives

Le bon choix des tech­niques et des pro­duits est une des condi­tions de la réus­site de la réha­bi­li­ta­tion des espaces dégra­dés. D’autres condi­tions doivent être rem­plies : bâtir un cahier des charges pré­cis, le faire res­pec­ter par une par­faite maî­trise d’œuvre sur le ter­rain, condi­tion indis­pen­sable à la maî­trise de la qua­li­té et de la quan­ti­té des pro­duits utilisés.

Enfin, il convient aus­si, dès le début du chan­tier, de pré­voir le mode de ges­tion des ouvrages ain­si réalisés.

Par exemple en alti­tude, l’en­tre­tien du cou­vert végé­tal ins­tal­lé passe par l’ou­ver­ture au pâtu­rage des pistes, ce qui assure la péren­ni­té de la végé­ta­tion et un retour à une meilleure bio­di­ver­si­té ; le mélange choi­si doit tenir compte de cette ges­tion en intro­dui­sant pré­fé­ren­tiel­le­ment des espèces fourragères.

Les res­pon­sables de grands amé­na­ge­ments que sont les domaines skiables, les auto­routes, les voies fer­rées, les voies navi­gables réa­li­sés dans des situa­tions éco­lo­giques dif­fi­ciles appliquent de plus en plus ces tech­niques de réha­bi­li­ta­tion dans la mesure où les enjeux éco­no­miques et envi­ron­ne­men­taux de leurs ouvrages sont impor­tants et qu’il convient de les inté­grer au pay­sage tout en assu­rant une pro­tec­tion rapide des acti­vi­tés concernées.

Biblio­gra­phie

► DINGER Fran­çoise, Végé­ta­li­sa­tion des espaces dégra­dés en alti­tude, édi­tions Cema­gref, 1997, 144 pages.
► DINGER Fran­çoise, AUBRY Fré­dé­ric, WIART Jacques, Uti­li­sa­tion des déchets orga­niques en végé­ta­li­sa­tion – Guides de bonnes pra­tiques, édi­tions ADEME, 1999, 112 pages.
► DINGER Fran­çoise, MAGNIN Véro­nique, Micro­cli­ma­to­lo­gie du sol sous toile de jute : exemple d’un talus de route de mon­tagne, Ingé­nie­ries, EAT, 1999, p. 49 à 54.

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