Portrait du jeune Sadi Carnot à l’École polytechnique, par Boilly.

1824–2024 : deux siècles de Réflexions sur la thermodynamique

Dossier : 230e anniversaire de l'XMagazine N°797 Septembre 2024
Par Olivier AZZOLA
Par Daniel SUCHET (X08)
Par Jean-Eric WEGROWE
Par Christophe GOUPIL

2024 marque les 200 ans des Réflexions sur la puis­sance motrice du feu de Sadi Car­not. Fils de Lazare Car­not, figure majeure de la Révo­lu­tion fran­çaise et fon­da­teur de l’École poly­tech­nique, Sadi (X1812) n’a que 28 ans quand il publie son pre­mier et unique ouvrage. Reçues dans l’indifférence, ses Réflexions seront redé­cou­vertes après sa mort et recon­nues a pos­te­rio­ri comme l’acte de nais­sance de la thermodynamique.


L’École poly­tech­nique s’engage pour célé­brer l’anniversaire des Réflexions de Sadi Car­not. Une expo­si­tion est ouverte au Mus’X pour don­ner à voir le conte­nu de ce texte fon­da­teur, ses ori­gines et ses fruits. Un expo­sé de média­tion scien­ti­fique accom­pagne la visite, ame­nant cha­leur, vapeur et entro­pie dans le grand hall de l’École.
Enfin, un col­loque inter­na­tio­nal se tien­dra à l’École en sep­tembre pour ras­sem­bler la grande famille de la ther­mo­dy­na­mique autour de son ancêtre commun.


Sadi Car­not est né en 1796 au palais du Petit Luxem­bourg. Son père Lazare est alors chef d’État, l’un des cinq direc­teurs du Direc­toire, après avoir été membre du Comi­té de salut public en 1793–1794 et à ce titre avoir impul­sé la créa­tion de l’École cen­trale des tra­vaux publics, future École poly­tech­nique. Le pré­nom de son fils vient du poète per­san du XIIIe siècle, Saâ­di, que Lazare affec­tion­nait par­ti­cu­liè­re­ment. Ce pré­nom mar­que­ra l’histoire de la famille Car­not et sera aus­si por­té par le neveu de Sadi (X1857), qui sera pré­sident de la IIIe Répu­blique avant d’être assas­si­né. Mathé­ma­ti­cien, phy­si­cien et membre de l’Institut (actuelle Aca­dé­mie des sciences), Lazare s’implique direc­te­ment dans l’éducation et la for­ma­tion de ses fils, une rare­té à l’époque.

« Sadi Carnot suit les cours de Dulong (X1801) et Arago (X1803), jeunes enseignants polytechniciens en pointe de la recherche en physique. »

Élève au lycée Char­le­magne à Paris, Sadi est admis à 16 ans et demi à l’X. Il y suit notam­ment les cours de Dulong (X1801) et Ara­go (X1803), jeunes ensei­gnants poly­tech­ni­ciens en pointe de la recherche en phy­sique en train de se faire.

En 1814 il par­ti­cipe à la défense de Paris, sort dans le génie et rejoint l’École de l’artillerie et du génie de Metz. Mili­taire, Sadi demande une déro­ga­tion dès 1819 et conti­nue sa for­ma­tion à la Sor­bonne, au Col­lège de France et au Conser­va­toire des arts et métiers où il suit les cours de chi­mie de Desormes (X1794). En 1821 il a rejoint son père en exil à Mag­de­bourg et, pro­ba­ble­ment sous son influence – Lazare est l’auteur d’un Essai sur les machines en géné­ral (1783) ou des Prin­cipes fon­da­men­taux de l’équilibre et du mou­ve­ment (1803) –, com­mence à s’intéresser aux machines à vapeur et lit tout ce qui s’écrit sur la cha­leur. En 1824 Sadi Car­not est à un tour­nant de sa vie.

Son père Lazare est décé­dé l’année pré­cé­dente, en exil à Mag­de­bourg. Lieu­te­nant du génie, Sadi est en posi­tion de dis­po­ni­bi­li­té pour mener en paral­lèle des recherches, depuis trois ans, sur la théo­rie des machines à feu et il s’apprête à publier le résul­tat de ses Réflexions.

Dans son fameux cycle, Carnot imagine une succession d’opérations réalisées par un piston pour produire du travail en transférant de la chaleur d’une source chaude (A) vers une source froide (B).
Dans son fameux cycle, Car­not ima­gine une suc­ces­sion d’opérations réa­li­sées par un pis­ton pour pro­duire du tra­vail en trans­fé­rant de la cha­leur d’une source chaude (A) vers une source froide (B).

Les Réflexions, acte de naissance de la thermodynamique

Les 120 pages des Réflexions s’ouvrent sur un mélange d’enthousiasme et de frus­tra­tion. Si Sadi admire les prouesses tech­niques des inven­teurs de machine, il sou­ligne en même temps leur manque de com­pré­hen­sion fondamental.

« Mal­gré les tra­vaux de tous genres entre­pris sur les machines à feu, mal­gré l’état satis­fai­sant où elles sont aujourd’hui par­ve­nues, leur théo­rie est fort peu avan­cée et les essais d’amélioration ten­tés sur elles sont encore diri­gés presque au hasard. » 

Sadi Car­not se donne donc comme ambi­tion de trou­ver ce qui est com­mun à toutes les machines, indépendam­ment de leurs détails tech­niques. Ce fai­sant, il réa­lise un triple tour de force scien­ti­fique qui donne à son œuvre sa postérité.

« Carnot adopte une approche conceptuelle, fondamentale. »

La pre­mière prouesse de Car­not tient à l’originalité de son approche. Alors qu’un pro­blème appli­qué (le ren­de­ment d’un moteur) peut sem­bler rele­ver du savoir-faire tech­nique, Car­not adopte une approche concep­tuelle, fon­da­men­tale. Il ne se contente cepen­dant pas de res­ter dans la théo­rie, mais appuie sa réflexion sur de récents résul­tats de phy­sique des gaz, éclaire des contro­verses tech­niques et tire de ses conclu­sions des recom­man­da­tions pra­tiques pour la concep­tion de meilleures machines.

Le second exploit de Car­not tient à la puis­sance des outils qu’il invente pour trai­ter son pro­blème. C’est ici que naissent des concepts qui sont depuis deve­nus fami­liers à tous les phy­si­ciens : l’idée de ther­mo­stats (« Deux corps, aux­quels on peut don­ner ou enle­ver de la cha­leur sans faire varier leur tem­pé­ra­ture, feront les fonc­tions de deux réser­voirs indé­fi­nis de calo­rique ») ; la notion de cycle ther­mo­dy­na­mique (il ne faut pas arrê­ter l’analyse quand la machine a pro­duit son tra­vail : « Si l’on veut recom­men­cer une opé­ra­tion sem­blable à la pre­mière, […] il faut d’abord réta­blir les choses dans leur état pri­mi­tif ») ou celle de trans­for­ma­tions infi­ni­té­si­males réver­sibles (« Il faut faire en sorte que les corps mis en contact [ther­mique] les uns avec les autres dif­fèrent peu entre eux de tem­pé­ra­ture »), bien avant qu’elles ne deviennent le cau­che­mar des taupins.

Le der­nier tour de force de Car­not est de tou­cher du doigt les fon­de­ments d’une science encore incon­nue en 1824. Son intui­tion le guide vers ce qui devien­dra le second prin­cipe de la thermodynamique.

« Il ne suf­fit pas, pour don­ner nais­sance à la puis­sance motrice, de pro­duire de la cha­leur : il faut encore se pro­cu­rer du froid ; sans lui la cha­leur serait inutile. »

“Carnot imagine la machine à feu comme un moulin à eau.”

De cette épi­pha­nie, Car­not tire une série de résul­tats deve­nus clas­siques : un moteur peut être opé­ré en sens inverse pour trans­fé­rer la cha­leur du froid vers le chaud en consom­mant du tra­vail ; aucun moteur ne peut être plus effi­cace qu’un moteur réver­sible ; l’efficacité maxi­male ne dépend pas de la nature du fluide uti­li­sé, mais uni­que­ment des tem­pé­ra­tures entre les­quelles le moteur opère ; cette effi­ca­ci­té croît avec la dif­fé­rence de tem­pé­ra­ture, mais la rela­tion n’est pas une simple pro­por­tion­na­li­té (on sait aujourd’hui que η ≤ 1 – Tfroid Tchaud).

Cette série de résul­tats est d’autant plus spec­ta­cu­laire que le rai­son­ne­ment de Car­not s’appuie sur une théo­rie de la cha­leur erro­née, qui consi­dère que la cha­leur est por­tée par le calo­rique, un fluide sans masse et indes­truc­tible. Car­not ima­gine la machine à feu comme un mou­lin à eau : pour lui, un moteur pro­duit du tra­vail sous l’effet de la « chute du calo­rique », « tom­bant » du chaud vers le froid.

Dans cette image, la cha­leur est conser­vée (autant de cha­leur est éva­cuée vers la source froide que de cha­leur reçue de la source chaude) et le tra­vail s’y ajoute. En réa­li­té, sui­vant le pre­mier prin­cipe de la thermo­dynamique, c’est l’énergie totale qui est conser­vée. La quan­ti­té de cha­leur éva­cuée est infé­rieure à celle reçue, parce qu’une par­tie est conver­tie en travail.

Si fausse, et pourtant si juste

Le suc­cès des idées de Car­not n’est cepen­dant pas un hasard. Dans le cas par­ti­cu­lier de trans­for­ma­tions réver­sibles, son approche est en fait équi­va­lente à celle de la ther­mo­dy­na­mique moderne, à condi­tion de rem­pla­cer le calo­rique par la notion ana­chro­nique d’entropie. Sadi Car­not exprime dans ses Réflexions des doutes vis-à-vis de la théo­rie de la cha­leur qui sous-tend son tra­vail. Dans ses notes per­son­nelles, publiées long­temps après sa mort, il semble s’approcher de notre pre­mier principe :

« La cha­leur n’est autre chose que la puis­sance motrice, ou plu­tôt que le mou­ve­ment qui a chan­gé de forme. Réci­pro­que­ment, par­tout où il y a des­truc­tion de cha­leur, il y a pro­duc­tion de PM [puis­sance motrice]. »

Cepen­dant, il ne par­vient pas à lier ensemble ses deux idées maî­tresses (« Mais il serait alors dif­fi­cile de dire pour­quoi, dans le déve­lop­pe­ment de la PM par la cha­leur, un corps froid est néces­saire »). Il laisse ain­si à d’autres l’honneur d’établir le cadre offi­ciel de la thermodynamique.

La réception des Réflexions

Après sa publi­ca­tion, le mémoire de Car­not va res­ter dans l’ombre une dizaine d’années. Alors qu’ils ont été pré­sen­tés en séance à l’Académie des sciences par Girard dès 1824, ses tra­vaux semblent tota­le­ment igno­rés par ses contem­po­rains. Ara­go, secré­taire de l’Académie, publie entre 1829 et 1855 quatre édi­tions de sa Notice his­to­rique sur les machines à vapeur, sans jamais citer les Réflexions. Sadi lui-même semble se dés­in­té­res­ser du sujet – de 1824 à sa mort lors de l’épidémie de cho­lé­ra en 1832, il ne publie aucun autre texte scien­ti­fique. Il peut sem­bler étrange que le tra­vail de Sadi Car­not n’ait pas plus rapi­de­ment trou­vé son public scientifique.

Au-delà de la figure du génie incom­pris, l’historien Pie­tro Redon­di sou­ligne l’influence du saint-simo­nisme dans les milieux scien­ti­fiques. Il fait remar­quer que quelques ingé­nieurs et tech­ni­ciens se sont empa­rés des idées de Car­not – à l’inverse des savants, qui ne trouvent pas dans les écrits de Car­not la struc­tu­ra­tion posi­ti­viste qu’ils attendent. Cette obser­va­tion est en accord avec l’étrange affir­ma­tion qu’on trouve dans la notice nécro­lo­gique de l’AX en 1833 :

« Négli­geant presque entiè­re­ment le secours de l’analyse, il semble avoir pris à tâche de n’employer que les res­sources ordi­naires du rai­son­ne­ment ; et ses démons­tra­tions, dif­fi­ciles à suivre, ont peut-être rebu­té bien des lec­teurs habi­tués aux formes simples et élé­men­taires qu’a revê­tues la science moderne. »

« Il faut attendre 1834 pour trouver une première mention des Réflexions dans les travaux d’Émile Clapeyron (X1816). »

L’historien Robert Fox sou­ligne quant à lui l’ambivalence de Car­not vis-à-vis de son œuvre : com­ment pro­mou­voir son livre, quand il est de plus en plus convain­cu que la théo­rie de la cha­leur sur laquelle celui-ci est bâti est fausse ?

Il faut attendre 1834, deux ans après la mort de Sadi, pour trou­ver une pre­mière men­tion des Réflexions dans les tra­vaux d’Émile Cla­pey­ron (X1816). À sa suite, le jeune William Thom­son, futur Lord Kel­vin, qui est alors à Paris dans les labo­ra­toires de Regnault (X1830), met­tra véri­ta­ble­ment en lumière les tra­vaux de Car­not. Plus tard, Rudolf Clau­sius déve­lop­pe­ra une théo­rie géné­rale de la cha­leur dans laquelle il expli­ci­te­ra la place cen­trale du tra­vail de Car­not, en éta­blis­sant le concept d’entropie et ses propriétés.

Signature de Sadi Carnot

Les héritages de Sadi Carnot

L’originalité de son approche, la force de ses résul­tats et la pro­fon­deur de la notion d’entropie qui émerge de son œuvre assurent à Sadi Car­not un héri­tage immense, bien au-delà de la phy­sique. Ces rami­fi­ca­tions ne peuvent guère se décli­ner en une page – mais, pour don­ner une idée, nous pro­po­se­rons seule­ment trois exemples inat­ten­dus, pré­sen­tés ci-après.

Théories axiomatiques

En 1909 Constan­tin Cara­théo­do­ry est pro­fes­seur de mathé­ma­tiques à l’université de Hanovre. Il est déjà recon­nu comme mathé­ma­ti­cien et ses tra­vaux à venir auront une grande influence. À la sur­prise des phy­si­ciens de l’époque, il éta­blit une théo­rie axio­ma­tique de la ther­mo­dy­na­mique sur la base du pre­mier et du deuxième prin­cipes. À la dif­fé­rence des pré­cé­dentes for­mu­la­tions du deuxième prin­cipe, Cara­théo­do­ry se passe des défi­ni­tions de Car­not à pro­pos de la cha­leur (il n’est pas fait men­tion de cycle, ni machine ther­mique, ni flux de chaleur).

La publi­ca­tion de Cara­théo­do­ry est un coup de ton­nerre dans la phy­sique théo­rique. En effet, il montre qu’une théo­rie phy­sique peut être construite de façon auto­nome et rigou­reuse sur une base axio­ma­tique, alors que l’approche tra­di­tion­nelle est plu­tôt de cher­cher à uni­fier les théo­ries dans le cadre d’une « théo­rie du grand tout ». À l’époque, seule la méca­nique du point maté­riel pou­vait pré­tendre à un fon­de­ment axiomatique.

Aujourd’hui, la phy­sique sta­tis­tique et la phy­sique quan­tique pos­sèdent une base axio­ma­tique, mais qui reste encore pro­blé­ma­tique. On note que la méca­nique des milieux conti­nus dis­si­pa­tifs (qui inclut la méca­nique des fluides) rejoin­dra le groupe res­treint des théo­ries axio­ma­tiques, sur le fon­de­ment de la ther­mo­dy­na­mique hors équi­libre dans les années 1960–1970, avec les tra­vaux de Cole­man, Noll et de Stü­ckel­berg. Il s’agit encore d’un héri­tage de Carnot.

Science de l’information

Dans le cadre de ses tra­vaux sur la théo­rie de l’information et du trai­te­ment du signal (à che­val entre sciences de l’ingénieur, des mathé­ma­tiques et de l’informatique), Claude Shan­non intro­duit en 1948 une expres­sion mathé­ma­tique qu’il nomme « entro­pie », sur la sug­ges­tion du phy­si­cien et mathé­ma­ti­cien John von Neu­mann. Cette expres­sion est iden­tique (à une constante mul­ti­pli­ca­tive près) à l’entropie sta­tis­tique intro­duite par Gibbs dans les années 1880.

Pour­quoi Shan­non et J. von Neu­mann ont-ils exfil­tré le terme for­gé par Clau­sius et issu des tra­vaux de Car­not ? L’anecdote est connue : J. von Neu­mann voit tout de suite que l’expression est équi­valente à l’entropie de Gibbs. Mais il dit aus­si à Shan­non que le concept est suf­fi­sam­ment mal com­pris en phy­sique pour qu’on ne puisse pas oppo­ser une cri­tique sérieuse à pro­pos d’un éven­tuel més­usage du terme pour une uti­li­sa­tion hors du champ de la phy­sique. En effet, la suite de l’histoire a démon­tré que non seule­ment cet éclai­rage nou­veau don­nait à ce concept une signi­fi­ca­tion beau­coup plus vaste et fer­tile que soup­çon­né ini­tia­le­ment, mais encore il a inté­gré les sciences de l’information dans le champ de la phy­sique et inversement.

L’Énergie Ses Transformations Ses Applications, Henri Arnould [1905 - 1930]
L’Énergie Ses Trans­for­ma­tions Ses Appli­ca­tions, Hen­ri Arnould [1905 – 1930]

La conjecture de Poincaré

Une petite anec­dote contem­po­raine pour finir. Une soixan­taine d’années après Sadi Car­not, un autre grand savant sort de l’École poly­tech­nique : Hen­ri Poin­ca­ré (X1873). Celui-ci énonce en 1906 une conjec­ture dif­fi­cile de topo­lo­gie algé­brique. Envi­ron un siècle plus tard, la conjec­ture de Poin­ca­ré est clas­sée par­mi les sept pro­blèmes mathé­ma­tiques du mil­lé­naire par l’institut Clay en 2000.

La conjec­ture est démon­trée magis­tra­le­ment par G. Per­el­man deux ans plus tard, dans une pre­mière publi­ca­tion inti­tu­lée The entro­py for­mu­la for the Ric­ci flow and its geo­me­tric appli­ca­tions. Ce tra­vail extra­or­di­naire devra à Per­el­man la médaille Fields (qu’il refu­se­ra, comme le prix Clay). Dans son tra­vail, Per­el­man uti­lise un « ana­logue sta­tis­tique » et le terme entro­pie du titre ren­voie bien à l’entropie ther­mo­dy­na­mique. Pour­quoi Per­el­man uti­lise-t-il le concept d’entropie thermo­dynamique ? La ques­tion éveille notre curio­si­té mais, comme l’écrit Poin­ca­ré lorsqu’il expose sa conjec­ture au détour d’un autre tra­vail : « Une dis­cus­sion à ce sujet nous entraî­ne­rait trop loin. »

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