#2065 Le premier meurtre commis par une intelligence artificielle a déjà eu lieu
Ivan G. (Gavriloff) (81)
Rédacteur : Gérard Blanc (68)Editeur : Editions Gaia, 2018Un roman de science-fiction dont l’action se passe dans une cinquantaine d’années nécessite que l’univers créé par l’auteur soit plausible pour les lecteurs de notre époque. Ivan Gavriloff réussit ce défi. Par ailleurs il préside une société de conseil en innovation. Le monde de 2065 qu’il imagine est habité par trois types de populations : les humains « normaux », les humains « augmentés » et les intelligences artificielles, dotées d’imprimantes 3D qui leur permettent de se fabriquer un support matériel, un corps qui leur soit propre. L’auteur distille tout au long du récit les événements qui ont conduit à la situation que vivent ses protagonistes. Les interactions entre les humains et les intelligences artificielles font l’objet de descriptions détaillées, très bien analysées, en particulier les conséquences des différences de leur échelle de temps d’action et de réflexion et les difficultés liées à la gestion des émotions des uns et des autres.
L’action passe successivement de Deauville, en Islande et à Tokyo, Deauville, Islande, Tokyo, et ainsi de suite selon un découpage plaisant pour le lecteur. Au fur et à mesure se découvrent les liens entre ces trois lieux. Rebondissements inattendus, voltefaces des personnages, complots internationaux bâtis par des inconnus abondent. Lorsque le récit se termine le lecteur ignore ce que va devenir la planète. Dans une suite, peut-être ?…