5 ans après, la première vague des startups polytechniciennes porte ses fruits

Dossier : Dossier FFEMagazine N°697 Septembre 2014
Par Nicolas HERNANDEZ (03)

Parlez-nous du marché de la formation en ligne et du positionnement de 360Learning ?

Les pla­te­formes « e‑learning » ont 10 à 15 ans d’ancienneté. Il s’agit de logi­ciels archaïques avec une ergo­no­mie à la fois com­plexe et peu fonc­tion­nelle. Les setup fees démarrent à 50k euros et… il faut un mas­ter spé­cia­li­sé pour s’en ser­vir ! Ces pla­te­formes sont deve­nues obsolètes.

Nous sommes dans un monde numé­rique où le défi de l’entreprise est de digi­ta­li­ser l’ensemble de ses pro­ces­sus métier, en incluant jusqu’aux par­te­naires et clients qui forment l’entreprise étendue.

Nous nous sommes dif­fé­ren­ciés en pre­nant ce besoin comme point de départ de nos solu­tions tech­niques. Par ailleurs, sur le plan des usages, de l’ergonomie, de la sim­pli­ci­té, le « e‑learning » tel qu’on l’a connu n’est plus cohé­rent avec les usages du web. Pour ces rai­sons, depuis 2012, le mar­ché a été mûr et récep­tif à de nou­velles offres.

360Learning pro­pose donc aux entre­prises une solu­tion de digi­ta­li­sa­tion com­plète. Par exemple pour rac­cour­cir les cycles métier, sen­si­bi­li­ser à la culture digi­tale, per­mettre aux dif­fé­rents busi­ness de l’entreprise de se par­ler entre eux…

Nous inter­ve­nons prin­ci­pa­le­ment auprès des DRH aux­quelles le comi­té exé­cu­tif a confié la trans­for­ma­tion digi­tale. Nous comp­tons par­mi nos clients des Grands Comptes, mais aus­si des ETI fran­çaises et internationales.

Comment avez-vous réussi à pénétrer ce marché ?

Nous devons notre per­for­mance actuelle à une approche mar­ke­ting inno­vante. Nos concur­rents sont géné­ra­le­ment absents du web, leurs ven­deurs sont sur les salons et pour vendre, ils mobi­lisent leur réseau per­son­nel. A 25 ans, nous n’avions pas de réseau, aucune expé­rience du B2B, et nous n’aimions pas quit­ter nos ordinateurs !

C’est donc sur le web que nous avons gagné la bataille du mar­ke­ting, c’était la brèche dans les bar­rières à l’entrée construites depuis 15 ans par les acteurs tra­di­tion­nels : webi­nar, livres blancs, un site web moderne, une solu­tion tech­nique irré­pro­chable, et un accom­pa­gne­ment qua­li­ta­tif pour l’implémentation…

c’est la recette simple qui nous a per­mis de nous impo­ser face aux dino­saures qui étaient en face de nous.

La généralisation de l’e‑learning est-elle un atout dans la recherche de la performance et d’efficacité des entreprises ?

Oui. Aujourd’hui les grands cabi­nets de conseil comme McKin­sey et BCG incluent sys­té­ma­ti­que­ment la digi­ta­li­sa­tion dans leurs recom­man­da­tions. Plus géné­ra­le­ment, la digi­ta­li­sa­tion est sans doute aujourd’hui le pre­mier levier de per­for­mance pour l’Entreprise.

Mais le chal­lenge se situe au niveau de la mise en oeuvre dans les usages quo­ti­diens : com­ment déployer les usages digi­taux au niveau des com­por­te­ments indi­vi­duels des col­la­bo­ra­teurs ? 360Learning apporte une réponse à ce défi : tant sur le plan de l’implémentation opé­ra­tion­nelle que sur le plan méthodologique.

Les méthodes comme les outils du digi­tal se doivent d’être agiles, et nous accom­pa­gnons nos clients dans l’exécution de cette transformation.

Les nouveaux outils comme les Moocs sont-ils l’avenir du marché de la formation en ligne ?

Les MOOCs d’entreprise consti­tuent une option cré­dible quand il faut sen­si­bi­li­ser des popu­la­tions volu­mi­neuses sur les thé­ma­tiques trans­verses du numé­rique. Car ces MOOCs uti­lisent les for­mats du web, sus­citent de nom­breuses inter­ac­tions entre les col­la­bo­ra­teurs et leur ges­tion est très souple. Ils per­mettent de repro­duire en entre­prise l’expérience d’un étu­diant sur un cam­pus moderne : exal­tante, rapide, mobile.

Les « pro­fils », les forums et les vidéos, c’est un bon début, mais ça ne suf­fit pas. Il faut créer les bonnes inter­ac­tions lors de l’apprentissage pour que cela fonc­tionne. Il faut éga­le­ment équi­per et édu­quer les direc­tions métier avec des solu­tions qui leur per­mettent de par­ta­ger sur des cycles courts les savoir-faire qu’elles produisent.

Pour cas­ser les silos, mais sur­tout pour leur per­mettre de se trans­for­mer rapi­de­ment quand c’est néces­saire. Idéa­le­ment, il fau­drait que chaque direc­tion opé­ra­tion­nelle puisse déployer un MOOC en quelques heures pour les col­la­bo­ra­teurs de l’entreprise.

EN BREF

Création : 2010. 3 Fondateurs dont 2 polytechniciens, 21 collaborateurs. 20 000 formations par jour.
Plus de 500 clients : Orange, HEC, Crédit Agricole, BNP Paribas, Hermès, Havas, SNCF, Nespresso.

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19790092répondre
17 septembre 2014 à 20 h 17 min

Des short MOOCs en réseau, une démarche péda­go­gique innovante

Bonjour,

l’a­na­lyse est per­ti­nente et est résu­mée de façon frap­pante dès l’in­tro­duc­tion « Les setup fees démarrent à 50k euros et… il faut un mas­ter spé­cia­li­sé pour s’en servir !

Aux set up fees, qui couvrent l’ins­tal­la­tion et la prise en main de la pla­te­forme par les sachants/enseignants, il convien­dra pour éta­blir le bud­get d’un MOOC d’a­jou­ter la valo­ri­sa­tion du temps des sachants/enseignants et des droits d’au­teur de tiers.

Les direc­tions métier étant équi­pées, il faut une démarche péda­go­gique éprou­vée leur per­met­tant de « par­ta­ger sur des cycles courts les savoir-faire qu’elles produisent ».

Par­mi ces démarches, une démarche dési­gnée par « short MOOCs en réseau » .

La démarche « short MOOCs en réseau » vient d’être rete­nue par une asso­cia­tion de mise en contact entre grands comptes et PME inno­vantes lors d’un appel à com­pé­tences lan­cé pour le compte d’un de ses 59 grands comptes membres.

Tru Dô-Khac (79)

Sur Les Echos : « Des short MOOCs en réseau pour la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle »

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