Le chauffage au cœur de la transition énergétique
Avec sa chaudière innovante, économique et écologique, BOOSTHEAT contribue à son échelle à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Explications de Luc Jacquet, CEO et cofondateur de BOOSTHEAT.
Dites-nous en plus sur BOOSTHEAT.
BOOSTHEAT a vu le jour en 2011 sur une idée originale de Jean-Marc Joffroy et moi.même. Jean-Marc est à l’origine de la technologie phare de notre produit, le compresseur thermique, aujourd’hui protégé par 7 familles de brevets. Concrètement, nous proposons une solution de chauffage que nous concevons, fabriquons, commercialisons et installons via notre propre réseau. Notre solution de chauffage est une innovation technologique « Made in France » qui s’inscrit dans une démarche écologique de réduction de la consommation énergétique. En parallèle, nous avons opté pour un mode de commercialisation disruptif sur le marché : la vente directe aux consommateurs et utilisateurs finaux, sans passer par un distributeur ou un plombier. Une fois le contrat signé, nous redirigeons le client vers notre réseau d’installateurs partenaires. Nous sommes également présents en Allemagne, le berceau mondial du chauffage et un pays très sensible au développement durable et aux initiatives environnementales, ainsi qu’en Suisse où nos chaudières sont commercialisées de manière exclusive par notre actionnaire historique HOLDIGAZ, acteur majeur gazier dans ce pays.
Comment contribuez-vous à la transition énergétique ?
Notre objectif est notamment de montrer que le gaz peut être utilisé de manière efficiente et pertinente. En effet, le gaz s’impose aujourd’hui comme un vecteur nécessaire à la transition énergétique. En parallèle, il a vocation à devenir de plus en plus bio, alors qu’on estime que nous atteindrons un taux de 30 % de biogaz à horizon 2030. In fine, nous utiliserons donc du biogaz pour faire fonctionner nos chaudières. Il ne faut pas non plus oublier qu’il est possible de coupler le gaz à une énergie renouvelable, ce qui permet d’avoir un mix encore plus pertinent dans le cadre de la transition énergétique. D’ailleurs, à horizon 2030, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 45 %. 25 % de la consommation énergétique mondiale est utilisée pour chauffer les habitations. En parallèle, 50 % des chaudières européennes ont dépassé leur durée de vie technique (25 ans). Le remplacement de ce parc de chaudières par un équipement plus performant – comme la BOOSTHEAT.20, qui permet de diviser jusqu’à deux fois la consommation d’énergie et les émissions de CO2 – peut donc avoir un impact significatif sur la transition énergétique et être un levier au service de la réduction des gaz à effet de serre.
Pour relever ce défi énergétique, vous avez donc développé la chaudière la moins énergivore au monde. Comment définissez-vous ses plus-values ?
La BOOSTHEAT.20 est une solution de chauffage complète combinant la fiabilité de la chaudière à condensation et l’efficacité de la pompe à chaleur.
En y associant un compresseur thermique, elle affiche les performances énergétiques les plus efficaces du marché, au regard du critère d’efficacité d’utilisation du gaz (Gaz Utilization Efficiency)2. Nous arrivons à atteindre 200 % d’efficacité contre 100 % pour une chaudière à condensation actuelle et 130 % pour une pompe à chaleur. Il est important de noter que ces estimations proviennent de laboratoires externes, suite à la réalisation des tests scientifiques poussés.
Quels sont vos enjeux et comment y faites-vous face ?
Nous sommes positionnés sur un marché annuel colossal : plus de 6 millions de chaudières et de pompes à chaleur en Europe ! Pour les nouveaux acteurs de ce marché, les opportunités sont d’autant plus importantes que le parc est ancien et qu’il y a une capacité significative de rénovation. Nous adressons en priorité les marchés de la rénovation de la maison individuelle ainsi que du petit collectif et du tertiaire en ciblant trois zones prioritaires, la France, l’Allemagne, et la Suisse, soit un marché cible de 232 400 chaudières par an à remplacer (3,3 Md€ / an).
L’enjeu est de sensibiliser et d’éduquer les particuliers à cette problématique. Nous avons opté pour une démarche pédagogique et transparente afin de leur expliquer pourquoi il est important de changer sa chaudière même si elle est fonctionnelle.
En effet, une chaudière sous-performante consomme beaucoup, pollue et fait perdre de l’argent à ses propriétaires. En outre, ce schéma est loin d’être vertueux sur le plan environnemental et est à l’opposé même des valeurs portées par la transition énergétique. Il y a encore tout un travail de communication à faire pour valoriser le poids du chauffage dans les décisions et initiatives d’ordre écologique.
Le défi est d’agir dès maintenant en capitalisant sur des solutions disponibles immédiatement sur le marché, ce qui est le cas de notre produit.
Vos perspectives ?
En octobre dernier, nous avons réussi notre introduction en Bourse sur Euronext Paris. Avec cette levée de fonds, nous avons doté BOOSTHEAT des moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre de sa stratégie de croissance. Nous pourrons ainsi accélérer notre déploiement commercial à l’international, poursuivre nos efforts de R&D et enrichir notre gamme de produits et services. Nous sommes également mobilisés par le développement de notre réseau d’installation.
Au-delà du schéma classique (distribution, plombier, chauffagiste), nous misons aussi sur le digital notamment grâce à un centre de relation client et un centre technique. Pour avoir un véritable impact sur l’environnement, notre produit doit être accessible, notamment sur le plan tarifaire. Notre chaudière peut paraître chère.
Mais son coût d’acquisition (y compris emprunt le cas échéant) peut être autofinancé par les économies d’énergie générées.
En outre, un acheteur peut bénéficier d’un certain nombre d’aides de l’État, mais aussi d’un système de financement que nous avons mis en place avec des partenaires bancaires.
1. Au 30 juin 2019.
2. Estimation Société à partir des rapports de tests réalisés par des laboratoires externes (CETIAT et Gas. be) : 188 % en captation aérothermique (A7) et 229 % en captation géothermique (W10).