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Rapport Thiriez et évolution des grands corps de l’État

Dossier : Mot du présidentMagazine N°753 Mars 2020
Par Marwan LAHOUD (X83)

Dans le mot du pré­sident du mois d’octobre, j’avais eu l’occasion d’évoquer les tra­vaux de Fré­dé­ric Thi­riez sur l’ENA et sur l’évolution des grands corps de l’État recru­tant à sa sor­tie. Cette mis­sion, née d’une des conclu­sions du grand débat natio­nal consé­cu­tif à la crise des Gilets jaunes, avait notam­ment comme objec­tif de refon­der la for­ma­tion des hauts fonc­tion­naires, d’inventer leur for­ma­tion en cours de car­rière et d’éliminer les rentes de situation.

Dès son lan­ce­ment, la lettre de mis­sion en a élar­gi l’objet pour cou­vrir éga­le­ment les corps tech­niques recru­tant à la sor­tie de l’École poly­tech­nique. Bru­no Angles a ren­con­tré Fré­dé­ric Thi­riez en mai 2019 et, dès mon élec­tion, j’ai pour ma part eu deux séances de tra­vail avec lui, en juillet puis en sep­tembre, pour don­ner le point de vue de la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne, en par­faite coor­di­na­tion avec Éric Labaye, le pré­sident de l’École.

J’avais par­ti­cu­liè­re­ment noté la prise en compte de l’importance pour l’État de dis­po­ser de hauts fonc­tion­naires ingé­nieurs, tant pour cer­tains domaines réga­liens comme la défense que pour les sec­teurs régle­men­tés à fort conte­nu tech­no­lo­gique. J’avais for­te­ment insis­té sur la néces­si­té de don­ner aux ingé­nieurs qui choi­sissent le ser­vice de l’État une for­ma­tion de qua­li­té au moins égale à celle de leurs cama­rades et, par­tant, sur le risque que consti­tue un rac­cour­cis­se­ment du cur­sus qui était à l’étude.

En revanche, j’avais for­te­ment appuyé deux orien­ta­tions clés du rap­port que sont une période de for­ma­tion com­mune en début de car­rière des fonc­tion­naires admi­nis­tra­tifs et tech­niques, ain­si que la néces­si­té d’un per­fec­tion­ne­ment en cours de car­rière. J’avais en par­ti­cu­lier insis­té sur des tra­vaux com­muns en mode pro­jet per­met­tant aux dif­fé­rentes caté­go­ries de fonc­tion­naires de mieux se connaître et de sor­tir de leurs « zones de confort » res­pec­tives. Si de plus cette École de l’administration publique s’intégrait par­tiel­le­ment dans l’Institut poly­tech­nique de Paris, de grandes syner­gies seraient à attendre.

Le rap­port est main­te­nant remis et ses conclu­sions sont publiques. Le Gou­ver­ne­ment devrait sous peu prendre les textes cor­res­pon­dants et enga­ger la trans­for­ma­tion de la haute fonc­tion publique.

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2 juillet 2020 à 18 h 12 min

Voir mon article « La sor­tie de buts du rap­port Thi­riez » https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02844146

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