Les chasseurs parachutistes pendant la guerre d’Algérie
C’est en 1742, sous le règne de Louis XV, qu’apparaissent les chasseurs dans l’armée française. Ce sont des troupes légères entraînées aux actions rapides et composées d’hommes résolus. Dans l’armée française il existe ainsi des unités de chasseurs : à pied, alpins, portés, d’Afrique et enfin parachutistes.
Dans ce livre J. Balazuc relate les interventions des 1er, 9e, 14e et 18e régiments de chasseurs parachutistes année par année de 1954 à 1962. Dès 1956 les opérations se succèdent à un rythme soutenu. Chaque opération décrite succinctement est suivie de son bilan : pertes militaires, HLL (hors-la-loi) tués, prisonniers, armes récupérées (parfois dérisoires : fusils de chasse). Une courte notice résume pour chaque année la situation militaire et les événements politiques.
Les opérations militaires se déroulent dans un climat difficile de guerre intérieure. À des massacres d’Européens répondent des répressions aveugles scellant ainsi la coupure entre les deux communautés. L’impact du putsch d’Alger en mai 58 puis celui de l’indépendance en 62 sur l’activité de ces régiments sont mis en évidence.
La deuxième moitié du livre est constituée de notices ‑biographiques des hommes cités, des commandants en chef aux caporaux. Beaucoup d’officiers ont participé activement à la guerre de 1939–1945 tant dans la Résistance que du côté de la France libre puis dans la campagne de France. Ensuite viennent l’Indochine (Diên Biên Phu) et l’expédition de Suez.
Jean Balazuc a eu la bonne idée d’une dernière annexe de portraits de figures nationalistes. À noter que cinq « Mademoiselles » nationalistes y figurent et sont les seules femmes actives du livre.