Face Mort, Le nouveau visage du thriller français
Notre camarade récidive après Cognitum paru sous le nom de Stéphane Palk. Dans un environnement devenu difficile, l’auteur dit lui-même : « La guerre à l’ancienne, des ennemis qui étaient des ennemis, cela faisait presque le bon vieux temps ! » Il poursuit « La menace, aujourd’hui, est floue, atroce, invisible et l’action dérisoire » ; et « L’arme de choix était l’intuition, couplée à l’intelligence artificielle et au renseignement… » Trois personnages principaux : une intelligence artificielle forte, Face Mort, un jeune polytechnicien en stage à la DGSE en binôme avec une jeune historienne, chargés de la gérer, et, sur le terrain, une équipe des services spéciaux sous commandement d’une capitaine, considérée comme déséquilibrée, mais efficace dans les tâches difficiles qu’on lui confie. Un doigt de psychologie, pour cerner l’ennemi. Face Mort, c’est vraiment l’atout qui multiplie l’intuition et le renseignement.
Le récit se passe dans l’Est méditerranéen, dans une Libye anarchique, où sont venus se réfugier et se réinventer les islamistes après les revers syriens, au milieu d’une prolifération de groupes politico-mafieux. C’est une véritable chasse à l’homme et à l’arme, mortelle pour la France, qui se joue. Tous y participent, sans compter divers acteurs secondaires, partenaires, ex-alliés, intermédiaires. Un scénario haletant conté dans une écriture agréable, sur les 459 pages du livre. Des horreurs, bien sûr, mais c’est le genre. J’avais aimé Cognitum, j’ai aussi aimé Face Mort.