La Belle Aube
Henri Maux, jeune ingénieur en Indochine
1927 – 1937
La vie d’Henri Maux (20N) est le curieux reflet de l’évolution de la société française dans l’après-guerre de 1914 jusqu’aux années 1950. Sa fille, Antoinette, épouse de notre camarade Claude Robert (56), fait revivre sa carrière en quatre livres couvrant chacun une étape : ingénieur des Ponts « coloniaux », il accomplit sa mission en Indochine alors dans l’Empire français ; délégué de l’État au programme d’aide au gouvernement nationaliste chinois sous l’égide de la SDN ; commissaire à la lutte contre le chômage dans l’État français après la défaite de 1940 ; à la Libération, nouvelle mise à disposition par la France auprès du gouvernement nationaliste chinois sous l’égide de l’ONU, cette fois.
Au retour d’une mission en Chine, il disparaîtra dans l’accident d’Air France à Bahreïn, le 12 juin 1950 à 48 ans.
Antoinette Maux-Robert a publié antérieurement les livres concernant les trois dernières étapes (cf. les J&R numéros 673, 577 et 551). Le dernier de ses livres concerne le début de carrière (l’aube ?) en Indochine. Concepteur et réalisateur, il y a acquis une compétence exceptionnelle sur le développement des infrastructures : routes, ponts, voies ferrées, canaux d’irrigation adaptés aux besoins de la riziculture dans l’Asie du Sud-Est, etc. C’est cette compétence qu’il mit au service de la Chine nationaliste dans le cadre de missions pour la SDN avant la guerre, puis pour l’ONU.
Dans La Belle Aube les occasions sont nombreuses de décrire la jeunesse d’Henri Maux. On apprend ainsi que son père a construit une maison sur le site de l’oppidum d’Ensérune. Sa maison est devenue le musée du site. À 35 ans, brillant célibataire, Henri Maux faisait l’objet d’intrigues pour lui trouver une épouse : le livre en fait une relation savoureuse.
Antoinette Maux-Robert complète ainsi la fresque d’un ingénieur aux compétences reconnues dans un monde en pleine évolution.