Impasse Dizac
Excellente surprise ! Je m’étais proposé pour la recension d’Impasse Dizac, un roman publié à compte d’auteur par notre camarade, ancien prof de prépa en maths, avec l’idée de voir à quoi ressemble le produit de ce genre d’édition, qui tente naturellement tout amoureux de la plume. Eh bien, l’objet est avenant, propre et de bon goût, pas du tout cheap ; agréable à lire et à manipuler ; il ne manque qu’une relecture par un prote et un petit travail de maquettiste pour éliminer quelques coquilles de présentation. Quant au texte, je proclame que j’ai lu les 550 pages de l’ouvrage, qui pourraient intimider, avec un grand plaisir et même une joie certaine. J’aimerais dans mes lectures de classiques, qui sont mon habitude, trouver autant de satisfactions que chez Auguste Sejan (le pseudo de l’auteur). Il s’agit d’un vieux prof de maths en Ehpad, à Tarbes que l’auteur doit bien connaître, auquel il arrive des aventures à la fois policières, professorales, culinaires, affectives et sexuelles réjouissantes et surtout allègrement contées, non sans humour potache, distractions matheuses et sympathique mauvais esprit – et aussi profonde humanité. Je reste sous le charme, une fois le volume refermé. Je n’ai pas lambiné pour prêter le bouquin à un ami fin et cultivé, qui saura donc l’apprécier lui aussi ! Nos camarades qui se piquent de philosophie et écrivent pesamment Dieu et finalité du monde devraient s’inspirer de la démarche sans prétention mais ô combien plus attrayante de notre romancier malicieux.