Axione connectivité

La connectivité : des infrastructures numériques pour répondre aux usages digitaux des territoires

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°776 Juin 2022
Par Éric JAMMARON

Le numé­rique a pris une place essen­tielle dans notre vie quo­ti­dienne dans les sec­teurs de la san­té, de l’éducation, de l’économie, de la mobi­li­té ou encore du ser­vice public. Et parce qu’un grand nombre de ser­vices, publics et mar­chands sont aujourd’hui plus faci­le­ment acces­sibles par inter­net, il est néces­saire d’apporter des réponses per­ti­nentes pour que l’ensemble des ter­ri­toires aient accès aux ser­vices numé­riques. C’est jus­te­ment ce que pro­pose Axione, acteur glo­bal des infra­struc­tures numé­riques. Éric Jam­ma­ron, Pré­sident d’Axione témoigne.

En quoi consistent vos activités ?

Le numé­rique est notre cœur de métier ! Axione a vu le jour en 2003 pour répondre à la pro­blé­ma­tique de l’aménagement numé­rique du ter­ri­toire fran­çais. Concrè­te­ment, nous pro­po­sons des solu­tions numé­riques pour répondre aux besoins de connec­ti­vi­té des ter­ri­toires, des col­lec­ti­vi­tés, des entre­prises et des habi­tants en France et à l’international. Il s’agit d’une acti­vi­té qui est deve­nue par­ti­cu­liè­re­ment struc­tu­rante et déter­mi­nante ces deux der­nières années. La crise sani­taire, le confi­ne­ment et le télé­tra­vail ont en effet démon­tré l’importance du numé­rique, dont aujourd’hui la place est plus que jamais essen­tielle. Toute cette intel­li­gence est mise au ser­vice du déve­lop­pe­ment d’usages numé­riques deve­nus encore plus pré­gnantes. Dans ce cadre, notre mis­sion qui consiste à four­nir des solu­tions numé­riques adap­tées aux besoins des ter­ri­toires, est sou­dai­ne­ment deve­nue un enjeu majeur social, socié­tal voire envi­ron­ne­men­tal. Les infra­struc­tures numé­riques sont des outils de déve­lop­pe­ment mais aus­si de sur­vie, de rési­lience et de résis­tance en général.

Bien évi­dem­ment, cela a eu beau­coup de consé­quences sur nos clients dont les demandes ont évo­lué. Ces der­niers ont désor­mais besoin de plus de connec­ti­vi­té qu’ils soient à l’extérieur ou à l’intérieur des bâtiments.

Aujourd’hui, la connectivité va au-delà de l’infrastructure. Comment un acteur comme Axione appréhende cette dimension ? 

En effet, les infra­struc­tures numé­riques deviennent de plus en plus intel­li­gentes et embarquent de plus en plus de don­nées. Hier, elles ser­vaient uni­que­ment à trans­por­ter des ser­vices, aujourd’hui, elles per­mettent de col­lec­ter de la don­née, de la sto­cker et de la distribuer. 

Pour Axione, il s’agit d’un axe de déve­lop­pe­ment très struc­tu­rant. D’ailleurs, nous le voyons au niveau des entre­prises, qui parlent désor­mais d’industrie 4.0, pour les­quelles le réseau des télé­coms est de plus en plus asso­cié à la pro­duc­tion et à la robo­ti­sa­tion mais aus­si à toute la chaîne de pro­duc­tion et de com­mer­cia­li­sa­tion. Et, cela concerne tous les sec­teurs, sans excep­tion ! L’infrastructure numé­rique est de plus en plus inté­grée aux outils de fonc­tion­ne­ment et dans l’organisation de l’entreprise. Cela nous a ame­né à tra­vailler de plus en plus sur des réseaux pri­vés d’entreprise ou sur la cou­ver­ture à l’intérieur des bâti­ments. Nous sen­tons aus­si que les bâti­ments eux-mêmes vont être de plus en plus connec­tés tant dans leur fonc­tion­ne­ment, mais éga­le­ment au niveau des ser­vices qu’ils vont appor­ter à leurs visiteurs.

Les pro­blé­ma­tiques de connec­ti­vi­té de Très Haut Débit et d’infrastructures numé­riques per­for­mantes et ouvertes concernent le monde entier. De nom­breux pays n’ont tou­jours pas accès à une connexion Très Haut Débit. Le monde est donc pour nous un ter­rain de jeu inté­res­sant. Le mobile par­tout et pour tous est notre leitmotiv.

Axione ville connectée

Dans la continuité de l’accélération du déploiement du Très Haut Débit et de la fibre, comment vous positionnez-vous aujourd’hui ?

Cela fait plus de 10 ans que nous tra­vaillons sur la cou­ver­ture Très Haut Débit des ter­ri­toires. Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 23 des cou­ver­tures de la France en fibre et devons atteindre l’objectif des 100 % aux alen­tours de 2025, et au plus tard avant 2030, date qui mar­que­ra la fin du réseau télé­pho­nique cuivre. Pour cela, il est essen­tiel de dis­po­ser d’une infra­struc­ture fibre qui va concer­ner tous les habi­tants et toutes les entre­prises d’un ter­ri­toire. Demain, la fibre sera déployée par­tout sur le ter­ri­toire natio­nal. D’ailleurs, c’est jus­te­ment ce qu’annoncent les pro­grammes et les plans des col­lec­ti­vi­tés et de l’État. Nous res­tons convain­cus que la pro­chaine décen­nie sera aus­si mobile. Cela signi­fie qu’aujourd’hui le télé­phone mobile est deve­nu un outil du quo­ti­dien pour le par­ti­cu­lier et l’entreprise. Ne pas béné­fi­cier d’une cou­ver­ture mobile de très haute qua­li­té n’est plus acceptable.

Si l’on croit le déve­lop­pe­ment des usages mobiles qui sont annon­cés dans cer­tains domaines (san­té, sécu­ri­té), nous pou­vons ima­gi­ner qu’un ter­ri­toire non connec­té n’apportera pas le juste niveau de satis­fac­tion à ses habi­tants. Cela veut dire que nous allons vers une cou­ver­ture Très Haut Débit pour l’ensemble de la popu­la­tion mais éga­le­ment celles en dépla­ce­ment. Il s’agit là aus­si d’un champ de déve­lop­pe­ment extrê­me­ment inté­res­sant qui consiste à appor­ter tou­jours plus de connec­ti­vi­té. D’ailleurs, je crois beau­coup au poten­tiel des réseaux privés. 

Aujourd’hui, il existe beau­coup de grands comptes qui envi­sagent de déployer leur propre réseau indépendant.

La place du numérique est également de plus en plus grande pour les politiques publiques. Qu’observez-vous à ce niveau ?

Nous consta­tons une émer­gence des ter­ri­toires connec­tés. Il s’agit d’un concept inno­vant qui consiste à déployer le numé­rique au ser­vice de l’intérêt géné­ral. Cela per­met par exemple d’améliorer la per­for­mance de la vidéo­pro­tec­tion ou encore la ges­tion de l’eau ou des déchets. L’idée est d’avoir des réseaux radio Très Bas Débit, qui viennent com­plé­ter le Très Haut Débit. Les réseaux Très Bas Débit vien­dront col­lec­ter la don­née qui ser­vi­ront à mieux gérer un ter­ri­toire. Pour Axione, c’est une belle oppor­tu­ni­té. L’infrastructure devient de plus en plus intel­li­gente et ne se contente plus de trans­por­ter un ser­vice. Celui-ci va col­lec­ter de la don­née, l’analyser et ain­si modi­fier les pra­tiques des usa­gers. C’est une véri­table valeur ajoutée.

Par ailleurs, les notions de data par­ta­gée et d’IA sont aus­si un champ de déve­lop­pe­ment très impor­tant pour Axione. C’est aus­si un vrai défi dans l’évolution des com­pé­tences au sein de l’entreprise. Désor­mais, nous allons pour­suivre nos acti­vi­tés his­to­riques qui vont engen­drer de nou­velles acti­vi­tés et néces­si­te­ront de nou­velles compétences.

Quelles sont les opportunités de carrières que vous pouvez offrir à nos étudiants ?

Axione est en mesure de leur offrir un cadre de tra­vail où tout est pos­sible. Nous avons au sein de notre entre­prise une diver­si­té de métiers allant du tech­ni­cien en pas­sant par le finan­cier pour finir au chef de pro­jet. Néan­moins, nos 3 000 col­la­bo­ra­teurs par­tagent la même phi­lo­so­phie : tra­vailler en équipe pour mener à bien les pro­jets. De plus, ados­sés à nos action­naires, nous avons aus­si la chance d’avoir un bon nombre de moyens qui offrent de nom­breuses pers­pec­tives de développement.

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