Des parcours divers et enrichissants
Perrine Kaltwasser (X99), directrice générale adjointe en charge des risques, de la conformité, du secrétariat général et de la supervision du conglomérat, revient pour nous sur son parcours et nous en dit plus sur son évolution au sein de La Banque Postale. Rencontre.
Quelques mots sur votre parcours ?
J’ai commencé ma carrière dans la fonction publique. Pendant sept ans, j’ai exercé en tant que commissaire-contrôleuse des assurances au sein de l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles. J’ai ensuite rejoint l’European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA)* en 2009. J’ai notamment fait partie de l’équipe Solvabilité 2 en charge des sujets relatifs au contrôle des groupes.
Puis en 2011, j’ai intégré l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), en tant que chef de service en charge de groupes mutualistes systémiques, avant de rejoindre la Banque Centrale Européenne (BCE) en 2014 au poste de chef de division de la direction générale de la supervision micro-prudentielle, en charge de la supervision de quatre grandes banques systémiques. J’ai rejoint La Banque Postale fin 2018 en tant que directrice de la gestion du capital et du conglomérat. Deux ans après, j’ai été nommée directrice des risques groupe de La Banque Postale, et je suis devenue à ce titre membre du comité exécutif. Depuis 2021, je suis la directrice générale adjointe en charge des risques, de la conformité, du secrétariat général et de la supervision du conglomérat.
Selon vous, quels ont été les moments charnières de votre carrière et pourquoi ?
Jusqu’à mon arrivée au sein de La Banque Postale, j’ai alterné des postes en France, aux États-Unis et en Allemagne. Ces expériences multiculturelles ont été très formatrices. Elles m’ont permis de découvrir des cultures, des organisations et des façons de travailler différentes.
Le passage du monde de l’assurance à celui de la banque a aussi été très structurant. Il s’est accompagné d’une prise de responsabilité plus importante avec le management d’une équipe de 25 personnes. Cette évolution m’a poussée à sortir de mon rôle d’expert pour devenir manager.
À mon arrivée à La Banque Postale, j’ai fait le choix de revenir sur un poste plus opérationnel avec une équipe plus petite après avoir managé près de 150 personnes à la BCE. Ce choix m’a permis de découvrir l’organisation de La Banque Postale et de mieux appréhender son organisation.
Aujourd’hui, quels sont votre périmètre d’actions et vos principales missions au sein de La Banque Postale ?
Je dirige les risques, la conformité, ainsi que le secrétariat général de la banque – regroupant notamment les directions juridique et des affaires publiques. Je suis en quelque sorte en charge de la tour de contrôle de la banque, dont la principale mission est d’accompagner la croissance tout en sécurisant les intérêts de l’ensemble des parties prenantes : clients, actionnaires, investisseurs. Dans ce cadre, nous devons nous assurer que le groupe opère dans un cadre maîtrisé et être en veille permanente afin de pouvoir solutionner toutes sortes de problématiques.
Nous apportons au directoire un regard indépendant sur ce qui se passe dans l’entreprise. En effet, nos fonctions sont indépendantes des métiers et c’est justement ce qui nous permet de jouer ce rôle de tour de contrôle !
Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre entreprise ?
La Banque Postale est une banque jeune qui fête cette année son 16e anniversaire. Elle est encore en plein développement et a très récemment changé de taille et de dimension avec l’intégration de CNP Assurances, qui marque un tournant majeur pour le groupe et offre de très belles perspectives ! Pour nos collaborateurs et les talents qui nous rejoignent, c’est la possibilité de co-construire cette organisation qui a fait le choix d’être une banque citoyenne, responsable et engagée dès sa création.
Comment La Banque Postale se démarque-t-elle des autres banques ?
Au cœur de nos missions, nous retrouvons des enjeux sociétaux forts, comme l’accessibilité bancaire, mais aussi un engagement avéré en matière d’ESG, et plus particulièrement de décarbonation, de développement durable et de parité. La Banque Postale a donc logiquement adopté le statut d’entreprise à mission au début de l’année 2022, témoignant de son action volontariste sur les enjeux sociaux, environnementaux et en matière de gouvernance. Enfin, nous évoluons dans un groupe très pluriel et complémentaire (Caisse des dépôts, La Poste, CNP Assurances) et dans un environnement très transverse, en interaction avec tous les métiers de la banque, ce qui suppose un travail collaboratif et favorise le travail et l’esprit d’équipe. Il est donc essentiel d’avoir une variété très riche de collaboratrices et de collaborateurs pour appréhender la complexité du groupe et répondre aux nombreux défis qui l’attendent.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez pu être confrontée dans votre parcours ?
Malgré des évolutions certaines, certains métiers restent toutefois majoritairement masculins. Il est important de s’imposer et d’être crédible dès le départ… ce qui n’est pas très simple quand on est jeune et une femme ! En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de rencontrer des hommes et des femmes qui m’ont accompagnée et m’ont aidée à me développer. Au fil des années d’expérience, ce sont des sujets que l’on apprend à gérer, chacun à sa manière.
Comment La Banque Postale vous accompagne-t-elle dans votre carrière ?
Contrairement à d’autres acteurs bancaires, nous restons une banque à taille humaine. Dès mon arrivée à La Banque Postale, j’ai eu la chance de pouvoir évoluer aux côtés de personnes bienveillantes qui m’ont aidée à progresser. J’ai ainsi pu découvrir toutes les facettes du groupe en allant sur le terrain au cœur d’un bureau de poste ou aux côtés des équipes du back office.
Cette bienveillance et cette volonté d’accompagner toutes les composantes de la banque est au cœur même de notre ADN. Des dispositifs d’appui du management et de la direction des ressources humaines sont régulièrement mis en place pour faciliter le développement des compétences et la mobilité.
Quels conseils donneriez-vous aux diplômées de l’École Polytechnique qui souhaiteraient vous rejoindre ?
Encore aujourd’hui, il y a une forme d’auto-censure chez les jeunes femmes. Je suis convaincue que les ingénieures ont toute leur place dans un groupe de bancassurance. Je leur conseillerais de ne pas hésiter à franchir le pas et à nous rejoindre pour imaginer la banque de demain ; nous avons besoin de talents féminins. En effet, la diversité des profils, des parcours, des compétences et des expériences est une richesse qui est fortement valorisée par La Banque Postale. Notre secteur et plus particulièrement notre banque sont en constante évolution. C’est un environnement très stimulant où il y a encore beaucoup de choses à faire et à construire ensemble.
* Autorité Européenne Des Assurances Et Des Pensions Professionnelles (AEAPP)
En bref
La Banque Postale forme, avec ses filiales, dont CNP Assurances, un bancassureur européen de premier plan, 11e de la zone euro par la taille du bilan, leader de la finance durable. Avec son plan stratégique “La Banque Postale 2030”, elle ambitionne de devenir la banque préférée des Français, avec une offre intégrée et omnicanale de services de bancassurance articulée autour de trois marques distinctes : La Banque Postale, sa banque au quotidien, Ma French Bank, sa banque 100 % mobile, et Louvre Banque Privée, sa banque patrimoniale.