Paris face au changement climatique
L’auteur s’appuie sur son expérience de responsable dans une société immobilière et sur des travaux scientifiques pour faire prendre conscience des conséquences concrètes à l’horizon 2050 du réchauffement climatique à Paris.
Jusqu’à présent Paris a bénéficié d’un climat tempéré et la ville s’est développée sans avoir besoin de précautions climatiques particulières ; mais, si nous ne faisons rien, Paris deviendrait vers 2050 invivable l’été. Des solutions existent : il est urgent d’anticiper ce changement climatique et de s’y adapter. Dans un Paris dont le climat deviendra méditerranéen, il propose de privilégier les actions pour le « confort d’été », plus précisément pour vivre avec canicules et averses diluviennes. Certaines pistes détonnent, même si elles sont pertinentes, comme peindre en clair les toitures en zinc, voire de les remplacer par des tuiles, quitte à renoncer à inscrire ces toits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Il faut agir à tous les niveaux, collectifs et individuels : au régional (gestion de l’eau dans le bassin Seine-Normandie) ; Ville de Paris (forêts urbaines, revêtements réfléchissants pour les rues et les places, faire réapparaître l’eau en surface de la Bièvre, des ruisseaux de Ménilmontant…) ; des concepteurs et constructeurs de bâtiments (construire en bois plutôt qu’en béton, vitrages réflexifs, brise-soleil…) ; au niveau de l’adaptation du bâti existant (verdir les cours intérieures, créer des toitures terrasses…) ; les Parisiens aussi doivent devenir acteurs de leur adaptation climatique (s’approprier les comportements adéquats, verdir leurs balcons, consommer bio et local) ; sans oublier les indispensables actions en amont pour réduire les gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone.
Il faut lire cet ouvrage mais, surtout, mettre en œuvre ses préconisations.