Angoisses et désir selon Munch
Le roman d’un chef‑d’œuvre
Angoisses et désir selon Munch nous fait découvrir, sous forme d’un récit romanesque, une recomposition de la vie du peintre Edvard Munch (1863−1944) qui élargit la compréhension de son œuvre.
Ainsi Marc Lenot évoque à la fois l’enfance et la famille de Munch, ses premières amours, et sa liaison explosive avec Tulla Larsen, avec pour conclusion une balle dans la main gauche de Munch. Il nous entretient également des amours qui ont suivi, moins tumultueuses, avec des modèles et des artistes, dont le dernier terme fut sa relation intime avec une jeune avocate Hilde, faite d’une attirance mutuelle et totale, et de confiance.
Ainsi l’auteur nous permet surtout d’entrevoir ce que fut la présence permanente de l’angoisse dans la vie de ce peintre issu d’une famille puritaine marquée par la maladie, la folie et la mort, comme en témoignent par exemple les disparitions précoces de sa mère et de sa sœur aînée. L’angoisse, ce fut également pour cet homme, à l’origine de caractère réservé et timide, sa relation ambivalente avec les femmes qui lui ont paru longtemps adorables et maléfiques, et ses épreuves donnèrent lieu à des périodes marquées par l’alcool et la dépression.
Ainsi Munch fut presque toute sa vie obsédé par la question centrale de l’angoisse et du désir : « Si mes démons me quittent, pourrai-je encore peindre ? »
Et alors le tableau La danse de la vie, au centre d’une grande frise de créations, celle du cycle de la vie et de la mort, peut nous apparaître telle une clé donnant accès à l’œuvre de Munch.