Redécouvrir les physiocrates. Plaidoyer pour une économie intégrant l’impératif écologique.
On lit en couverture : Pour une écologie libérale et La défense de l’impératif écologique passe-t-elle par la mise à bas du capitalisme ?
Jean-Marc Daniel, libéral assumé, répond bien évidemment : « Non. » Il ajoute aux arguments classiques le recours à des considérations venant des « physiocrates ». Or ceux-ci, certes inquiets des limites de certaines ressources naturelles, ne pouvaient pas être conscients à leur époque du niveau d’urgence actuel de la lutte contre la part du réchauffement de la planète due à l’homme.
L’auteur rappelle que ce n’est pas la nature capitaliste du développement qui est la cause de la catastrophe écologiste, mais la recherche de la croissance, quel que soit le système politique : l’URSS, les États satellites d’Europe centrale, la Chine ont été d’exceptionnels destructeurs de l’environnement.
La fin de l’ouvrage propose de rendre écologiste le système capitaliste, par la mise en concurrence des fournisseurs face à des consommateurs sensibles au risque climatique… mais est-ce bien crédible ?
Finalement, plutôt que de passer par les physiocrates, un message simple aux écologistes sincères et sans a priori politique ne serait-il pas tout simplement : « Face à l’urgence climatique, la destruction préalable du capitalisme est une voie trop lente et de résultat incertain. En dernier recours les capitalistes choisissent toujours la solution qui maximise leurs profits. Écologistes, faites donc en sorte que produire des biens et services écologiques leur rapporte plus que de continuer leurs activités destructrices de l’environnement. »