Ma part d’Alsace
Ma part d’Alsace est une autobiographie très vivante, sincère et attachante, courte mais pleine d’enseignements. Témoignage sur un temps lointain tant le monde a changé (à l’exception peut-être des prépas), le livre raconte « la part d’Alsace » dans la vie de l’auteur, de son enfance à la retraite. Jacques Jochem a ses racines à Saverne. C’est une ville alsacienne riche d’histoire française (fief des Rohan), plantée dans un cadre idyllique de rivières et de vallées, près de vignes séculaires et, à l’époque, de fermes à la polyculture prospère. Jochem y construit sa personnalité résiliente et positive pendant ses années bilingues : entre restaurant familial et copains des rues en alsacien, entre copains de l’école et du collège en français.
Enfant très doué, il est toutefois livré à lui-même par des parents trop occupés. Il trouvera un ancrage salvateur d’amour filial auprès de sa grand-mère, mais gardera toujours la blessure du manque d’attachement de sa mère. Et c’est une « part d’Alsace » elle-même si attachante, qui, d’une certaine façon, la remplacera dans son cœur. Prépa Kléber à Strasbourg, il est d’abord largué au milieu d’élèves hyperpréparés. Il remonte la pente avec détermination, surmonte tous les obstacles, s’épanouit avec le sport et intègre l’X promo X63 ! À partir de là, le livre raconte et commente une vie professionnelle assez internationale et finalement parisienne.
C’est la fin des trente glorieuses puis la crise pétrolière, dans un métier encore nouveau, le conseil en organisation, avec son lot d’incertitudes, de surprises et de réussites.
Mais toujours l’Alsace, port d’attache et pôle d’attraction, occupera une place centrale dans la vie et le cœur de l’auteur.