Le combat d’une vie. Ou comment être polytechnicienne et mère, et s’affranchir des réseaux
Le combat d’une vie, ou comment être polytechnicienne et mère, et s’affranchir des réseaux est un livre en deux parties.
La première partie écrite par Laure Provost-Thibaut décrit « Le vécu de Laure ».
Ce parcours avait bien commencé : « Bien élevée par des parents n’ayant pas fait d’études supérieures », elle entre à 16 ans en prépa à Louis-le-Grand et intègre l’X avec deux ans d’avance sur ses camarades. Elle choisit l’option prépa à l’ENA : « Comment j’ai acquis durant ces années l’ambition de jouer un rôle dans la société, d’avoir une utilité sociale qui sera frustrée de ne pas avoir les moyens de faire évoluer la société pour aider à grande échelle mes concitoyens. » Laure Provost-Thibaut évoque la longue suite de déceptions et de frustrations de ne pas atteindre le but qu’elle s’était fixé. Tout d’abord au travers de ses échecs répétés à l’ENA malgré une préparation intensive à laquelle elle s’était astreinte.
Ensuite dans ses expériences : en entreprise au sein d’Alcatel, puis de la RATP, se concluant par des fonctions syndicales elles-mêmes se soldant par des échecs.
La deuxième partie, « L’analyse de Michel », par son époux, ingénieur de la Ville de Paris, fait un constat des dérives de l’administration française et de sa compromission avec les élus. Sont évoqués de nombreux sujets tels que l’influence déterminante de la formation scolaire sur l’insertion professionnelle ou de l’irresponsabilité des élus sur les conséquences financières de leurs décisions.
Ce livre est un témoignage intéressant sur les difficultés à concilier des ambitions de progrès social avec la réalité du monde. La promesse de l’X « Vous avez le don de changer le monde » n’est-elle pas trop lourde à porter pour les élèves – trop – idéalistes ?