Bien plus qu’un bureau d’étude, le partenaire de la réussite de vos projets d’économie circulaire
Depuis 1979, Terra accompagne tous les acteurs dans le déploiement d’une économie circulaire. Forte d’une expertise historique et à l’avant-garde des dernières évolutions, notamment réglementaires, Terra est aussi un des partenaires privilégiés de l’Ademe dans le déploiement des actions en matière d’économie circulaire sur le terrain. Sébastien Follet, président directeur général, et Etienne Ageneau, directeur général délégué responsable du pôle Etude et Stratégie, nous présentent leur bureau d’étude et de conseil.
Au cœur de l’expertise de Terra, on retrouve une forte maîtrise et connaissance de la chaîne de valeur de l’économie circulaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Terra a vu le jour en 1979, une époque où on commençait à peine à évoquer les questions de recyclage alors que la notion d’économie circulaire n’existait pas. Nous avons ainsi d’abord travaillé sur la gestion de fin de vie des produits, des équipements, et sur la gestion et la valorisation des déchets. Depuis, nous avons élargi notre spectre d’intervention afin de couvrir également les autres piliers de l’économie circulaire, dont l’éco-conception avec l’intégration des matières recyclées dans les produits. Nous n’intervenons pas en qualité de concepteur, mais allons réfléchir avec nos clients sur l’identification et l’élaboration des critères d’éco-conception les plus pertinents afin de limiter l’impact environnemental de leurs produits. Plus en amont dans la chaîne de valeur de l’économie circulaire, nous travaillons également sur la prévention des déchets, le réemploi, la réutilisation, la réparation, ainsi que sur la question de l’allongement de la durée de vie des produits et des matériaux.
En 2017, au départ à la retraite de son président fondateur, les salariés ont repris l’entreprise qui depuis est une SCOP.
Eco-organisme, entreprise, gestionnaire de déchets, collectivité locale et filières REP vous sollicitent dans le cadre de leur projet relatif à l’économie circulaire. Quels sont les besoins et les enjeux spécifiques à chacun de ces acteurs ?
Nous nous positionnons comme un leader historique de l’accompagnement de l’ensemble de ces acteurs.
Dès la fin des années 90 et le début des années 2000, nous avons conseillé les industriels et les metteurs en marché dans leurs obligations de Responsabilité Élargie des Producteurs (REP). Nous avons ainsi travaillé avec les filières dédiées à l’emballage, les équipements électriques et électroniques, l’ameublement, le textile, les produits chimiques… Récemment, de nouvelles filières REP ont vu le jour : bâtiment, sport, loisir… Dans ce cadre, nous les accompagnons dans la mise en place de leur organisation.
En parallèle, nous accompagnons la plupart des éco-organismes. Très souvent, nous intervenons, en amont, dès la phase de préfiguration et de mise en œuvre, puis dans le cadre de leur déploiement sur leur territoire, la définition de schémas opérationnels d’intervention, l’aide à la réalisation de business plan, l’éco-modulation, l’ éco-conception… Nous les assistons aussi dans le cadre de leurs programmes de R&D qui visent à développer des procédures industrielles de recyclage. Cette année, pour l’éco-organisme Refashion de la filière textile, nous avons par exemple réalisé une étude sur les technologies de tri optique, de reconnaissanceet de délissage des matières textiles à l’échelle européenne qui est accessible depuis leur site web. Nous avons aussi réalisé un état des lieux et diagnostic de la filière de traitement mécanisé des DEEE en France pour OCAD3E qui a notamment été cofinancé par l’Ademe.
En plus de cette activité de bureau d’étude classique, nous avons deux activités opérationnelles : un pôle audit (contrôle, conformité…) et un pôle métrologie qui propose des prestations d’analyse de composition, de gisement, de flux pour améliorer la connaissance de ces éléments en vue d’une réaffectation des coûts auprès de différents secteurs industriels en amont, l’évaluation du potentiel de recyclabilité de ces flux, la détection de teneurs résiduels en polluant…
Au-delà du contexte réglementaire, on note une prise de conscience globale relative à la nécessité de réduire leur impact environnemental et carbone… Sur ces sujets, nous sommes essentiellement sollicités par des entreprises. Nous déployons ainsi le diagnostic Eco-Flux, un programme lancé par BPI France et l’Ademe pour accompagner les entreprises dans l’optimisation de la gestion de leurs différents flux (matière, eau, déchets, énergie…) et la réduction de leur impact économique et environnemental. Nous réalisons des études de faisabilité pour leurs activités, leurs nouveaux projets ou bien dans le cadre du repositionnement de leur stratégie d’activité dans le champ de l’économie circulaire (réemploi, réutilisation, boucle circulaire). Actuellement, nous accompagnons par exemple une entreprise en Bretagne sur le déploiement d’une activité de réemploi de pièces détachées. Nous aidons aussi les entreprises sur la mise en conformité de leurs obligations REP.
Au niveau des gestionnaires de déchets, on va retrouver divers enjeux. Ils font face à des obligations plus marquées en termes de valorisation de la matière, de capacité à documenter leurs manières de travailler… Nous les accompagnons dans leur démarche de certification : WEEELABEX, Eucertplast, Recyclass. Au travers de notre pôle métrologie, nous les aidons à développer leur connaissance des déchets, à les caractériser, à réaliser des échantillonnages et des analyses chimiques non-destructive, analyse des résines plastiques, des métaux…
Au niveau des collectivités locales, on note aussi un besoin d’accompagnement sur cette question de la connaissance de la matière. Elles ont aussi un enjeu en matière de mise en œuvre du tri à la source des déchets et notamment des biodéchets, qui peuvent générer des coûts de collecte importants. Elles ont aussi un sujet de transformation des déchèteries, dont elles sont les gestionnaires, dans ce contexte marqué par l’émergence de nouvelles REP et l’obligation de collecte séparée des éco-organismes.
En parallèle, vous travaillez également avec l’État au travers de l’Ademe. Qu’en est-il ?
Au cours des dernières années, l’État a mis en œuvre des lois transposant la réglementation européenne et ainsi que des nouvelles lois en France comme la Loi AGEC en 2020. Dans la préparation à la mise en œuvre des décrets et arrêtés d’application de cette loi, Terra fait partie des bureaux d’études qui accompagne l’Ademe à ce niveau.
Plus spécifiquement, nous réalisons actuellement l’étude de préfiguration de la filière REP française sur les emballages industriels et commerciaux, une filière qui relève d’une directive européenne avec l’obligation d’une mise en place des REP dans l’ensemble des États membres au 1er janvier 2025. Nous avons réalisé trois études de préfiguration de filière REP ces dernières années : pour la filière des produits et matériaux de construction et du bâtiment, pour la filière des jouets et celle des articles de sport et loisirs. Toujours pour l’Ademe, nous intervenons aussi sur des études transversales qui permettent de produire un état de l’art ou un éclairage spécifique. Nous avons notamment réalisé l’étude des modèles économiques des acteurs du réemploi en France, différents états de l’art sur des technologies de recyclage ou de tri à l’échelle européenne sur différentes filières matériaux…
L’Ademe nous a aussi retenus pour développer de nouvelles méthodologies de caractérisation en déchèterie, ainsi que dans les dépôts sauvages, dont la résorption va devoir être prise en charge financièrement par les éco-organismes.
Sur ces sujets et enjeux qui vous mobilisent, quels sont les freins et enjeux qui persistent ?
Nous avons un contexte actuel favorable au développement de l’économie circulaire. La crise énergétique, la hausse des prix, les tensions qui vont s’amplifier sur les ressources et une réglementation de plus en plus contraignante incitent les acteurs à aller vers plus de circularité. Les législateurs français et européens ont, en effet, bien cerné l’intérêt économique et stratégique de la ressource (souveraineté, compétitivité économique…).
Toutefois, certains freins persistent. Il y a notamment des freins assurantiels en matière de réemploi dans des secteurs normalisés comme le bâtiment, les jouets… où la question de la durabilité et de la sécurité est très cadrée.
Nous devons aussi être très vigilants à l’éco-conception. Aujourd’hui, des produits contenant des substances dangereuses fabriqués il y a une dizaine, une quinzaine d’années ne peuvent pas être recyclés à cause de leur composition et doivent donc être incinérés.
Aujourd’hui, quelles sont vos ambitions pour Terra ?
Sur ce marché dynamique, nous connaissons une croissance régulière. Notre ambition est de continuer à accompagner nos différentes parties prenantes sur l’ensemble des piliers de l’économie circulaire. Nous sommes convaincus que l’éco-conception, l’allongement de la durée de la vie des équipements et des filières de recyclage performantes sont des démarches vertueuses et créatrices de valeur pour l’économie française.