Marina LÉVY (X89)
Marina Lévy (X89), Directrice adjointe du département Océans, Climat et Ressources de l’Institut de Recherche pour le Développement
Une fascination pour le monde sous-marin, des origines Méditerranéennes, un goût pour les sciences naturelles et un prénom prédestiné sont parmi les ingrédients qui orientent Marina Lévy vers une thèse en océanographie à sa sortie de l’X; le premier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution de climat (GIEC) vient de paraitre et a fait parler de lui dans la Jaune et la Rouge. Les effets du changement climatique ne sont pas encore perceptibles, mais on sait déjà que les océans piègent du CO2 et c’est là-dessus que portera sa thèse. Elle se spécialise en biogéochimie marine, participe à l’élaboration des premiers modèles de cette composante importante du système climatique, et obtient la médaille de bronze du CNRS pour ses travaux précurseurs sur les interactions entre les courants océaniques turbulents et la biologie marine. Après un an de post-doctorat à l’université Columbia à New-York, elle intègre le CNRS, où elle est aujourd’hui directrice de recherche. Ses recherches portent sur le rôle de l'océan dans le système climatique, les écosystèmes marins, la biodiversité, les cycles biogéochimiques, la télédétection océanique, les jumeaux numériques de l’océan, les modèles du système terrestre et la dimension océanique du développement durable. Si elle passe l’essentiel de sa carrière au Laboratoire d’Océanographie et du Climat de l’Institut Pierre Simon Laplace sur le campus de Jussieu à Paris, ses multiples collaborations internationales l’amènent fréquemment à être invitée dans des laboratoires en Inde, aux Etats-Unis, au Japon, en Afrique de Sud, à Abu Dhabi, au Maroc ou encore au Vietnam ou au Sénégal. Elle a siégé et piloté de nombreux comités et conseils consultatifs, notamment pour le CNES, l'IFREMER et Sorbonne Université. Elle fait partie de l'équipe éditoriale de l'American Geophysical Union. Elle est fortement impliquée dans l’enseignement, la formation de jeunes chercheurs et le mentorat de jeunes femmes scientifiques, particulièrement dans les pays en développement. Parallèlement à activités de recherche, elle co-pilote le département Océans, Climat et Ressources de l’IRD depuis 2016. Elle acquiert grâce à cette fonction l’expérience du pilotage de la recherche en France, et celle des négociations internationales, en participant entre autres aux assemblées générales des Nations Unis à New-York en 2016, de l’IPBES à Paris en 2019 et du GIEC à Monaco en 2019.
Tous les articles :
- La machine océan est en train de se gripper - Magazine N°791
- L’océan et le carbone : et les Shadoks pompaient, pompaient… - Magazine N°791