Augustin Reboul (X20) triple champion d'Europe de descente de kayak

Augustin Reboul (X20), polytechnicien et sportif de haut niveau

Dossier : Jeux olympiques et sportMagazine N°796 Juin 2024
Par Alix VERDET
Par Pierre-Olav LEGO (X86)
Par Augustin REBOUL (X20)

Habi­tué des chal­lenges et déjà plu­sieurs fois médaillé, Augus­tin Reboul (X20) est un kaya­kiste de haut niveau dans le sport fran­çais éga­le­ment poly­tech­ni­cien. Après deux ans de pause dus au rythme de la pré­pa, il a renoué avec le haut niveau à l’X grâce à une adap­ta­tion de son emploi du temps, à la pré­sence d’un lac à l’École et au sou­tien de la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne, qui va éga­le­ment lui per­mettre de com­men­cer sa car­rière pro­fes­sion­nelle sans renon­cer à ses ambi­tions sportives.

D’où viens-tu ? Quel a été ton parcours avant Polytechnique ?

Je suis né à Paris et j’y ai gran­di jusqu’à mes 13–14 ans ; ensuite j’ai fait mon lycée puis ma pré­pa dans le Val-de-Marne, au lycée Mar­ce­lin-Ber­the­lot de Saint-Maur-des-Fos­sés, en MPSI-MP. Ce n’était pas une grande pré­pa, mais on y était très bien et ça m’a per­mis de res­ter chez mes parents, ce qui était très com­mode. Je ne me voyais pas faire une pré­pa autre­ment que pour viser les meilleures écoles. Par ma pra­tique du sport, j’avais acquis un esprit de com­pé­ti­tion. La pré­pa repré­sen­tait pour moi le pro­lon­ge­ment des défis que je me don­nais. Quand j’étais au lycée, j’étais déjà un spor­tif de haut niveau en kayak et je visais les cham­pion­nats du monde et d’Europe en caté­go­rie juniors. Ça s’est bien pas­sé et, pour moi, ça repré­sen­tait une pre­mière étape fran­chie dans mes objec­tifs. L’étape d’après, c’était la pré­pa dans laquelle je me suis don­né à fond.

Le père d'Augustin Reboul faisait de la planche à voile et un peu de kayak.© Club Joinville Eau Vive
© Club Join­ville Eau Vive

Comment découvre-t-on le kayak de haut niveau quand on habite Saint-Maur-des-Fossés ?

Mon père vient de Mar­seille, où il fai­sait de la planche à voile et un peu de kayak. Comme il n’était pas pos­sible de faire de la planche en région pari­sienne, j’ai com­men­cé le kayak au club de Join­ville-le-Pont, à l’âge de 9 ans. Au sein de ce club, j’ai été mené assez natu­rel­le­ment vers la com­pé­ti­tion qui est un moyen de pro­gres­sion, particulière­ment dans ce sport. Aller faire des sor­ties sur les bas­sins arti­fi­ciels, comme à Cer­gy-Pon­toise, ou plus petit, à Cor­beil-Essonnes, m’a per­mis de me confron­ter à des bas­sins un peu plus tech­niques que ceux que je connais­sais sur la Marne. Par­ti­ci­per à des com­pé­ti­tions, c’est aus­si être dans un groupe, s’amuser, décou­vrir de nou­velles rivières, etc. De com­pé­ti­tions en stages, j’ai com­men­cé à m’entraîner davan­tage et j’ai mon­té mon niveau.

Augsutin Reboul a commencé le kayak au club de Joinville-le-Pont, à l’âge de 9 ans. © Club Joinville Eau Vive
Par­ti­ci­per à des com­pé­ti­tions, c’est aus­si être dans un groupe, s’amuser, décou­vrir de nou­velles rivières, etc. © Club Join­ville Eau Vive

Qu’est-ce qui t’a plu dans ce sport ?

J’ai trou­vé l’ambiance du club très sym­pa, je m’y suis fait des amis que je vois tou­jours. Et puis la com­pé­ti­tion, c’est-à-dire se don­ner un objec­tif et essayer de mettre en œuvre le plus de choses pos­sibles pour per­for­mer, ça m’a beau­coup plu. Quand j’avais envi­ron 12 ans mon moni­teur m’a dit que, en plus du mer­cre­di et du same­di, il y avait une séance le jeu­di soir à laquelle je pou­vais par­ti­ci­per avec les grands. J’étais ravi de me dépas­ser phy­si­que­ment, de me mettre un peu « dans le rouge » et de viser des médailles.

Augustin Reboul : Aller faire des sorties sur les bassins artificiels, comme à Cergy-Pontoise, ou plus petit, à Corbeil-Essonnes, m’a permis de me confronter à des bassins un peu plus techniques que ceux que je connaissais sur la Marne.© Club Joinville Eau Vive
© Club Join­ville Eau Vive

À quel âge es-tu passé au niveau supérieur ?

Ça s’est fait assez pro­gres­si­ve­ment, je com­mence à m’entraîner trois fois par semaine à 12 ans ; à 14 ans j’étais à cinq entraî­ne­ments ; et à par­tir de quinze ans j’étais en liste espoirs par suite d’une sélec­tion par des tests, début du sport de haut niveau. J’ai rejoint le Pôle d’excellence fran­ci­lien avec d’autres kaya­kistes espoirs de ma dis­ci­pline, la des­cente. Nous avons été coa­chés, j’y ai ren­con­tré mon entraî­neuse actuelle, Julie Fie­vez qui était mon entraî­neuse de club, avec qui ça a très bien fonc­tion­né pour les plans d’entraînement.

À 16 ans, je deviens cham­pion de France des cadets, avec 6–7 entraîne­ments par semaine. Et, l’année d’après, c’est ma pre­mière année junior, au cours de laquelle je me qua­li­fie en équipe de France et où je gagne le cham­pion­nat du monde junior en 2017. À par­tir de ce moment, j’accède à la liste haut niveau qui s’appelle la liste relèves, attes­ta­tion offi­cielle de l’État pour le haut niveau.

Le kayak, c’est un peu comme le vélo, il existe beau­coup de dis­ci­plines dif­fé­rentes : le kayak sur mer, sur du plat ou en eaux vives. Ma dis­ci­pline, la des­cente, se pra­tique en eaux vives, donc dans les rivières, et en contre-la-montre. Il y a deux dis­tances de com­pé­ti­tion : la dis­tance dite clas­sique, qui sont des courses de dix à vingt minutes ; et la des­cente dite sprint d’une durée d’environ une minute. Il faut déva­ler la rivière le plus rapi­de­ment pos­sible, il n’y a pas de contrainte de portes à pas­ser, sur des bateaux longs et rapides.

Comment as-tu réussi à concilier prépa et entraînement ?

Je n’ai pas conci­lié ! En sor­tant de la caté­go­rie juniors, plu­sieurs choix s’offraient à moi : la filière Staps ou les Insa qui pro­posent des études amé­na­gées pour les spor­tifs de haut niveau, ce en quoi ils sont pion­niers. Mais je vou­lais me mettre un chal­lenge sup­plé­men­taire en par­tant en pré­pa et en lais­sant un peu de côté le sport pen­dant deux ans.

“Dans les pôles espoirs, il nous est dit d’avoir toujours un double projet, de ne pas tout miser sur le sport.”

Dans les pôles espoirs, il nous est dit d’avoir tou­jours un double pro­jet, de ne pas se conten­ter de tout miser sur le sport. Peu de kaya­kistes gagnent leur vie par le kayak. Aller en pré­pa m’a lais­sé sur ma faim en sport ; je gar­dais au moins une séance par semaine pour me vider la tête ; la salle de mus­cu du lycée était tout près de ma salle de classe de pré­pa, donc j’ai pu en pro­fi­ter aus­si. Une fois les concours pas­sés, je suis retour­né à fond dans le kayak, car ça me manquait.

Que se passe-t-il quand tu intègres Polytechnique ?

J’ai été sur­pris, j’ai très bien mar­ché au concours, c’était l’année de la Covid donc on a eu plus de temps pour révi­ser, temps que j’ai su bien mettre à pro­fit. J’étais très heu­reux d’avoir eu le concours et de pou­voir bien­tôt poser mon bateau au bord du lac, et j’ai aus­si­tôt contac­té le res­pon­sable du BFS de l’époque (bureau de la for­ma­tion spor­tive), le com­man­dant Man­der, pour faire état de ma situa­tion à l’École. La Fédé­ra­tion fran­çaise m’a fait confiance à ce moment-là, alors que je n’étais plus spor­tif de haut niveau à la suite de la pré­pa, en me met­tant sur une liste de col­lec­tifs natio­naux, ce qui me per­met­tait d’avoir des amé­na­ge­ments pour m’entraîner. J’ai ain­si béné­fi­cié de déro­ga­tions pour aller m’entraîner lors des couvre-feux.

Peux-tu nous décrire une semaine d’entraînement à Polytechnique ?

J’ai un cur­sus amé­na­gé, c’est-à-dire que j’ai la moi­tié des cours, ce qui me per­met d’avoir des moi­tiés de semaine réser­vées pour l’entraînement soit à mon club, soit en stage en eaux vives. Dans une semaine type, le lun­di je com­mence mon entraî­ne­ment à 8 h 30 sur l’eau pen­dant une heure, une heure et demie ; le lac est à cinq minutes de mon casert, ce qui est très pratique ! 

Avant les concours, j’avais regar­dé quelles étaient les écoles où il y avait de l’eau, et Poly­tech­nique rem­plis­sait mes cri­tères ; puis j’ai cours de 10 h 30 à 16 heures, à la suite des­quels j’ai une séance de mus­cu­la­tion et par­fois un court entraî­ne­ment sur le lac appe­lé transfert. 

Le mar­di, comme je n’ai pas cours cette année, je m’entraîne le matin lors d’une grande ses­sion et, l’après-midi, je vais faire de la mus­cu­la­tion. Le mer­cre­di, j’ai cours tout l’après-midi, donc je pra­tique la mus­cu­la­tion et le trans­fert le matin. Le jeu­di, je retourne en club où je me concentre sur la pra­tique du kayak avec une longue séance matin et après-midi, et je fais de la course à pied. Le pro­gramme de ven­dre­di est à peu près le même. Les week-ends sont occu­pés en fonc­tion des sélec­tions, des pos­si­bi­li­tés d’aller en eaux vives ou des compétitions.

Augustin Reboul (X20) triple champion d'Europe de descente de kayak. © École polytechnique - Jérémy Barande
Augus­tin Reboul (X20) triple cham­pion d’Eu­rope de des­cente de kayak. © École poly­tech­nique – Jéré­my Barande

Comment s’est passé l’aménagement de ton emploi du temps à Polytechnique ?

J’ai com­men­cé par choi­sir de faire un stage civil et non mili­taire, pour avoir le maxi­mum de temps pour m’entraîner. J’ai donc été pro­fes­seur de mathé­ma­tiques dans un lycée à Mont­ceau-les-Mines. À mon arri­vée sur le pla­tâl en avril 2021, j’ai pas­sé les sélec­tions pour être en équipe de France, ce qui m’a per­mis d’obtenir une médaille et ain­si de deve­nir à nou­veau spor­tif de haut niveau et de com­men­cer les démarches pour l’amé­nagement de ma sco­la­ri­té. Il se trouve que ça n’a pas été néces­saire pour la 2A, j’ai juste moins vécu de vie asso­cia­tive que mes cama­rades ! En 2022, nous avons conve­nu que ma 3A serait sépa­rée en deux ans : j’ai eu les deux tiers des cours en 2022–2023 ; et je viens de finir mon der­nier tiers de cours en 2023–2024.

Envisages-tu de faire une 4A ?

J’ai été admis à l’EPFL où il est pos­sible de réa­li­ser un mas­ter sur plus de deux ans, il s’agit d’un mas­ter de Mecha­ni­cal Engi­nee­ring.


Lire aus­si : Par­cours pro­fes­sion­nel et sportif


N’est-ce pas un peu dur de s’entraîner sur le lac à 8 h 30 l’hiver ?

Eh bien, par­fois il faut enfi­ler des sortes de man­chon pour sup­por­ter et, par­fois, le lac était gelé donc je ne pou­vais pas m’entraîner. Pour évi­ter les aléas de l’hiver, nous par­tons nous entraî­ner en Espagne. L’année der­nière, je suis par­ti deux semaines à Séville et cette année j’ai pas­sé dix jours à Empu­ria­bra­va sur la Cos­ta Bra­va. Et, dès le retour du prin­temps, je suis davan­tage en kayak, tan­dis que je fais plus de mus­cu l’hiver.

Augustin Reboul. © Ales Berka
© Ales Berka

Quel est ton palmarès jusqu’à présent ?

Dans les années U16 et U18, j’ai été dix fois cham­pion de France dans dif­fé­rentes caté­go­ries comme le sprint, la course longue, en kayak mono­place et en canoë biplace avec mon équi­pier. En effet, pen­dant mes années caté­go­rie juniors, j’ai fait du canoë biplace avec Gaël de Brye (X20) qui est lui aus­si à l’École poly­tech­nique et nous avons gagné des médailles. 

Aux mon­diaux juniors en 2017, je suis cham­pion du monde en course longue en indi­vi­duel ; en biplace, nous gagnons le long et le court et nous rem­por­tons aus­si des épreuves par équipe. En 2018 aux cham­pion­nats d’Europe, je gagne à peu près toutes les courses : biplace, mono­place, la course longue, la course courte, en indi­vi­duel, en équipe, sauf une course, l’équipe bateau mono­place course longue. Ensuite je suis par­ti en prépa.

« Lors de champion­nats du monde moins de 23 ans, je remporte la médaille d’or du sprint et de la classique. »

En 2021, je retrouve l’équipe de France des moins de 23 ans et je finis 3e de la course longue en indi­vi­duel aux cham­pion­nats d’Europe – et nous gagnons le sprint par équipe. Puis je suis 3e lors de l’une des coupes du monde séniors. 

En 2022, j’intègre l’équipe de France sénior et de moins de 23 ans. Lors des cham­pion­nats du monde séniors, je finis 4e en indi­vi­duel en sprint, ma meilleure per­for­mance pour l’instant. Lors de champion­nats du monde moins de 23 ans, je rem­porte la médaille d’or du sprint et de la classique. 

En 2023, je ne me qua­li­fie pas en équipe de France sénior, mais je reste dans l’équipe des moins de 23 ans et je joue le cir­cuit de coupe du monde, c’est-à-dire un clas­se­ment des 4 meilleures courses réa­li­sées par chaque kaya­kiste lors d’un cir­cuit de 6 courses pour l’année 2023. Je me classe 3e de la coupe du monde sénior. Et, lors des cham­pion­nats du monde des moins de 23 ans, je finis 2e de la course longue.

En 2023, je me classe 3e de la coupe du monde sénior.
En 2023, je me classe 3e de la coupe du monde sénior. © Ales Berka

Quelle est la philosophie du kayak selon toi ?

Ce que je trouve inté­res­sant dans le kayak, c’est qu’il y a de l’endurance donc du dépas­se­ment de soi, mais il y a aus­si de la com­pé­ti­tion, le côté nature dans les rivières. J’aime beau­coup me dépas­ser phy­si­que­ment pen­dant les courses, j’aime beau­coup m’entraîner, suivre mon pro­gramme. Je suis aus­si très atta­ché au fait de des­cendre des rivières, décou­vrir le che­min le plus rapide pour des­cendre la rivière, ce qu’on appelle la trace. Le kayak est un com­plet plai­sir pour moi, et faire le choix d’une grande école me laisse serein pour la suite. J’ai déjà des entre­prises qui sont prêtes à m’embaucher en me pro­po­sant d’aménager mon emploi du temps.

Comment imagines-tu la suite de ta carrière sportive ?

Sur le plan spor­tif, lorsque j’aurai atteint mon objec­tif d’être cham­pion du monde de des­cente, je sou­haite bas­cu­ler sur une dis­ci­pline olym­pique. Actuel­le­ment, je suis des plans d’entraînement très proches de ceux qui font de la course en ligne (eau calme, mus­cu­la­tion…). Depuis plus d’un an, je m’entraîne sur un bateau de vitesse pour com­men­cer cette tran­si­tion vers la dis­ci­pline olym­pique de course en ligne. C’est assez cou­rant de pas­ser de la des­cente à la course en ligne. C’est le cas pour 4 des 6 ath­lètes de l’équipe de France fémi­nine actuelle de course en ligne.

© Jérémy Barande
© Jéré­my Barande

As-tu des sponsors pour t’aider à financer ton parcours de sportif de haut niveau ?

La com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne m’a beau­coup aidé. Grâce à l’AX et notam­ment l’intervention d’Yves Demay (X77) et de Jean-Bap­tiste Voi­sin (X88), j’ai pu entrer en contact avec le groupe LVMH qui a déci­dé de m’aider finan­ciè­re­ment pour la sai­son 2023–2024. C’est très impor­tant pour un spor­tif de trou­ver du sou­tien finan­cier car, dans mon sport comme dans beau­coup d’autres, le maté­riel uti­li­sé, ain­si que les dépla­ce­ments inhé­rents aux entraî­ne­ments et aux com­pé­ti­tions, néces­site un inves­tis­se­ment finan­cier qui peut rapi­de­ment être lourd. Et ce n’est pas la seule aide que je reçois des anciens.

Quelle est l’entreprise qui te soutient, comment l’as-tu trouvée ?

Actuel­le­ment, avec l’aide de Pierre-Olav, je suis en train de mettre en place un pro­gramme amé­na­gé chez Vin­ci Éner­gies, c’est-à-dire tra­vailler dans un domaine qui me plaît et en paral­lèle pou­voir conti­nuer ma car­rière de spor­tif de haut niveau. J’ai pu dis­cu­ter avec Tho­mas Baroukh, un cen­tra­lien avi­ron­neur médaillé de bronze aux Jeux de Rio, ori­gi­naire de Ver­sailles, qui a béné­fi­cié d’un début de car­rière amé­na­gé chez Enedis.

Jusqu’à quel âge penses-tu continuer le sport de haut niveau ?

En ce moment, dans la course en ligne, les « vieux » font de la résis­tance. Un des meilleurs actuel­le­ment est Maxime Beau­mont qui a plus de 40 ans. Je ne sais pas si je conti­nue­rai aus­si long­temps, mais la retraite spor­tive n’est pas for­cé­ment pré­coce dans la course en ligne ! 


Pierre-Olav Lego (X86), Vinci Énergies, sponsor d’Augustin Reboul (X20)

À l’École, j’étais dans la sec­tion pentath­lon moderne. Ma matière forte, c’était plus l’escrime que les distri­butions ou la méca­nique quan­tique ! J’ai repris contact avec l’École il y a quelques années, consta­tant le manque de solu­tions offertes en France à des jeunes sou­hai­tant mener de front des études exi­geantes et un par­cours de spor­tif de haut niveau. J’avais l’intuition que l’X et son sta­tut d’école mili­taire pou­vaient offrir des solu­tions. Un peu plus tard, j’ai dans le cadre de mes acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles pris la res­pon­sa­bi­li­té des rela­tions entre l’X et Vin­ci Énergies.

Accompagner les élèves sportifs de haut niveau

Les rela­tions que j’ai éta­blies avec le bureau de la for­ma­tion spor­tive de l’École m’ont per­mis d’identifier des pos­si­bi­li­tés et de réa­li­ser un cer­tain nombre de pro­jets. Il s’agissait tout d’abord d’accompagner des élèves ayant un pro­jet de spor­tif de haut niveau dans leur par­cours aca­dé­mique adap­té et le démar­rage de leur car­rière profes­sionnelle ; ensuite, être par­te­naire de l’École dans le finan­ce­ment et l’animation d’événements à carac­tère spor­tif ; et, enfin, offrir aux élèves un accès à des ins­tal­la­tions spor­tives de qua­li­té, com­plé­men­taires de celles de l’École.

Ain­si, j’ai été sol­li­ci­té par le chef du bureau de la for­ma­tion spor­tive de l’École pour mon­ter un stage à l’étranger sur mesure pour Augus­tin Reboul. À l’issue d’un pre­mier échange, nous avons trou­vé inté­res­sant de déve­lop­per un sché­ma d’accompagnement plus large, englo­bant le par­cours uni­ver­si­taire d’Augustin et le démar­rage de son par­cours pro­fes­sion­nel. Recon­nais­sant la part d’aléas inhé­rente à un pro­jet spor­tif, l’état d’esprit est de tra­vailler en confiance, étape par étape sur un sché­ma flexible et évolutif.

Le rôle de Vinci Énergies

La taille, la struc­ture et l’organisation de Vin­ci Éner­gies sont pro­pices au déve­lop­pe­ment de tels pro­jets. En effet, nous sommes un groupe for­te­ment inter­na­tio­na­li­sé, ce qui répond bien au besoin immé­diat d’Augustin. De plus, nous dis­po­sons d’organisations trans­verses, nos quatre marques, coor­don­nant les acti­vi­tés mar­ke­ting amont et inno­va­tion de nos filiales. Ces réseaux, regrou­pant cha­cun plu­sieurs cen­taines d’entreprises, repré­sentent des points d’atterrissage pri­vi­lé­giés pour une pre­mière expé­rience pro­fes­sion­nelle mixant un agen­da pro­fes­sion­nel et un agen­da spor­tif. Elles offrent d’autre part une vue d’ensemble sur la tota­li­té du groupe, per­met­tant d’identifier la suite de son par­cours pro­fes­sion­nel en pre­nant à terme des res­ponsabilités dans un busi­ness opérationnel.

Sponsor de la Coupe de l’X

Aujourd’hui, Vin­ci Éner­gies est le spon­sor prin­ci­pal de la Coupe de l’X. C’est un évé­ne­ment orga­ni­sé tous les ans par le BDS (bureau des sports). Il ras­semble 2 000 étu­diants venus de 22 écoles d’ingénieurs et de com­merce, qui s’affrontent dans 17 dis­ci­plines spor­tives. Au-delà du sou­tien finan­cier, nous sommes pré­sents sur l’événement et ani­mons une action autour d’un pro­jet spor­tif et soli­daire qui consiste à sau­ver, aux côtés de l’association Mécé­nat Chi­rur­gie car­diaque, des enfants atteints de mal­for­ma­tions car­diaques. La par­ti­ci­pa­tion du bateau Ini­tia­tives Cœur, dont Vin­ci Éner­gies est spon­sor-mécène depuis 2017, à des courses de grande renom­mée comme le Ven­dée Globe, asso­ciée à l’engagement finan­cier des deux autres spon­sors et par­te­naires, offre à Mécé­nat Chi­rur­gie car­diaque une très forte cou­ver­ture média­tique et per­met de sen­si­bi­li­ser le grand public à cette cause. Avec la Coupe de l’X, nous sen­si­bi­li­sons ain­si chaque année les étudiants.

Renforcer l’accès aux infrastructures sportives

Enfin, concer­nant l’accès à des infra­struc­tures spor­tives, nous avons consta­té que, avec la mon­tée en puis­sance de l’Institut Poly­technique de Paris, les ins­tal­la­tions spor­tives de l’École sont sou­mises à une pres­sion crois­sante. L’idée déve­lop­pée ici est de s’appuyer sur l’implication de la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne dans le milieu asso­cia­tif pour faire pro­fi­ter nos jeunes cama­rades d’infrastructures spor­tives de qua­li­té, com­plé­men­taires à celles de l’École. Avec mes col­lègues du Cercle nau­tique de Ver­sailles, nous avons pro­po­sé d’accueillir la sec­tion Avi­ron, qui rame depuis cette année de manière régu­lière sur le Grand Canal du châ­teau de Ver­sailles. 

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