Avec l’AX, rejoins MathématiX pour l’égalité des chances par les mathématiques

On connaît l’AX pour l’amitié, l’anima­tion de la com­mu­nau­té et les conseils car­rière, grâce aux promo­tions, aux groupes X, aux réseaux et à notre communication. 

On connaît l’AX pour la soli­da­ri­té grâce aux coti­sa­tions (et d’ailleurs, il est encore temps de coti­ser pour 2024 si tu ne l’as pas déjà fait). 

J’espère que bien­tôt on pen­se­ra à l’AX aus­si grâce à sa contri­bu­tion à l’égalité des chances. 

En effet, c’est un enjeu abso­lu­ment majeur. 

On ne peut pas lais­ser s’installer l’idée que l’accès à l’École est réser­vé à des per­sonnes pri­vi­lé­giées de nais­sance. Or, et bien que les cri­tères pour être bour­sier aient été élar­gis il y a quelques années, le taux de bour­siers reste trop bas à l’X, comme dans les autres for­ma­tions scien­ti­fiques les plus prestigieuses. 

La qua­li­té de pré­pa­ra­tion est déter­mi­nante dans la pro­ba­bi­li­té de suc­cès aux meilleurs concours. On pour­rait dire que c’est une évidence. 

Il faut sur­tout dire que c’est un fac­teur majeur de rup­ture d’égalité des chances. En effet, les bonnes pré­pa­ra­tions sont concen­trées – trop concen­trées – dans quelques lycées aux­quels il n’est pas si facile, ni même tou­jours pos­sible, d’avoir accès. 

Or, si on ne pou­vait pas réta­blir une confiance rai­son­nable dans l’égalité face aux concours, et per­mettre une pré­sence plus forte des élèves bour­siers dans les filières d’excellence, l’idée d’une dis­cri­mi­na­tion posi­tive pour­rait arri­ver assez vite. Ce n’est pas tou­jours une bonne solu­tion. Il vaut mieux cher­cher à réta­blir une meilleure éga­li­té en amont.

Notre choix d’agir en amont

Le conseil d’administration a déci­dé d’engager l’AX dans des actions qui consti­tuent une contri­bu­tion, sans doute modeste, mais posi­tive, à la liber­té, la fra­ter­ni­té et pour plus d’égalité.

L’AX est membre d’Ingénieurs et scien­ti­fiques de France (IESF) et sou­tient tout par­ti­cu­liè­re­ment son action de pro­mo­tion des études scien­ti­fiques. Il faut aller dans les col­lèges pour expli­quer aux jeunes gar­çons, et encore plus aux jeunes filles, l’intérêt des sciences et la pas­sion qu’on peut avoir pour les car­rières que cela permet. 

L’AX sou­tient l’opération Monge de l’École et notre cama­rade Diane Des­salles-Mar­tin (X76) anime le réseau des cor­res­pon­dants qui accom­pagnent les élèves qui vont dans les lycées. Qu’ils en soient remerciés. 

L’AX contri­bue­ra à des opé­ra­tions de l’École en faveur des sciences, en aidant à iden­ti­fier des cama­rades qui acceptent de venir témoi­gner devant des jeunes moins favorisés. 

Enfin, nous lan­çons deux opé­ra­tions ambitieuses. 

En juin, nous avons fait appel à toi pour le men­to­rat avec l’École, la Fon­da­tion et Télé­maque. Des volon­taires ont accep­té de s’engager, et des jeunes seront accom­pa­gnés dans les pro­chaines années pour les aider à fran­chir des bar­rières sociales. Ber­trand Piens (X74) pilote ce pro­jet et va se battre pour son développement. 

Le projet MathématiX

En sep­tembre, nous lan­çons le volet « cours de mathé­ma­tiques », pro­jet auquel on a don­né le nom de MathématiX. 

Benoît Bazin (X89) disait lors d’un petit déjeu­ner poly­tech­ni­cien que deux atouts majeurs de la France étaient le prix de l’énergie et la soli­di­té en mathé­ma­tiques. L’exigence en mathé­ma­tiques pour être au niveau inter­na­tio­nal n’a pas bais­sé. En revanche celle au lycée n’est plus ce qu’elle était. Par consé­quent, la marche pour pas­ser en classe pré­pa­ra­toire est plus haute. 

Accom­pa­gner quelques jeunes brillants en seconde, pre­mière et ter­mi­nale pour leur per­mettre de réus­sir en classe pré­pa­ra­toire, telle est l’ambition de MathématiX. 

Nous allons donc réunir trois ingré­dients indispensables : 

• un conte­nu et des méthodes pédagogiques ;
• des jeunes méri­tants ou méri­tantes, à fort poten­tiel, de milieu modeste, qui, sans ces cours sup­plé­men­taires, ne seraient pas bien armés pour réus­sir en classe pré­pa­ra­toire et aux concours ;
• des cama­rades qui acceptent de four­nir 20 heures d’enseignement par an. 

Contenu et méthodes

6 cama­rades ensei­gnants ont réflé­chi avec nous et ont pas­sé des heures cet été pour pré­pa­rer les 20 leçons de l’année qui vient. 

Ben­ja­min Apra (X13), Hen­ry de Croutte de Saint-Mar­tin (X83), Rodolphe Dau­triche (X87), Mireia Reque­na (B18), Alexandre Van­dame (X13) et Rayan Ziane (X15) ont mené les réflexions, ont déci­dé avec nous de com­men­cer par un seul niveau pour l’année sco­laire qui vient (année de seconde) et pro­po­sé que l’objectif soit une bonne maî­trise du pro­gramme et des méthodes mathématiques. 

L’enseignement se fera à dis­tance, et cha­cun des cama­rades volon­taires pour ensei­gner sera accom­pa­gné pour bien com­prendre le pro­gramme qui n’est plus celui de notre lycée, et pour savoir uti­li­ser les outils pédago­giques. Nos cama­rades du groupe d’enseignants connaissent aus­si les « bons » sites sur internet. 

Élèves

Dans les pre­mières semaines après la ren­trée, l’objectif sera d’identifier la deuxième com­po­sante : les élèves, avec l’aide de lycées, de cor­res­pon­dants Monge, de Télé­maque et de tout autre moyen. On peut pro­po­ser à des jeunes moti­vés, capables, bour­siers, et qui le méritent, d’être sou­te­nus en mathématiques. 

Par­fois il fau­dra com­pen­ser une qua­li­té limi­tée ou un manque d’ambition de l’enseignant prin­ci­pal, par­fois il fau­dra pal­lier un niveau géné­ral de la classe qui ne per­met­trait pas de viser les voies les plus exi­geantes, par­fois il fau­dra seule­ment nour­rir un appé­tit et une pas­sion qui dépassent net­te­ment leur environnement. 

Enseignants

Enfin il reste le troi­sième tiers, à savoir toi. 

Si tu peux mobi­li­ser une heure par semaine, 20 semaines par an, depuis chez toi, à une heure conve­nue avec l’élève que tu vas accom­pa­gner, alors manifeste-toi.

Tu as cer­tai­ne­ment le niveau néces­saire en mathé­matiques et on t’expliquera ce qu’il faut enseigner. 

Écris à info@ax.polytechnique.org pour qu’on t’invite à un webi­naire qui per­met­tra de mieux expliquer. 

Notre objec­tif, c’est de com­men­cer, dès cette année, à la ren­trée des vacances de la Toussaint. 

Aucune de nos actions ne suf­fit pour révo­lu­tion­ner le monde et en résoudre tous les problèmes. 

Mais en ajou­tant, un peu, sans rien retran­cher aux mul­tiples ini­tia­tives très louables d’autres asso­cia­tions, on va dans le bon sens. 

Viens avec nous. 

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