La Banque postale

La Banque Postale : Des parcours inspirants à la croisée des enjeux de demain !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°797 Septembre 2024
Par Sarah BOUQUEREL (X97)
Par Perrine KALTWASSER (X99)
Par Pascale MOREAU (X89)

Toutes trois poly­tech­ni­ciennes, Sarah Bou­que­rel (X97), Per­rine Kalt­was­ser (X99), Pas­cale Moreau (X89) occupent des fonc­tions stra­té­giques et des postes à haute res­pon­sa­bi­li­té au sein du groupe La Banque Pos­tale. Membres des plus hautes ins­tances du groupe, elles illus­trent concrè­te­ment son enga­ge­ment en faveur de la pari­té, de la diver­si­té et de l’inclusion.

Perrine, quel est le parcours qui vous a menée à La Banque Postale ?

Per­rine Kalt­was­ser : J’ai débu­té ma car­rière dans la fonc­tion publique. Pen­dant sept ans, j’ai exer­cé les fonc­tions com­mis­saire-contrô­leuse des assu­rances au sein de l’Autorité de contrôle des assu­rances et des mutuelles, avant de rejoindre en 2009 l’European Insu­rance and Occu­pa­tio­nal Pen­sions Autho­ri­ty (EIOPA). En 2011, j’ai inté­gré l’Autorité de Contrôle Pru­den­tiel et de Réso­lu­tion (ACPR), avant d’intégrer la Banque cen­trale euro­péenne (BCE) en 2014, au poste de cheffe de divi­sion de la direc­tion géné­rale de la super­vi­sion micro-prudentielle.

Quatre ans plus tard, j’ai rejoint la direc­tion finan­cière de La Banque Pos­tale. En février 2020, à peine quelques jours avant l’annonce du pre­mier confi­ne­ment, j’ai été nom­mée direc­trice des risques du groupe. Fin 2021, mon péri­mètre d’action a été élar­gi afin d’intégrer sous ma res­pon­sa­bi­li­té les équipes de la confor­mi­té et du secré­ta­riat géné­ral. Plus récem­ment, début 2023, je suis entrée au Direc­toire de La Banque Pos­tale. Aujourd’hui, je dirige les risques, la confor­mi­té, ain­si que le secré­ta­riat géné­ral de la banque, qui regroupe, les direc­tions du juri­dique et des affaires publiques. Je suis en quelque sorte en charge de « la tour de contrôle » de La Banque Pos­tale. En paral­lèle, depuis 5 ans, je suis membre du conseil d’administration de CNP Assu­rances et du comi­té d’audit et des risques.

Qu’en est-il pour vous Pascale ?

Pas­cale Moreau : J’ai com­men­cé ma car­rière à la Caisse des Dépôts avant de rejoindre la Société

Géné­rale où je suis res­tée pen­dant près de 25 ans. Début 2023, j’ai rejoint La Banque Pos­tale dans le cadre du déve­lop­pe­ment de sa Banque de Finan­ce­ment et d’Investissement (BFI), un pro­jet enthou­sias­mant auquel j’ai très vite adhé­ré. Au-delà, c’est aus­si une oppor­tu­ni­té unique dans le monde de la finance de contri­buer au déve­lop­pe­ment d’une jeune BFI qui a, en plus, une voca­tion citoyenne !

À la tête de la direc­tion des mar­chés et des finan­ce­ments de la BFI, mon péri­mètre d’action s’articule autour de trois piliers : la salle des mar­chés où l’on retrouve les acti­vi­tés d’investissement et de tré­so­re­rie pour le compte de la banque, de cou­ver­ture des clients sur leurs risques de mar­ché, ain­si qu’une acti­vi­té de dis­tri­bu­tion aux réseaux de la banque (banque pri­vée, banque de réseaux…) ; les finan­ce­ments struc­tu­rés d’actifs, de pro­jets, immo­bi­liers et ceux spé­cia­li­sés dans le domaine cor­po­rate (LBO, Pri­vate Equi­ty, PME…) ; les finan­ce­ments obli­ga­taires avec le volet syn­di­ca­tion et struc­tu­ra­tion, ain­si que le Green Hub qui accom­pagne nos clients dans le cadre de leur tran­si­tion écologique.

En paral­lèle, j’ai l’immense pri­vi­lège de par­ti­ci­per au comi­té exé­cu­tif que j’ai rejoint en 2023 pour l’ensemble des chan­tiers qui concernent la BFI, le paie­ment, la finance durable, la tran­si­tion éner­gé­tique… En outre, je suis éga­le­ment en charge des chan­tiers rela­tifs aux assets, notam­ment dans le cadre de la rela­tion de La Banque Pos­tale avec CNP Assurances.

Sarah, vous avez la particularité d’avoir des fonctions stratégiques aussi bien au sein de La Banque Postale que de CNP Assurances. Qu’en est-il ?

Sarah Bou­que­rel : J’ai démar­ré ma car­rière en 2002 comme com­mis­saire contrô­leur des assu­rances au sein de l’autorité de contrôle pru­den­tielle (ACPR). Cinq ans plus tard, j’ai rejoint la direc­tion finan­cière du groupe AXA où j’ai pris en 2009 la res­pon­sa­bi­li­té des fusions-acqui­si­tions du groupe en Asie et aux États-Unis, avant d’être nom­mée direc­trice du contrôle de ges­tion vie, assu­rance de per­sonnes et banque d’AXA France en 2012. J’ai ensuite évo­lué vers des fonc­tions tour­nées vers le déve­lop­pe­ment et le ser­vice aux clients en 2015, en repre­nant les fonc­tions de direc­trice géné­rale délé­guée de Natio Assu­rance, une joint-ven­ture d’assurance dom­mages entre AXA et BNP Pari­bas Car­dif. À par­tir de 2016, j’ai cumu­lé ces fonc­tions avec celle de direc­trice com­mer­ciale et rela­tion client d’AXA Direct France.

“À La Banque Postale, on retrouve plus de 67 % de femmes au Comex. Ces taux inédits ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat de réels efforts et d’une volonté affirmée de promouvoir la parité, la diversité et l’inclusion à tous les niveaux du groupe où l’on retrouve des femmes qui exercent des responsabilités stratégiques sur des périmètres très opérationnels”.
Sarah Bouquerel (X97)

Deux ans plus tard, en 2018, j’ai été nom­mée direc­trice adjointe du pôle assu­rance de La Banque Pos­tale et direc­trice géné­rale de La Banque Pos­tale Assu­rances IARD. Lorsque CNP Assu­rances est deve­nue filiale de La Banque Pos­tale en 2020, j’ai bas­cu­lé vers le nou­vel assu­reur de notre groupe pour prendre la res­pon­sa­bi­li­té du par­te­na­riat entre CNP Assu­rances et La Banque Pos­tale. Enfin, depuis mars 2024, je cumule ces res­pon­sa­bi­li­tés avec celles de direc­trice géné­rale adjointe de la banque de détail, membre des comi­tés exé­cu­tifs des deux enti­tés. C’est un pas dans l’intégration de notre modèle de bancassurance.

Quel projet vous tient plus particulièrement à cœur actuellement ?

P.M : En rejoi­gnant La Banque Pos­tale, j’ai décou­vert une banque jeune, citoyenne, avec des convic­tions fortes où il fait bon tra­vailler. C’est aus­si une banque avec un très fort ancrage ter­ri­to­rial, très proche des col­lec­ti­vi­tés locales. Ce posi­tion­ne­ment nous per­met d’être en pre­mière ligne afin d’apprécier com­ment la France se déve­loppe, évo­lue et se trans­forme dans un contexte où les tran­si­tions s’accélèrent. Pour accom­pa­gner ces muta­tions, nous met­tons à leur ser­vice notre savoir-faire et notre accom­pa­gne­ment en matière de finan­ce­ment afin de contri­buer aux grands enjeux de la France : déve­lop­pe­ment de nos infra­struc­tures de tout type, tran­si­tion éner­gé­tique, redy­na­mi­sa­tion des ter­ri­toires… La BFI est au cœur de l’ensemble de ces chan­tiers ce qui donne une dimen­sion encore plus forte et plus enga­geante à notre mission.

S.B : Sur le péri­mètre de la banque de détail, nous vivons actuel­le­ment d’importantes trans­for­ma­tions du modèle (digi­ta­li­sa­tion, trans­for­ma­tion des usages, attentes de per­son­na­li­sa­tion de nos clients). C’est par­ti­cu­liè­re­ment chal­len­geant et pas­sion­nant. Au-delà, et parce que La Banque Pos­tale est une entre­prise à mis­sion avec un très fort ADN citoyen, nous avons à cœur de contri­buer à des pro­jets por­tés au plus haut niveau de notre orga­ni­sa­tion en faveur de la réus­site des tran­si­tions socié­tales, envi­ron­ne­men­tales et éco­lo­giques que nous vivons, tout en pour­sui­vant des objec­tifs de déve­lop­pe­ment ren­table exi­geants. Nous sommes for­te­ment enga­gés afin de par­ti­ci­per à notre niveau à la réus­site de ces évo­lu­tions struc­tu­rantes et incon­tour­nables au tra­vers de nos métiers. Cette dimen­sion se retrouve aus­si dans nos propres enga­ge­ments en faveur de la décar­bo­na­tion, l’inclusion, la parité…

La Banque Postale a la particularité d’avoir réussi à mettre en place une certaine parité que vous incarnez d’ailleurs. Pouvez-vous nous en dire plus ?

P.K : C’est une dimen­sion qui a tou­jours été très impor­tante pour le groupe et l’ensemble de ses com­po­santes. Cette pari­té, nous la retrou­vons au niveau du Direc­toire et du comi­té exé­cu­tif, dont nous fai­sons toutes les trois par­tie. Par ailleurs, depuis fin jan­vier 2024, le Direc­toire et le comi­té exé­cu­tif de La Banque Pos­tale sont les plus fémi­ni­sés des grandes banques françaises.

Au cours des quatre der­nières années, nous avons éga­le­ment eu des diri­geantes à la tête de la banque de détail, de la direc­tion finan­cière… Des fonc­tions qui, comme les miennes, avaient plu­tôt ten­dance à être occu­pées par des hommes par le pas­sé. Notre objec­tif com­mun est de main­te­nir cette pari­té sur une vaste majo­ri­té de fonc­tions et de postes.

“La Banque Postale reste un acteur jeune qui poursuit sa construction et qui a lancé un plan de transformation ambitieux. C’est aussi une banque pionnière en matière de RSE et qui s’est attachée à conserver un fort ancrage local et territorial au travers du réseau historique de La Poste”.
Perrine Kaltwasser (X99)

S.B : CNP Assu­rances et La Banque Pos­tale ont pris la mesure de l’importance et de la valeur ajou­tée de la pari­té depuis déjà de nom­breuses années. Chez CNP Assu­rances, les fonc­tions de pré­si­dence du conseil d’administration et de direc­tion géné­rale sont occu­pées par une femme. A La Banque Pos­tale, on retrouve plus de 67 % de femmes au Comex. Ces taux inédits ne sont pas le fruit du hasard, mais le résul­tat de réels efforts et d’une volon­té affir­mée de pro­mou­voir la pari­té, la diver­si­té et l’inclusion à tous les niveaux du groupe où l’on retrouve des femmes qui exercent des res­pon­sa­bi­li­tés stra­té­giques sur des péri­mètres très opérationnels.

Qu’appréciez-vous dans votre entreprise ? Pourquoi la recommanderiez-vous aux Alumni ? 

P.K : Dans le sec­teur des ser­vices finan­ciers, La Banque Pos­tale reste un acteur jeune qui pour­suit sa construc­tion et qui a lan­cé un plan de trans­for­ma­tion ambi­tieux. C’est aus­si une banque pion­nière en matière de RSE et qui s’est atta­chée à conser­ver un fort ancrage local et ter­ri­to­rial au tra­vers du réseau his­to­rique de La Poste. Au-delà, nous sommes aus­si l’institution finan­cière natio­nale qui a la clien­tèle la plus repré­sen­ta­tive de la diver­si­té du pays. On retrouve l’ensemble de ces dimen­sions au cœur de l’ADN citoyen de la banque, qui est, par ailleurs, sa plus grande richesse et par­ti­cu­la­ri­té sur le mar­ché aujourd’hui.

“Par son ADN, sa raison d’être et son engagement, La Banque Postale a une capacité unique à offrir aux jeunes ingénieurs des métiers passionnants, épanouissants et qui font sens”.
Pascale Moreau (X89)

P.M : Je par­ti­cipe très régu­liè­re­ment au dîner Car­rière des Poly­tech­ni­ciennes orga­ni­sé par X au Fémi­nin. C’est un moment convi­vial où nous avons notam­ment l’occasion d’échanger et de dis­cu­ter avec de jeunes élèves. Face aux enjeux qui redes­sinent nos socié­tés, les jeunes géné­ra­tions montrent un réel inté­rêt pour les tran­si­tions envi­ron­ne­men­tales, éco­lo­giques et socié­tales et éprouvent le besoin de don­ner du sens à leur par­cours pro­fes­sion­nel. Par son ADN, sa rai­son d’être et son enga­ge­ment, La Banque Pos­tale a une capa­ci­té unique à leur offrir des métiers pas­sion­nants, épa­nouis­sants et qui font sens.

Capitalisez-vous sur votre formation à l’X dans le cadre de vos fonctions ? 

P.K : J’ai eu l’immense chance de pou­voir y suivre une for­ma­tion qui m’a appris à appré­hen­der dif­fé­rents sujets et enjeux. Forte d’un excellent bagage tech­nique, notam­ment mathé­ma­tique et scien­ti­fique, au fil de ma car­rière, j’ai ain­si pu consa­crer plus de temps à la dimen­sion humaine.

P.M : L’école poly­tech­nique est une for­ma­tion d’excellence recon­nue à tous les niveaux et qui ouvre de nom­breuses portes à ses diplô­més. Plus concrè­te­ment, elle per­met de déve­lop­per un fin esprit d’analyse et une réelle capa­ci­té de syn­thèse, des qua­li­tés par­ti­cu­liè­re­ment appré­ciées dans l’univers com­plexe où nous évo­luons ! Enfin, elle per­met aus­si de culti­ver une cer­taine rigueur et rési­lience, ain­si qu’une capa­ci­té à s’adapter très rapidement.

S.B : À l’X, j’ai éga­le­ment déve­lop­pé une rigueur, une capa­ci­té d’analyse et le goût d’apprendre, des qua­li­tés sur les­quelles je m’appuie encore aujourd’hui.

Et pour conclure, un conseil à partager avec nos lecteurs ?

P.K : Sur un plan humain, il me semble impor­tant de res­ter soi-même et de por­ter ses convictions.

P.M : Inté­res­sez-vous aux métiers de la banque et de la finance. Ils sont divers et pas­sion­nants et se situent à la croi­sée d’enjeux éco­no­miques, socié­taux, envi­ron­ne­men­taux et technologiques !

S.B : Il ne faut pas hési­ter à prendre des risques mesu­rés dans sa car­rière. C’est lors de ces moments où l’on res­sent une forme de dés­équi­libre qu’on a la pos­si­bi­li­té d’apprendre plus vite et de déve­lop­per de nou­velles com­pé­tences. Enfin, dans sa vie pro­fes­sion­nelle, il ne faut pas oublier de se faire plai­sir pour construire ! 

Poster un commentaire