Sortie d’un nouvel album : trois questions à Bernard Tanguy (X84)

Ber­nard Tan­guy (X84) annonce la sor­tie d’un nou­vel album de Hum Hum en duo avec Sophie Ver­beeck, inti­tu­lé Le Prince de Cendres, dont il a com­po­sé la musique.

Quelle est ton actualité musicale depuis ton dernier album Traversant ?

J’ai d’abord pro­duit l’album Stup Fore­ver de Stu­pe­flip, puis sor­ti un deuxième album solo (sous le nom BT93) inti­tu­lé BT2033. Un album un peu plus futu­riste que le pré­cé­dent, lequel était une réédi­tion de mes chan­sons du pas­sé. J’ai fait un peu de scène habillé en cos­tard-cra­vate et Tech­ni­kart m’a qua­li­fié de « musi­cien des cols blancs ». On a ensuite repris la com­po­si­tion d’un nou­vel album avec Sophie Ver­beeck et Le Prince de Cendres a mis envi­ron un an à voir le jour. On le pré­sen­te­ra en concert à La Boule Noire le 20 décembre prochain.

Comment qualifierais-tu ton style musical et tes sources d’inspiration ?

Avec Hum Hum on fait de la « Prog-pop » (dixit Tech­ni­kart encore), chan­tée prin­ci­pa­le­ment en fran­çais. C’est de la pop mélo­dieuse mâti­née de rock pro­gres­sif, qui lorgne vers les années 70, avec une touche d’électro. C’est un jar­gon qui signi­fie juste qu’on fait de la varié­té sym­pa ! En ce qui concerne les sources d’inspiration, on peut citer quelques pré­cur­seurs de la Prog-pop : Kate Bush, Peter Gabriel, le Gains­bourg des années 70… mais aus­si les groupes de rock pro­gres­sif comme Gene­sis, Yes, King Crim­son, Ange pour le volet fran­çais, et la pop anglo-saxonne de manière géné­rale : David Bowie, Pre­ten­ders… Plus récem­ment, je suis fan de Air et de Stu­pe­flip. On a aus­si un côté « chan­son fran­çaise » qui s’affirme dans le rôle-titre : Le Prince de Cendres.

Pour mes albums solo qui sont 100 % fait à l’ordinateur, il y a davan­tage l’inspiration new wave : The Cure, Depeche Mode, et aus­si le côté post-punk : Tal­king Heads…

Lire aus­si : Ber­nard Tan­guy (84) : « Le ciné­ma est un art complet »

Qu’est-ce qui est différent avec ce nouvel album Le Prince de Cendres ?

C’est un album plus per­son­nel que le pré­cé­dent. Pour les textes, il fait suite au décès à quelques mois d’intervalle de nos pères, à Sophie et moi. Il est plus sombre, parle de la fra­gi­li­té des êtres et des choses, mais com­porte aus­si une face lumi­neuse : même après une épreuve, la joie demeure. Au niveau musi­cal, j’ai tout com­po­sé et arran­gé moi-même, contrai­re­ment au pré­cé­dent où Fré­dé­ric Lo était inter­ve­nu dans les arran­ge­ments. J’ai cette fois assu­ré éga­le­ment les par­ties de pia­no, ayant pris confiance en moi dans ce domaine. Enfin, on a des musi­ciens sup­plé­men­taires : deux vio­lo­nistes (Caro­line Pau­vert, Mathilde Vrech) et un trom­pet­tiste (Camille Pas­se­ri), qui se sont ajou­tés à nos trois musi­ciens habi­tuels déjà pré­sents dans l’album pré­cé­dent : Fran­çois Pog­gio à la gui­tare, Mar­cel­lo Giu­lia­ni à la basse, tous deux musi­ciens d’Étienne Daho, et Patrick Gora­guer (le fils d’Alain, arran­geur de Gains­bourg et com­po­si­teur de la musique du film La pla­nète sau­vage) à la batterie.

Écou­ter l’album : https://modulor.lnk.to/LePrincedeCendres

Voir leur nou­veau clip : https://www.youtube.com/watch?v=x5qNcfIxJuw

Prendre ton billet pour leur concert du 20 décembre à La Boule Noire : https://link.dice.fm/z044674657cf

---

Articles similaires :

Bee­tho­ven : 3^e Sym­pho­nie Héroïque Brahms : Ouver­ture tra­gique Schoen­berg : Extraits des Gurre-Lieder La Cene­ren­to­la de Rossini Que recher­chez-vous dans la musique ? Jean-Sébas­tien Bach : Concer­to pour vio­lon no 2 Anto­nio Vival­di : Les Quatre Sai­sons Lud­wig van Bee­tho­ven : Concer­to pour vio­lon op. 61 Tout Rach­ma­ni­nov