Des projets hors norme pour une ETI à la pointe de la technicité et de l’innovation
Entreprise française, familiale indépendante, de plus de 3000 employés, REEL est aujourd’hui un acteur d’envergure mondiale dans le secteur de la conception et de la réalisation de systèmes mécaniques complexes au service des industries exigeantes et critiques. Olivier Demarthe (X97), directeur général adjoint de REEL, nous en dit plus sur les spécificités du positionnement et des métiers de son entreprise, et revient également sur les perspectives de carrières offertes aux ingénieurs.
Depuis 1946, REEL conçoit, fournit et maintient des systèmes mécaniques complexes. Dites-nous en plus sur vos métiers et expertises.
REEL opère sur plusieurs marchés qui se démarquent par leur exigence technique et opérationnelle. Fondée en 1946, REEL conçoit et fournit des systèmes de manutention et de levage. Nos équipements sont au cœur de l’activité de nos clients et servent à manipuler en toute sûreté des sous-ensembles, des produits sensibles, dans des environnements critiques.
Nous servons notamment le monde du nucléaire pour la manutention du combustible au cœur des réacteurs, un environnement très sensible qui nécessite un haut niveau de technologie et d’expertise. Nous ciblons aussi le marché de l’hydroénergie, en particulier en Amérique du Nord, où nous fournissons des systèmes de levage lourds pour manutentionner les vannes de barrage ou les équipements lourds des salles des machines. Actuellement, nous développons une activité nouvelle dans les énergies marines renouvelables. Nous sommes, d’ailleurs, en train de réaliser une machine de très forte capacité pour installer des piles d’éoliennes en mer.
« REEL couvre tous les maillons de la chaîne de valeur : conception, ingénierie, réalisation, installation et maintenance. »
Dans l’industrie aéronautique, nous fournissons des systèmes pour les chaînes d’assemblage fuselages et des avions. Nous servons également l’industrie de la défense et notamment pour les besoins de la marine (infrastructures ou équipements embarqués).
Enfin, REEL a aussi une importante activité dans l’industrie de l’aluminium. Nous concevons et fournissons des systèmes pour la production de l’aluminium : manutention de l’alumine, remplacement des anodes directement dans les cuves d’électrolyse, traitement des gaz.
Quel que soit le besoin ou le cas d’usage, REEL couvre tous les maillons de la chaîne de valeur : conception, ingénierie, réalisation, installation et maintenance. Au fil des années et des projets, nous avons développé une très grande activité de maintenance, ce qui nous permet d’accompagner nos clients dans la durée aussi bien sur nos équipements que des équipements tiers. Notre présence est ainsi très internationale, avec 350 personnes en Amérique du Nord, plus de 300 en Allemagne, ainsi que des implantations au Moyen-Orient, au Royaume-Uni, en Scandinavie et en Chine.
Au fil des décennies, vous avez aussi été aux premières loges des principales évolutions technologiques et industrielles. Selon vous, quelles ont été les plus structurantes ?
La première révolution a été celle de l’automatisation. Dans les années 60, nos premières machines dans le nucléaire étaient essentiellement contrôlées manuellement. Au fil des années, et avec le développement des technologies, nos clients ont exigé que ces machines puissent fonctionner automatiquement. Pour répondre à ce besoin, REEL a ainsi développé une expertise en matière de sûreté de fonctionnement et d’automatisme. Nous avons étoffé nos compétences au fil des années, de la mécanique jusqu’au développement logiciel désormais.
En veille permanente, nous suivons de près toutes les évolutions technologiques et industrielles. Actuellement, nous investissons dans le domaine des objets connectés pour monitorer les machines à distance, remonter des informations sur leur état de fonctionnement, faire de la maintenance prédictive. Nous commençons à avoir recours aux technologies de l’IA pour augmenter nos capacités d’analyse.
Nous nous intéressons de plus en plus à la fabrication additive qui révolutionne le monde de l’ingénierie. À ce stade, nous sommes encore dans une démarche d’appropriation de la technique. Nous avons d’ores et déjà fabriqué des premières pièces avec des matériaux polymères et plastiques. Sur la fabrication additive métallique, l’enjeu est de qualifier mécaniquement les pièces résultant de cette nouvelle technologie.
En parallèle, nous entendons beaucoup parler de relocalisation et de renaissance industrielle. Quel regard portez-vous sur ces deux dimensions qui recoupent des enjeux forts en matière de souveraineté et de compétitivité ?
REEL a un ADN de constructeur et de fabricant. En 1946, l’entreprise était essentiellement un atelier de fabrication à Lyon, et désormais nous avons plusieurs sites industriels (Lyon, Nantes, La Rochelle, Toulon, Montréal, pour les plus importants), et ne pourrions pas imaginer être une entreprise sans usine ! Le cercle vertueux, conception, réalisation, maintenance, est véritablement au cœur de notre culture et contribue à notre performance. C’est aussi un de nos principaux leviers de différenciation.
Si nous ne fabriquons pas 100 % de notre production, nous avons fait le choix de nous concentrer sur un certain nombre d’activités stratégiques et critiques. Cette approche nous permet de garantir une certaine indépendance, de maîtriser la fabrication, d’avoir une fine visibilité sur les équipements livrés aux clients ainsi qu’un contrôle sur les opérations, la qualité et la sécurité. En parallèle, nous avons développé un réseau de fournisseurs et avons mis en place un système d’inspection qui nous permet de contrôler la qualité aussi bien dans notre supply chain que sur site client quand nous installons nos machines ou réalisons des opérations de maintenance.
Quelle place occupe la R&D et l’innovation ?
Elle est bien évidemment centrale. Nous explorons plusieurs pistes technologiques. J’ai précédemment mentionné la fabrication additive, la surveillance des équipements, et l’IA pour proposer de nouvelles fonctionnalités et des équipements de plus en plus intelligents et performants.
De façon générale, nous réalisons des défis techniques pour nos clients afin de répondre à leurs besoins les plus critiques dans leur chaîne de production. C’est un formidable vecteur d’innovation et de créativité pour nos ingénieurs.
En parallèle, l’industrie doit poursuivre, voire accélérer sa décarbonation. Comment appréhendez-vous ce sujet ?
REEL s’est lancé dans une démarche de responsabilité depuis déjà plusieurs années. Aujourd’hui, notre feuille de route en la matière s’articule autour de plusieurs grands axes. En matière de décarbonation, nous élargissons actuellement le bilan carbone à la totalité du groupe afin de mesurer notre impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Nous appliquons aussi cette logique de bilan carbone à l’échelle des projets afin d’évaluer l’empreinte carbone de chaque projet. C’est, d’ailleurs, une demande très forte de nos clients. Cela nous permet d’optimiser les choix et d’être, in fine, plus vertueux sur le plan environnemental. Toujours dans cette logique, nous privilégions les circuits courts pour réduire les émissions de CO2. Nos usines travaillent ainsi en priorité avec des entreprises de leur territoire, ce qui fait de nous des acteurs très intégrés dans le tissu local.
En parallèle, nous avons lancé de nombreuses démarches visant à limiter la consommation énergétique de nos usines en préférant, par exemple, des solutions plus économes, en développant notre capacité d’autoproduction grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques… et, nous électrifions progressivement notre flotte de véhicules.
Enfin, nous fournissons des machines stratégiques pour les énergies décarbonées (nucléaire, hydroélectricité, énergies marines renouvelables) et sommes fiers de cette contribution à la réduction de l’impact environnemental de la production d’électricité.
Pour mener de front l’ensemble de ces chantiers, le capital humain est clé. Quels sont les profils que vous recrutez ? Quelles perspectives de carrière offre un acteur comme REEL ?
En France et à l’international, nous sommes sur un rythme moyen de plus de 400 recrutements chaque année. Ces recrutements nous permettent de renouveler nos effectifs, mais aussi de soutenir la croissance de notre entreprise. Dans nos usines, nous recrutons beaucoup de soudeurs, chaudronniers, contrôleurs… Nous recherchons aussi des ingénieurs spécialisés dans le contrôle commande, la programmation de machines et d’automates, la sûreté de fonctionnement, la mécanique, les calculs, la maintenance, la qualité… Nous recrutons aussi de nouveaux profils tels que des développeurs informatiques ou des électroniciens. Et nous avons aussi besoin de chefs de projet.
Au-delà, nous avons à cœur d’accompagner la montée en compétences de tous nos collaborateurs et de les faire grandir en leur donnant toujours plus de responsabilités en fonction de leurs aspirations professionnelles et personnelles.
REEL est une ETI qui intervient sur des projets et des chantiers hors norme dans des secteurs variés, critiques, voire stratégiques. Nos ingénieurs et nos talents sont ainsi amenés à travailler dans des univers incroyables et sur des projets passionnants à forts enjeux. La dimension technique est très forte, tout comme la dimension humaine, car ces grands projets sont des aventures d’équipes extraordinaires.