À l’École, de jeunes camarades concernés et en attente de plus sur l’écologie

À l’École, de jeunes camarades concernés et en attente de plus sur l’écologie

Dossier : Urgence écologique : entre réformisme et radicalitésMagazine N°800 Décembre 2024
Par Groupe X Urgence écologique

Le groupe X Urgence éco­lo­gique a réa­li­sé une enquête auprès des élèves de l’X en cours de sco­la­ri­té pour mesu­rer leur sen­si­bi­li­té et leurs attentes dans le domaine de l’environnement. En res­sort le constat de jeunes cama­rades infor­més, concer­nés et pour une par­tie d’entre eux enga­gés afin de répondre au défi éco­lo­gique. Et aus­si l’attente d’une évo­lu­tion des cours dis­pen­sés par l’École dans ce domaine, dans une pers­pec­tive moins stric­te­ment technique.

Cet article rend compte des résul­tats d’une enquête réa­li­sée par des membres du groupe X Urgence éco­lo­gique auprès des étu­diants et étu­diantes encore en sco­la­ri­té sur le cam­pus de l’École poly­tech­nique. Celle-ci avait notam­ment pour objec­tif de recueillir l’expression de la sen­si­bi­li­té des élèves aux enjeux sociaux et envi­ron­ne­men­taux, de leur impli­ca­tion per­son­nelle vis-à-vis de ces enjeux et de leurs attentes vis-à-vis de leur for­ma­tion à l’X ou dans les écoles d’application.

Préalables méthodologiques

Cette enquête était adres­sée à l’ensemble de la com­mu­nau­té étu­diante de l’X : Bache­lors, Mas­ters et élèves du cycle ingé­nieur, soit autour de 2 000 étu­diants et étu­diantes pré­sents sur le cam­pus en mai 2024. Elle a été dif­fu­sée par le binet NeXt – le binet de l’engagement éco­lo­gique à l’X – sous deux for­mats : une ver­sion très détaillée, qui a per­mis de recueillir 64 ques­tion­naires com­plé­tés, et une ver­sion plus courte qui a tota­li­sé 76 réponses exploi­tables. Pour cer­taines ques­tions, nous avons pu exploi­ter 140 réponses et pour d’autres, quand cela sera pré­ci­sé, 64. Une majo­ri­té de réponses émane des élèves du cycle ingé­nieur, par­ti­cu­liè­re­ment des pro­mo­tions X21 et X22, pré­sentes sur le cam­pus pen­dant la diffusion. 

Le ques­tion­naire ayant été trans­mis par les canaux de com­mu­ni­ca­tion du binet NeXt, il est pro­bable que les répon­dants soient par­mi les plus sen­sibles à la ques­tion éco­lo­gique. Cela étant, le volume et l’hétérogénéité des réponses indiquent que la pro­blé­ma­tique envi­ron­ne­men­tale fait l’objet d’intérêts plu­riels sur le cam­pus de l’École. L’analyse que nous pro­po­sons ici n’a donc pas voca­tion à être repré­sen­ta­tive de la popu­la­tion étu­diante, mais plu­tôt de don­ner un aper­çu de ce que peuvent pen­ser des élèves de l’X, en 2024, sur ces questions.

Des élèves globalement concernés par les crises environnementales

Par­mi les per­sonnes ayant répon­du, on retrouve majo­ri­tai­re­ment des hommes (70 % des répon­dants) issus du cycle ingé­nieur poly­tech­ni­cien (88 % des répon­dants sont issus des pro­mo­tions X21 et 22). Lorsqu’on les inter­roge sur les sujets qui leur semblent les plus déter­mi­nants pour leur ave­nir, ces per­sonnes citent en prio­ri­té les crises envi­ron­ne­men­tales, à plus de 83 %, par­mi les sujets sui­vants : « les inéga­li­tés sociales, la rup­ture numé­rique, le rôle de la science et des savoirs, les crises envi­ron­ne­men­tales, la recru­des­cence des conflits, les chan­ge­ments dans les rela­tions ou dans le rap­port au tra­vail, autre ». Viennent ensuite les inéga­li­tés sociales puis la recru­des­cence des conflits, citées par 63 % des répondants.

Sur ces sujets, les répon­dants se sentent bien voire très bien infor­més dans une grande majo­ri­té (plus de 90 % des répon­dants). Les res­sources leur ayant don­né accès à cette infor­ma­tion sont plu­tôt per­son­nelles (lec­tures, médias et amis). Lorsqu’on les inter­roge sur les enjeux et crises qui les pré­oc­cupent par­ti­cu­liè­re­ment, la réponse « dérè­gle­ment cli­ma­tique, déser­ti­fi­ca­tion et évé­ne­ments cli­ma­tiques extrêmes » arrive lar­ge­ment en tête (86 %) ; les « risques géo­po­li­tiques liés aux pénu­ries de res­sources » (49 %), « l’effondrement de la bio­di­ver­si­té » (44 %), la « pol­lu­tion des terres, de l’eau et de l’air » (34 %) et « les risques de pénu­ries d’eau potable » (33 %) arrivent net­te­ment der­rière. Par­mi les sujets qui ne pré­oc­cupent que peu les élèves, on trouve les risques liés à l’énergie nucléaire ou le bien-être ani­mal. Au sujet de la bio­di­ver­si­té, on trouve une sen­si­bi­li­té moins impor­tante, ce qui pour­rait reflé­ter le fait que cette ques­tion est moins valo­ri­sée médiatiquement.

Des émotions qui mobilisent

Ques­tion­nés sur la façon dont ils se sentent affec­tés par la crise éco­lo­gique, les répon­dants évoquent mas­si­ve­ment l’inquiétude, l’impuissance. Ces deux émo­tions dominent lar­ge­ment les autres, en étant sélec­tion­nées par plus d’un tiers des répon­dants à chaque fois (cf. l’encadré sur le regard des psys de l’X). On retrouve ensuite de façon équi­va­lente la colère, le scep­ti­cisme, mais aus­si l’espoir. Après cette pre­mière ques­tion, les élèves étaient inter­ro­gés sur la façon dont les émo­tions les impactent dans leur action et leur déve­lop­pe­ment per­son­nel. 60 % déclarent que ces émo­tions, quelles qu’elles soient, n’impactent pas leur capa­ci­té à agir et aucun type d’action n’était sug­gé­ré. Loin de les para­ly­ser, ces émo­tions sont dans le meilleur des cas une inci­ta­tion à agir pour 48 % des répondants.

Répartition des réponses à la question : « Comment ces crises écologiques t’affectent-elles sur le plan émotionnel (plusieurs choix possibles, max. 3 choix) ? », en nombre de répondants
Répar­ti­tion des réponses à la ques­tion : « Com­ment ces crises éco­lo­giques t’affectent-elles sur le plan émo­tion­nel (plu­sieurs choix pos­sibles, max. 3 choix) ? », en nombre de répondants

Des élèves engagés pour réduire leur empreinte personnelle

La suite du ques­tion­naire por­tait sur les efforts indi­vi­duels que les élèves étaient prêts à réa­li­ser dans leur vie per­son­nelle et pro­fes­sion­nelle. Les répon­dants choi­sissent une grande diver­si­té d’actions, allant du mode de vie (trans­ports, ali­men­ta­tion, arrê­ter de prendre l’avion, dimi­nuer les voyages) à des pra­tiques poli­tiques (impli­ca­tion dans des mou­ve­ments, vote).

Les actions pour lut­ter contre les crises envi­ron­ne­men­tales qui sus­citent le plus d’adhésion concernent les modes de trans­port et l’alimentation, sur les­quels les répon­dants sont plus de la moi­tié à se mobi­li­ser très régu­liè­re­ment ou sys­té­ma­ti­que­ment. On note que, pour les modes de trans­port, plus de 70 % des répon­dants ont ten­dance à choi­sir des modes de trans­port moins émet­teurs de gaz à effet de serre, sys­té­ma­ti­que­ment ou très régu­liè­re­ment. Concer­nant l’avion, une majo­ri­té semble avoir déci­dé de réduire ou d’arrêter de le prendre (dans le gra­phique ci-contre, les moda­li­tés de réponse vertes tota­lisent 96 réponses, soit 60 % des répondants !).

Cer­taines actions plus radi­cales sont en revanche très lar­ge­ment reje­tées : plus de 50 % des répon­dants n’envisagent pas de pra­ti­quer la déso­béis­sance civile ou de choi­sir de ne pas faire d’enfant.

Répartition des réponses à la question : « As-tu d’ores et déjà envisagé de t’engager personnellement pour contribuer à lutter contre ces crises environnementales ? »
Répar­ti­tion des réponses à la ques­tion : « As-tu d’ores et déjà envi­sa­gé de t’engager per­son­nel­le­ment pour contri­buer à lut­ter contre ces crises environnementales ? »

Des choix professionnels plus incertains

Les répon­dants semblent plus incer­tains dans les efforts qu’ils envi­sagent dans leurs choix pro­fes­sion­nels. Les pra­tiques qui ras­semblent le sou­tien le plus impor­tant sont le choix de l’employeur ou de la filière pour limi­ter l’empreinte sur l’environnement. Dans l’explicitation de la ques­tion, l’exemple choi­si était le fait d’éviter un groupe, une filière qui a une acti­vi­té pol­luante. 60 % des répon­dants, soit envi­ron 80 per­sonnes, l’ont déjà fait ou sou­haitent le faire. On remarque que cer­taines moda­li­tés causent plus d’incertitude chez les répon­dants, qui sont plus d’un tiers à répondre « pour­quoi pas » au choix d’un tra­vail en milieu asso­cia­tif-coopé­ra­tif ou de moda­li­tés d’exercice par­ti­cu­lières (temps par­tiel, tra­vail à dis­tance, tra­vail en indé­pen­dant…). Enfin, concer­nant les actions qui relèvent d’un futur plus proche, une majo­ri­té ne sait pas si elle fera le choix d’un job ou d’un stage engagé.

Répartition des réponses à la question : « As-tu d’ores et déjà envisagé de faire des choix professionnels visant à limiter ton empreinte sur l’environnement ou à t’engager pour développer des solutions ? »
Répar­ti­tion des réponses à la ques­tion :
« As-tu d’ores et déjà envi­sa­gé de faire des choix pro­fes­sion­nels visant à limi­ter ton empreinte sur l’environnement ou à t’engager pour déve­lop­per des solutions ? »

L’offre de cours actuelle sur les questions écologiques

Une par­tie du ques­tion­naire por­tait sur la manière dont l’École poly­tech­nique pour­rait amé­lio­rer son offre de for­ma­tion vis-à-vis des sujets éco­lo­giques. Cette par­tie ne concerne que les répon­dants qui ont choi­si la ver­sion longue du ques­tion­naire, soit 64 répon­dants. Aujourd’hui, les cours por­tant sur ces thé­ma­tiques sont concen­trés dans le par­cours d’approfondissement (3A) inti­tu­lé « sciences pour les défis de l’environnement ». Il s’agit majo­ri­tai­re­ment de cours scien­ti­fiques – il existe quelques modules d’économie et un module d’urbanisme – et non de cours de sciences sociales et huma­ni­tés ou de gou­ver­nance par exemple.

L’X a fait le choix de ne pas s’aligner sur d’autres uni­ver­si­tés qui ont inté­gré ces approches dis­ci­pli­naires dans leurs par­cours aca­dé­miques, comme l’École des mines de Paris. Dans cette école, le module obli­ga­toire de pre­mière année sur la tran­si­tion éco­lo­gique se nomme « Terre et socié­té » et com­mence par des approches socio­po­li­tiques avant d’aller vers des ques­tions techniques.

Une attente pour un cursus dédié, et des contenus plus systémiques

Lorsqu’on les inter­roge sur le type d’enseignement qu’ils aime­raient rece­voir, les répon­dants se mobi­lisent for­te­ment (45 %) pour la mise en place de cours qui soient moins tech­niques mais qui apportent d’autres types de réponse aux ques­tions (coopé­ra­tion, gou­ver­nance, socio­lo­gie du chan­ge­ment…), ain­si que pour la créa­tion d’un cur­sus dédié au sein du tronc com­mun. Il faut noter que, depuis cette enquête, un nou­veau cours obli­ga­toire en deuxième année sur la tran­si­tion éco­lo­gique a été créé. 

Dans ce nou­veau module, des séances sont pré­vues au sujet de la gou­ver­nance des crises éco­lo­giques et cer­taines notions sont abor­dées en petite classe avec une approche tour­née vers les sciences humaines et sociales. On trouve des cours inti­tu­lés : Inequa­li­ty ou Gover­nance & Orga­ni­za­tions. Plus de la moi­tié des répon­dants sou­hai­te­raient qu’il y eût des modules option­nels et 38 % des cours obli­ga­toires sur les crises éco­lo­giques. Ces répon­dants, nous les avons inter­ro­gés sur leurs thé­ma­tiques d’intérêt, par­mi les pro­po­si­tions sui­vantes : éner­gie ; ali­men­ta­tion ; agri­cul­ture ; poli­tiques publiques et pla­ni­fi­ca­tion éco­lo­gique ; eau ; déchets ; bio­di­ver­si­té ; finan­ce­ment de la tran­si­tion éco­lo­gique ; coopé­ra­tion inter­na­tio­nale sur le thème de la tran­si­tion éco­lo­gique ; risques ; éco­no­mie cir­cu­laire et éco-concep­tion. En tête des réponses sélec­tion­nées, on trouve « poli­tiques publiques et pla­ni­fi­ca­tion éco­lo­gique », sui­vie par « éner­gie » et « biodiversité ». 

Les options recueillant le moins de sou­tien sont : « déchets », « agri­cul­ture », « coopé­ra­tion inter­na­tio­nale sur le thème de la tran­si­tion éco­lo­gique » et « risques ». Il y a une forte demande pour le volet « poli­tiques publiques », que ce soit en module obli­ga­toire ou en module option­nel. Cette approche des crises éco­lo­giques n’est jusqu’à pré­sent pas autant inves­tie par l’École poly­tech­nique que les aspects techniques.

Une jeunesse informée et prête à agir

Cette enquête révèle donc une forte sen­si­bi­li­té des jeunes géné­ra­tions aux ques­tions envi­ron­ne­men­tales, en par­ti­cu­lier au dérè­gle­ment cli­ma­tique. Plus de 86 % citent ce sujet comme par­ti­cu­liè­re­ment déter­mi­nant pour leur ave­nir, soit 119 répon­dants. Une majo­ri­té des étu­diants inter­ro­gés se sent bien infor­mée sur ces ques­tions et tra­duit cette conscience en actions, telles que la réduc­tion de l’utilisation de l’avion ou des chan­ge­ments dans les habi­tudes de consommation.

“Une majorité des étudiants interrogés se sent bien informée sur ces questions et traduit cette conscience en actions.”

En revanche, des actions plus radi­cales, comme la déso­béis­sance civile, sont moins répan­dues. Bien que les étu­diants soient sen­sibles à des choix d’employeurs et de filières res­pec­tueux de l’environnement, ils res­tent indé­cis quant au fait de s’engager dans des orga­ni­sa­tions « alter­na­tives » comme des coopé­ra­tives. Sur­tout, ils expriment une demande claire pour que leur for­ma­tion inclue davan­tage de conte­nus sur les thé­ma­tiques liées à l’écologie, avec un inté­rêt mar­qué pour des conte­nus moins tech­niques. Cette enquête sou­ligne ain­si une jeu­nesse infor­mée et prête à agir, mais en quête de sou­tien ins­ti­tu­tion­nel pour mieux struc­tu­rer son enga­ge­ment pro­fes­sion­nel dans les trans­for­ma­tions en cours et à venir. Espé­rons qu’elle sera entendue !


Références


Les jeunes générations souffrent-elles d’éco-anxiété ?
Le regard de l’équipe des psychologues de l’X

L’éco-anxiété, bien que ne fai­sant pas l’objet d’un consen­sus médi­cal, a néan­moins été défi­nie par l’American Psy­cho­lo­gi­cal Asso­cia­tion comme la « peur chro­nique d’une catas­trophe envi­ron-nemen-t-ale ». Selon l’Inserm, il ne s’agirait nul­le­ment d’une mala­die men­tale, mais d’une anxié­té qui serait en fait une réponse ration­nelle et saine face à la gra­vi­té des pro­blé­ma­tiques environ-nementales.

Nous avons vou­lu savoir si l’état de la pla­nète, pré­oc­cu­pa­tion lar­ge­ment par­ta­gée sur le pla­teau, expo­sait nos jeunes cama­rades étu­diants à une anxié­té pro­blé­ma­tique. Pour cela, nous avons inter­ro­gé l’équipe des psy­cho­logues qui inter­viennent à l’École. Sans tra­hir aucu­ne­ment le secret des entre­tiens conduits dans ce cadre, ces pro­fes­sion­nels nous ont fait part de quelques observations.

L’éco-anxiété ne semble pas être un motif de consul­ta­tion très fré­quent. Rares sont les étu­diants qui viennent consul­ter pour des troubles anxieux rela­tifs à leur per­cep­tion du dérè­gle­ment cli­ma­tique ou de la dégra­da­tion de l’environnement.

En revanche, ce thème semble consti­tuer une pré­oc­cu­pa­tion majeure fré­quem­ment évo­quée par les per­sonnes qui s’adressent au centre de psy­cho­lo­gie de l’X. Elle s’exprime de dif­fé­rentes façons. C’est d’abord évo­qué en termes de res­pon­sa­bi­li­té : nos jeunes cama­rades se sentent une res­pon­sa­bi­li­té d’action, notam­ment sur le plan pro­fes­sion­nel du fait de l’éducation de qua­li­té qu’ils ont reçue. Autre­ment dit, ils ques­tionnent la façon de mettre leur vie pro­fes­sion­nelle à venir en accord avec, voire au ser­vice de l’environnement. Un cer­tain nombre d’entre eux se disent notam­ment prêts à renon­cer à des par­cours habi­tuels chez les X au pro­fit de car­rières enga­gées dans la lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique ou pour la pré­ser­va­tion de notre environnement.

« Renoncer à des parcours habituels chez les X au profit de carrières engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique ou pour la préservation de notre environnement. »

Ensuite cette pré­oc­cu­pa­tion s’exprime aus­si par la déci­sion que prennent cer­tains de ne plus prendre l’avion, déci­sion poten­tiel­le­ment impac­tante dans les choix pro­fes­sion­nels à venir. Pour d’autres, c’est le choix d’adopter une ali-men­ta­tion essen­tiel­le­ment végé­tale. Enfin un cer­tain nombre de jeunes cama­rades affirment d’ores et déjà ne pas vou­loir d’enfant pour ne pas aggra­ver l’empreinte de l’humain sur l’environnement et / ou pour ne pas pro­je­ter des enfants dans un monde dont nous savons qu’il risque d’être dif­fi­cile à vivre.

Puisqu’environ un étu­diant sur 5 a eu, a ou aura l’occasion de fré­quen­ter le centre de psy­cho­lo­gie de l’X, ces consi­dé­ra­tions nous donnent un aper­çu de la force avec laquelle l’urgence éco­lo­gique imprime les choix de nos jeunes cama­rades. La bonne nou­velle c’est que, en déci­dant d’agir, ils échappent à un degré d’anxiété qui pour­rait se révé­ler enva­his­sant, voire handicapant. 

Une autre bonne nou­velle, c’est que ces étu­diants for­més pour prendre des postes de res­pon­sa­bi­li­té se sentent com­plè­te­ment char­gés de la pro­blé­ma­tique envi­ron­ne­men­tale. La moins bonne nou­velle, c’est que, même si le constat de l’état de la pla­nète en tant que fait éta­bli est plus un moteur pour l’action qu’une source d’angoisse, la ques­tion des enfants tra­duit un sérieux doute sur la capa­ci­té de l’humain à inver­ser la situa­tion. Et ce doute, quoique légi­time, a de quoi nous attris­ter.


Références

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