En quête d'espoirs

En quête d’espoirs : tour de France à la rencontre des imaginaires

Dossier : Urgence écologique : entre réformisme et radicalitésMagazine N°800 Décembre 2024
Par Romain LOUBIÈRE (X20)
Par Groupe X Urgence écologique

Quatre étu­diants de la pro­mo 2020 fina­lisent actuel­le­ment un pro­jet de repor­tage et d’enquête socio­lo­gique iti­né­rante inti­tu­lée En quête d’espoirs, qui les a menés à tra­vers la France pour com­prendre com­ment la popu­la­tion fran­çaise se pro­jette dans le futur, notam­ment par rap­port au défi éco­lo­gique. Voi­ci le témoi­gnage et les pre­mières conclu­sions de l’un des por­teurs du pro­jet. Docu­men­taire et livre blanc à venir.


En quête d’espoirs : un tour de France sociologique pour comprendre les aspirations des Français

Romain Lou­bière (X20) fait par­tie du pro­jet En quête d’espoirs, un pro­jet de repor­tage et d’enquête socio­lo­gique iti­né­rante por­té par quatre étu­diants en césure (dont trois X20) pour com­prendre com­ment les Fran­çais se pro­jettent dans le futur. Autour d’un constat de départ, la néces­si­té d’une tran­si­tion socio-éco­lo­gique, ces étu­diants et étu­diantes ont réa­li­sé des entre­tiens semi-direc­tifs pour appré­hen­der la rela­tion au futur des Fran­çais et des Fran­çaises. Arrivent-ils à se pro­je­ter ? Quel futur leur paraît le plus pro­bable pour notre socié­té ? Que serait un futur désirable ?

En effet, si des tra­vaux sont en cours sur les tra­jec­toires d’une tran­si­tion éco­lo­gique, sociale et éner­gé­tique, on en sait encore peu sur la manière dont les citoyens per­çoivent l’impact concret et maté­riel de ces tra­jec­toires sur leurs modes de vie ou sur l’organisation de la socié­té. L’objectif de ce tour de France, réa­li­sé en van amé­na­gé par les por­teurs du pro­jet, était d’aller à la ren­contre des pré­oc­cu­pa­tions et des per­cep­tions des Fran­çais en métropole.

« Les quatre étudiants ont sillonné douze régions et une quarantaine de communes. »

Pour diver­si­fier les points de vue et cher­cher à repré­sen­ter la popu­la­tion fran­çaise le plus fidè­le­ment pos­sible, notam­ment en termes d’âge, de genre, de classes sociales, de types de ter­ri­toire, les quatre étu­diants ont sillon­né douze régions et une qua­ran­taine de com­munes. Avant leur départ, le groupe s’est tour­né vers Camille Beau­re­paire (Insee, CMH), pro­fes­seur de sta­tis­tiques dans le par­cours d’approfondissement « Affaires publiques » à l’X, pour consti­tuer leur grille d’entretien et leur panel. À chaque étape, ils menaient une petite dizaine d’entretiens indi­vi­duels et cher­chaient aus­si à ren­con­trer des élus, des asso­cia­tions, des experts du ter­ri­toire leur per­met­tant de com­plé­ter le regard des citoyens.

Voi­ci quelques élé­ments issus de leurs car­nets de bord : la décou­verte d’un centre de trai­te­ment de déchets à Lille, la visite de l’exploitation d’un viti­cul­teur en Nou­velle-Aqui­taine, une balade à Olé­ron pen­dant la sai­son creuse, des réflexions sur le futur avec des élèves de mater­nelle d’une école en ban­lieue tou­lou­saine… Autant d’échanges qui seront à retrou­ver dans un docu­men­taire et dans un livre blanc à paraître cou­rant 2025, et sur leurs comptes Lin­ke­dIn et Ins­ta­gram. Dans le cadre du pré­sent dos­sier, nous avons inter­ro­gé Romain qui est un des por­teurs du pro­jet, pour com­prendre leur démarche, mais aus­si les posi­tion­ne­ments, entre réfor­misme et radi­ca­li­té, des per­sonnes avec qui il a réa­li­sé ces entre­tiens au sujet du futur.


Romain, pourrais-tu nous raconter la genèse du projet En quête d’espoirs ?

L’idée d’un tour de France des ima­gi­naires du futur a été évo­quée par Eula­lie [NDLR : Eula­lie Cha­bert, X20] pen­dant notre stage de deuxième année au minis­tère de la Tran­si­tion éco­lo­gique. Nous avons fait le constat que la construc­tion des tra­jec­toires cli­ma­tiques réa­li­sées à Paris, à la Défense, ne s’appuyait que très rare­ment sur l’opinion publique. Les per­sonnes qui tra­vaillaient sur ces pro­jets ne cher­chaient pas à consul­ter les Fran­çais sur le futur qu’ils sou­hai­taient, ni à leur faire connaître les direc­tions envi­sa­gées par l’État.

En fin de troi­sième année, nous arri­vions à un bon moment pour ce pro­jet, réa­li­sé pen­dant notre année de césure. Nous nous posions tous et toutes beau­coup de ques­tions concer­nant nos propres futurs, notam­ment dans la pers­pec­tive d’une crise éco­lo­gique. C’est dans ce contexte que nous avons construit le pro­jet d’aller ren­con­trer direc­te­ment les habi­tants et habi­tantes de la France, pour par­ler avec eux du futur. Si l’écologie était au cœur de nos pré­oc­cu­pa­tions per­son­nelles, nous n’avons pas impo­sé ce sujet dans nos entre­tiens. Nos pro­blé­ma­tiques sont tour­nées vers la vision géné­rale du futur, afin de faire émer­ger les thé­ma­tiques qui paraissent per­ti­nentes à chaque per­sonne. C’est pour répondre à toutes ces ques­tions que nous sommes par­tis sur les routes du pays. 

Nous avons amé­na­gé un van nous-mêmes, nous nous sommes for­més à la socio­lo­gie pour réa­li­ser des entre­tiens et aux tech­niques audio­vi­suelles pour enre­gis­trer et fil­mer les indi­vi­dus. En effet, fil­mer les indi­vi­dus nous per­met­tra de dif­fu­ser notre tra­vail auprès du grand public, avec un sup­port plus acces­sible que notre livre blanc, ce qui est un objec­tif essen­tiel du pro­jet. D’abord, nous posons des ques­tions aux per­sonnes qu’on inter­viewe. Ensuite, nous espé­rons que notre docu­men­taire per­met­tra aux spec­ta­teurs de s’interroger aus­si sur ces thèmes-là.

« Nous avons cherché à impliquer l’ensemble de la société. »

Afin de finan­cer notre pro­jet, nous avons cher­ché à impli­quer l’ensemble de la socié­té, car nous sommes convain­cus que, pour pen­ser l’avenir, il faut inter­ve­nir et faire dia­lo­guer les sec­teurs public et pri­vé ain­si que la socié­té civile. C’est pour­quoi nous avons reçu le sou­tien de l’Institut Veo­lia qui a accep­té de deve­nir mécène du pro­jet. Nous nous sommes tour­nés vers Veo­lia car c’était notre par­rain de pro­mo­tion, mais aus­si parce que nous avons été sen­sibles à leur « rai­son d’être » ; cette rai­son d’être n’est pas uni­que­ment tour­née vers le pro­fit, elle a une voca­tion affi­chée de par­ti­ci­per au déve­lop­pe­ment durable, éco­lo­gique et social. Côté public, nous avons dia­lo­gué avec le minis­tère de la Tran­si­tion éco­lo­gique, avec l’Assemblée natio­nale, ain­si qu’avec le Secré­ta­riat géné­ral à la pla­ni­fi­ca­tion éco­lo­gique. Enfin, les citoyens sont impli­qués grâce à une cam­pagne de crowd­fun­ding qui nous per­met de fédé­rer autour du projet.

Alors que vous venez d’achever votre tour de France, pourrais-tu nous décrire l’itinéraire et les personnes que vous avez rencontrées ?

Nous sommes par­tis en février de cette année 2024. Nous avons fait au total six mois sur les routes pen­dant les­quels nous avons inter­viewé 150 per­sonnes. Nous n’avons pas fil­mé tous nos entre­tiens : cer­tains ont été fil­més pour le docu­men­taire, mais la plu­part ser­vi­ront essen­tiel­le­ment pour notre livre blanc. Nous avons vou­lu une repré­sen­ta­ti­vi­té de ce qui fait la popu­la­tion fran­çaise. Nous avons donc iso­lé quelques cri­tères socio­lo­giques comme le genre, l’âge, les reve­nus, la classe socioprofessionnelle. 

En fonc­tion du type de per­sonne que nous inter­ro­gions pen­dant une étape, nous adap­tions nos entre­tiens à l’étape sui­vante pour équi­li­brer le plus pos­sible notre échan­tillon. Nous avons aus­si cher­ché à repré­sen­ter la diver­si­té des ter­ri­toires : les grandes villes, les milieux plus ruraux, les milieux un peu inter­mé­diaires péri­ur­bains par exemple. Nous avons consa­cré deux semaines à chaque région admi­nis­tra­tive. Pour cha­cune d’entre elles, nous avons cher­ché à explo­rer toutes les faces du ter­ri­toire : par exemple, pour une région lit­to­rale, nous avons tra­vaillé sur le bord de la mer, mais aus­si sur l’arrière-pays.

Qu’est-ce que tu retires, toi, de ces entretiens ?

Tout d’abord, j’ai pris conscience d’un pes­si­misme ambiant dans la popu­la­tion fran­çaise. J’ai aus­si été frap­pé par l’existence d’une forme de dis­so­nance entre ce que les gens pensent du futur de la socié­té, qu’ils per­çoivent très néga­ti­ve­ment, et leur futur à eux. C’est quelque chose que nous avons trou­vé inté­res­sant, parce qu’il y en a qui peuvent nous dire : « Oui, en fait à l’avenir il y aura la guerre, il y aura des famines… Mais moi, mon ave­nir ça va, je vais faire telle car­rière, j’ai tel pro­jet pour ma retraite, etc. » Je pense que les per­sonnes peuvent res­sen­tir un pes­si­misme énorme à l’échelle de la socié­té, parce qu’elles sentent qu’elles ont moins de prise des­sus que sur leur propre ave­nir. C’est une ana­lyse per­son­nelle, je ne sais pas à quel point c’est vrai.

“Une dissonance entre ce que les gens pensent du futur de la société, qu’ils perçoivent très négativement, et leur futur à eux.”

Quelque chose aus­si qui nous a mar­qués, c’est que les rares per­sonnes qui étaient opti­mistes l’étaient plu­tôt par atta­che­ment à une posi­tion morale. Leur opti­misme, c’était de dire : « Voi­là, je suis opti­miste parce qu’il faut être opti­miste. » Mais quand on leur deman­dait : « Qu’est-ce qui te rend vrai­ment opti­miste ? », il n’y avait pas beau­coup de choses fac­tuelles et concrètes. Au contraire, les per­sonnes qui étaient pes­si­mistes l’expliquaient par une liste, par­fois très longue, de choses concrètes qui les ren­daient pessimistes. 

Les ima­gi­naires d’une meilleure socié­té étaient sou­vent pen­sés en oppo­si­tion à la socié­té actuelle, où les gens sont très conscients de ce qui ne va pas, selon eux. Une socié­té meilleure serait une socié­té où on résout juste les pro­blèmes actuels. Les gens évoquent par­ti­cu­liè­re­ment la perte de liens sociaux, la décon­nexion des per­son­na­li­tés poli­tiques et notre modèle de gou­ver­nance qui bat de l’aile, l’écologie et l’inflation, ou encore la défaillance du ser­vice public (san­té, éducation).

Le thème de ce dossier est « Entre radicalité et réformisme ». Quand tu parles de résoudre les problèmes de la société, est-ce que c’est par des transformations radicales, ou est-ce plutôt via des réformes de l’intérieur ? Comment les gens avec qui tu as pu t’entre-tenir perçoivent ces questions ?

Cette réflexion a été très pré­sente au cours de notre par­cours. Nous avons ren­con­tré des per­sonnes pour qui le sys­tème actuel allait dans le mur et devait être com­plè­te­ment réin­ven­té. Pour ces per­sonnes-là, cela passe sou­vent par des rup­tures : des révo­lu­tions, des sou­lè­ve­ments, des guerres ou des crises, liées aux inéga­li­tés sociales et à l’écologie. Il y a beau­coup de per­sonnes qui nous ont par­lé de guerre civile ou de frac­ture sociale. 

Au contraire, nous en avons ren­con­tré d’autres qui crai­gnaient énor­mé­ment ces rup­tures. Ils ont très peur d’une révo­lu­tion, de quelque chose qui soit trop abrupt, trop bru­tal. Pour ceux-là, des petits chan­ge­ments à la marge, dans le bon sens, suf­fisent. Mais il ne fau­drait pas aller trop vite parce que ça devien­drait dan­ge­reux. Là-des­sus, le débat a été très pola­ri­sé, sur­tout à la fin de notre enquête, par les élec­tions où il y avait un peu cette oppo­si­tion entre les extrêmes, qui veulent aller trop vite trop fort, et les autres qui sont plus modé­rés, plus réformistes.

Et ces personnes plus radicales, elles changent des choses dans leur vie ? Avez-vous par exemple rencontré des personnes vraiment à la marge de la société ?

Nous avons ren­con­tré des per­sonnes qui poussent la réflexion jusqu’à la mise en pra­tique. Je pense par­ti­cu­liè­re­ment à une per­sonne qui était sur­vi­va­liste. Elle avait pré­pa­ré l’effondrement de la socié­té : elle avait enter­ré de l’eau à cer­tains endroits, elle avait éga­le­ment plu­sieurs sources de nour­ri­ture cachées. Lorsque nous l’avons ren­con­trée, elle a sur­tout vou­lu nous trans­mettre de bons réflexes et nous a pres­sés de quit­ter Paris et d’en faire par­tir nos familles car, selon elle, cela va bien­tôt par­tir en fumée. 

Nous avons aus­si ren­con­tré un couple qui construi­sait sa propre mai­son pour être auto­nome, ce que ne com­pre­naient pas leurs voi­sins. De manière plus modé­rée, des indi­vi­dus pensent que le sys­tème pour­rait se réin­ven­ter en étant moins cen­tra­li­sé et beau­coup plus à l’échelle locale. C’est là qu’il y a beau­coup d’espoirs : à l’échelle locale, à l’échelle asso­cia­tive. Beau­coup de per­sonnes décident de s’engager loca­le­ment pour chan­ger les choses à leur échelle. Cer­tains rejoignent des asso­cia­tions locales, voire s’engagent dans leurs milieux poli­tiques de proximité !

Est-ce que tu avais l’impression que l’écologie en particulier était importante pour les personnes que vous avez rencontrées ?

Dans nos entre­tiens, nous avons lais­sé les per­sonnes s’exprimer libre­ment : cer­taines per­sonnes ne nous par­laient pas du tout d’écologie. Une fois, dans la dis­cus­sion, j’ai deman­dé à la per­sonne de par­ler du réchauf­fe­ment cli­ma­tique. La per­sonne ne savait pas ce que cela vou­lait dire. On a pu consta­ter pen­dant les entre­tiens qu’il y avait plu­sieurs niveaux de prise de conscience : cer­tains, assez rares quand même, ne sont pas du tout conscients de la crise éco­lo­gique. D’autres en sont conscients, mais n’en per­çoivent pas vrai­ment ni com­plè­te­ment les tenants et abou­tis­sants. Ils ne mettent pas for­cé­ment en rela­tion des réflexes qu’ils ont pris, comme le tri ou le fait de ne pas jeter de déchets dans la nature, avec les consé­quences que cela pour­ra avoir sur leur vie à court, moyen et long termes. 

Par­mi les per­sonnes avec les­quelles nous avons dis­cu­té, cer­taines consi­dèrent qu’il y a trop de culpa­bi­li­sa­tion autour de l’écologie. Cer­tains pensent que ce n’est pas à nous de faire des efforts, parce que la Chine ou les États-Unis pol­luent beau­coup plus. Il y a des sujets qui pola­risent énor­mé­ment, comme l’avion et la voi­ture. Nous avons ren­con­tré des indi­vi­dus qui affirment qu’il est impos­sible de se pas­ser de voi­ture dans les cam­pagnes. Selon eux, il y aurait donc une rup­ture entre des déci­sions tech­no­cra­tiques qui vien­draient de Paris et la réa­li­té de leur quo­ti­dien, avec par exemple l’interdiction de la voi­ture à des per­sonnes qui en ont un besoin vital. Enfin, il y a des per­sonnes pour qui l’écologie est un sujet cen­tral de leur vie. On a ren­con­tré des per­sonnes qui étaient tota­le­ment cli­ma­to-anxieuses, pour qui c’était vrai­ment pesant au quotidien.

Comment cette expérience a influencé ou va influencer ton parcours de vie, en tant qu’élève ingénieur polytechnicien ?

Humai­ne­ment, c’était une expé­rience très riche parce que ça nous a per­mis de nous confron­ter à une alté­ri­té que nous n’avions pas for­cé­ment l’occasion de ren­con­trer et avec qui échan­ger pen­dant nos études d’ingénieur, où l’on se centre sur un lieu très homo­gène socia­le­ment. Nous sommes par­tis dans une démarche d’humilité, où l’on se met­tait vrai­ment à l’écoute de ce que nous disaient les per­sonnes. Je pense que cela nous a beau­coup for­més. On se rend compte qu’il n’y a pas une seule véri­té, qu’il y a juste plu­sieurs prismes. 

Concer­nant l’influence de ce pro­jet sur mon par­cours, ini­tia­le­ment j’avais pour ambi­tion de pour­suivre dans le domaine des affaires publiques. Je vou­lais aller dans la haute admi­nis­tra­tion et faire de la poli­tique. Après ce voyage, je ne me sens plus du tout légi­time pour impo­ser ma vision du monde. J’aimerais à pré­sent m’orienter vers quelque chose qui pour moi a plus de sens : l’éducation. C’est un sujet qui est beau­coup reve­nu dans les entre­tiens et sur lequel les gens misent beau­coup pour le futur. Les avis oscil­lent entre retour de l’autorité en classe, res­pect des profs, etc., et un réfor­misme en faveur d’une édu­ca­tion plus adap­tée aux enjeux actuels, avec plus de tra­vaux en groupe, des cours pour amé­lio­rer un peu les rela­tions humaines.

Si notre pro­jet vous inté­resse, vous pou­vez nous suivre sur Ins­ta­gram ou Lin­ke­dIn : En quête d’espoirs. Et, si vous aus­si vous sou­hai­tez sou­te­nir notre démarche et par­ti­ci­per au pro­jet, vous pou­vez contri­buer à notre cam­pagne de finan­ce­ment par­ti­ci­pa­tif : https://fr.ulule.com/en-quete-d-espoirs/. Nous avons besoin de votre sou­tien pour finan­cer la post­pro­duc­tion de notre docu­men­taire (mon­tage, éta­lon­nage, mixage…). Un grand mer­ci à toutes les per­sonnes qui croient en notre pro­jet et à un ave­nir plein d’espoirs !


Références :

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