Jusque-là, ça va ! La rencontre entre Einstein et Churchill
Encouragé par le succès de son essai sur la stupidité (La stupidité humaine : des lois fondamentales de Cippola à la relativité générale… Autant en rire ! éditions BoD), Philippe Bonnamy lui a donné une suite dans une pièce qui vient d’être éditée chez L’Harmattan : Jusque-là, ça va !
Dans cette pièce, cinq jeunes acteurs se livrent à la première répétition d’une comédie fondée sur une rencontre fictive entre Einstein et Churchill, au début des années cinquante. Einstein est inquiet des excès du maccarthysme qui sévit aux USA, en particulier à l’égard de la communauté scientifique personnifiée par Oppenheimer, et Churchill, de son côté, rumine de mauvaise foi son amertume de ne plus être Premier ministre.
Cela les amène, l’un et l’autre, à discourir du rôle de la stupidité humaine dans l’Univers, en mêlant humour et profondeur intellectuelle. Les réflexions des jeunes acteurs ajoutent une dimension contemporaine décalée, tandis qu’une romance épistolaire entre le bibliothécaire de l’Institut des sciences de Princeton et la secrétaire de Churchill apporte une touche légère et divertissante.
Dans la première scène, le metteur en scène précise à ses acteurs que la pièce a été écrite par un polytechnicien retraité pour une représentation à la prochaine réunion de sa promotion. À bon entendeur !
Si cela peut donner des idées à quelqu’un, cette pièce peut aussi s’intituler pour l’instant : « Cinq personnages en quête d’acteurs. »