L’École polytechnique, une vraie capacité d’adaptation

L’École polytechnique, une vraie capacité d’adaptation

Dossier : ÉducationMagazine N°801 Janvier 2025
Par Hervé JOLY
Par Laurent JOLIE (X12)
Par Benjamin ABDI (X13)

L’historien porte sur l’École poly­tech­nique le regard dis­tan­cié du scien­ti­fique. Il lui appa­raît que, der­rière une image de tra­di­tion, l’X a su évo­luer pro­fon­dé­ment lors de ses plus de deux siècles d’existence. Conçue ini­tia­le­ment pour for­mer les cadres de l’État, elle four­nit actuel­le­ment, et depuis long­temps, ceux de l’industrie et plus géné­ra­le­ment de l’économie pri­vée. Elle a su recon­fi­gu­rer la sco­la­ri­té en fonc­tion de cela. Ce qui reste pré­sent, c’est la concep­tion très fran­çaise du cadre « géné­ra­liste », peu spé­cia­li­sé à la sor­tie de son école, doté d’un large bagage de culture géné­rale. Reste à voir com­ment le déve­lop­pe­ment des recru­te­ments uni­ver­si­taires va faire évo­luer la matrice même de la for­ma­tion polytechnicienne.

Comment a évolué le rôle social de l’X en tant qu’institution éducative ?

L’École poly­tech­nique a joué un rôle consi­dé­rable dans le recru­te­ment des élites éco­no­miques au XXe siècle. Pour­tant, cette évo­lu­tion n’était pas évi­dente, car l’institution était ini­tia­le­ment des­ti­née à for­mer des ingé­nieurs pour les corps civils et mili­taires de l’État, ain­si que des offi­ciers tech­niques de l’armée. Ce n’est qu’accidentellement qu’elle a com­men­cé à for­mer des ingé­nieurs dits civils, c’est-à-dire des ingé­nieurs d’entreprise. Cela résul­tait soit d’un refus d’entrer dans les corps, soit d’un départ plus ou moins pré­coce de ces corps, sou­vent sous la forme de pantouflage.

Ce qui devait n’être qu’une excep­tion est deve­nu la norme, car de nom­breux poly­tech­ni­ciens ont choi­si de faire car­rière dans le sec­teur pri­vé. Ceux qui entraient dans les corps en sor­taient rapi­de­ment. Par exemple, au bout de dix ans au sein du corps des Mines, peu d’ingénieurs pour­sui­vaient leur car­rière dans cette admi­nis­tra­tion. Alors soit ils par­taient en déta­che­ment dans une entre­prise publique, soit c’était en dis­po­ni­bi­li­té dans une entre­prise pri­vée, soit ils démis­sion­naient. Du côté des corps mili­taires, un nombre impor­tant d’élèves devaient y entrer faute de meilleur clas­se­ment, alors qu’une car­rière mili­taire ne les inté­res­sait pas. On constate des départs mas­sifs et rapides d’officiers, alors même que rien ne les avait pré­pa­rés à tra­vailler dans l’industrie.

Les perspectives étaient-elles plus alléchantes dans le privé ?

Au départ oui ; mais, pour ceux qui quit­taient l’adminis­tration, les réus­sites dans la durée étaient très inégales. Les car­rières pou­vaient finir par être moins rémunéra­trices, par rap­port à leurs cama­rades res­tés au ser­vice de l’État. L’écart des rému­né­ra­tions en début de car­rière m’a frap­pé : il pou­vait être du double ou du triple au béné­fice du pri­vé. Mais, dans la durée, un géné­ral de bri­gade ou de divi­sion, ou un ingé­nieur géné­ral des Ponts et Chaus­sées, finis­sait sou­vent bien mieux rému­né­ré qu’un poly­tech­ni­cien qui n’avait pas eu une belle car­rière en entre­prise et qui végé­tait dans des fonc­tions d’ingénieur conseil.

L’École a pris acte de ce changement de réalité car aujourd’hui, dès les premiers amphis des polytechniciens, on parle de formation à destination des services de l’État, mais également de l’industrie et du commerce. Comment l’École a‑t-elle pris cela en considération ?

Une dyna­mique qui était mino­ri­taire ini­tia­le­ment est deve­nue majo­ri­taire, ce qui a for­cé la main de l’École. Les tailles de pro­mo­tion ont aug­men­té, mais les débou­chés dans les corps civils ou dans les corps mili­taires n’ont pas sui­vi, mal­gré la créa­tion de nou­veaux débou­chés (météo, assu­rances, Insee, etc.). Une grande par­tie de ces élèves se sont donc tour­nés vers le sec­teur pri­vé et l’École poly­tech­nique a dû s’adapter et dépas­ser sa voca­tion ini­tiale de for­ma­tion d’ingénieurs d’État et d’officiers, pour for­mer des ingé­nieurs d’industrie, et plus récem­ment des ingé­nieurs dans les ser­vices ou la finance.

Cette transition était une rupture ou progressive ?

Je dirais qu’une rup­ture a eu lieu à par­tir des années 1970. Cepen­dant, la ques­tion se posait depuis long­temps. Un exemple notable est la rému­né­ra­tion des élèves, qui était aupa­ra­vant une bourse attri­buée sur des cri­tères sociaux à envi­ron la moi­tié d’entre eux pour cou­vrir les frais de pen­sion et de trous­seau. La ques­tion de la contre­par­tie à cette bourse n’était pas un sujet tant que la majo­ri­té des élèves res­taient au moins dix ans au ser­vice de l’État. Mais, lorsque cette ten­dance s’est inver­sée, la ques­tion est deve­nue épi­neuse (et semble le res­ter aujourd’hui pour la solde ver­sée à tous les élèves).

“Une rupture a eu lieu à partir des années 1970.”

Les évé­ne­ments de Mai 1968 ont créé une période d’ébullition assez spec­ta­cu­laire, qui a notam­ment fait émer­ger cette modi­fi­ca­tion. Dans les archives, en consul­tant les pro­cès-ver­baux des conseils de l’École, on sent que les offi­ciers géné­raux, hauts fonc­tion­naires et ensei­gnants étaient assez désem­pa­rés ; tout leur échap­pait. Les élèves ont pris un peu le pou­voir, avec en par­ti­cu­lier la pro­mo­tion 1966 qui a fini l’année 68 en roue libre, avec des cours auto­gé­rés. Des élèves ont fait des stages dans l’industrie, mais pas néces­sai­re­ment dans le sens sou­hai­té par l’École, comme cet élève sanc­tion­né pour avoir fra­ter­ni­sé avec des mili­tants syn­di­ca­listes dans les années 1970. L’industrie n’était alors pas néces­sai­re­ment per­çue par les élèves comme un ral­lie­ment à l’économie de mar­ché ou au capitalisme.

Concours 1972 de l'École polytechnique. © Collections École polytechnique (Palaiseau)
Concours 1972 de l’É­cole poly­tech­nique. © Col­lec­tions École poly­tech­nique (Palai­seau)

Comment cela a‑t-il modifié le concours et la formation ?

Le concours n’a pas par­ti­cu­liè­re­ment chan­gé de ce fait. En revanche, la for­ma­tion a évo­lué, à com­men­cer par les stages en entre­prise qui ont été for­mel­le­ment intro­duits à cette époque. Ils n’existaient pas avant. Paral­lè­le­ment, la for­ma­tion com­plé­men­taire, la 4A, a été for­mel­le­ment ins­ti­tu­tion­na­li­sée à cette époque. 

Aupa­ra­vant, la sco­la­ri­té ne durait offi­ciel­le­ment que deux ans, alors qu’elle compte désor­mais quatre années. Les élèves qui entraient dans un corps fai­saient l’école d’application de ce corps, mais cela ne s’inscrivait pas dans le cur­sus de l’X. Les élèves qui démis­sion­naient à la sor­tie étaient très peu pré­pa­rés pour le sec­teur pri­vé. Ils pou­vaient com­plé­ter leur for­ma­tion dans une école d’ingénieur, mais ils devaient l’organiser eux-mêmes. Cer­taines entre­prises dis­po­saient éga­le­ment de leur propre école, qui leur dis­pen­sait le com­plé­ment de for­ma­tion jugé requis. 

Dans les grandes lignes, à l’issue des deux années de for­ma­tion, les élèves étaient lâchés dans la nature s’ils ne rejoi­gnaient pas de corps ; et l’École ne s’en pré­oc­cu­pait pas. En par­ti­cu­lier, ils n’étaient plus rému­né­rés. En ins­ti­tu­tion­na­li­sant la 4A, l’École a recon­nu son insuf­fi­sance à for­mer une part crois­sante d’élèves qui n’intégraient pas de corps à la sortie.


Histoire de la pluridisciplinarité

Jusqu’à la fin des années 1960, l’École poly­tech­nique ne pro­po­sait aucune option, à l’exception des langues vivantes. Et encore, ce n’est qu’en 1917, dans un contexte bien par­ti­cu­lier, que la pos­si­bi­li­té de choi­sir entre l’allemand et l’anglais a été offerte. Aupa­ra­vant, les élèves étaient obli­gés de prendre alle­mand, aus­si bien au concours d’entrée que dans leur sco­la­ri­té. Tous les cours étaient com­muns, offrant une for­ma­tion très géné­ra­liste. Les matières obli­ga­toires incluaient l’analyse, la géo­mé­trie, la phy­sique, la chi­mie, la méca­nique, l’astronomie et l’architecture. L’économie s’y ajoute en 1904. Un ensei­gnant cher­chait à cou­vrir tout le pro­gramme de sa matière, sans se spé­cia­li­ser dans un domaine particulier.

Les pro­grammes étaient gigan­tesques : en chi­mie, par exemple, on ensei­gnait la chi­mie miné­rale, orga­nique, théo­rique, appli­quée, les déri­vés des pro­duc­tions, comme les tex­tiles arti­fi­ciels ou la pho­to­gra­phie, etc. Tout cela était abor­dé de manière assez super­fi­cielle, avec des cours magis­traux de 30 à 50 heures par semestre ou année. La for­ma­tion était extrê­me­ment géné­ra­liste. Il n’y avait pas de tra­vaux pra­tiques, seule­ment des séances d’une demi-heure de mani­pu­la­tions où les élèves regar­daient plus qu’ils ne fai­saient eux-mêmes, en rai­son du manque d’équipements et d’appareils. Un répé­ti­teur leur mon­trait des expé­riences. L’objectif était de cou­vrir un peu toutes les sciences.

« Longtemps, l’École n’a fait confiance qu’aux épreuves orales. »

Les ensei­gnants avaient le sou­ci de se tenir à jour. Dès qu’une nou­velle dis­ci­pline appa­rais­sait, comme la rela­ti­vi­té ou plus tard l’informatique, l’École s’adaptait rapi­de­ment. Cepen­dant, cela posait la ques­tion de ce qu’il fal­lait enle­ver des pro­grammes exis­tants pour tout caser. L’idée domi­nante était qu’un élève devait suivre tous les ensei­gne­ments sans faire de choix. La for­ma­tion devait être la plus com­plète pos­sible, et tout lui était pro­po­sé. Les cours étaient exclu­si­ve­ment magis­traux et l’accent était mis sur la véri­fi­ca­tion des connais­sances par des inter­ro­ga­tions orales. Une armée de répé­ti­teurs inter­ro­geait les élèves lors d’innombrables oraux. Long­temps, l’École n’a fait confiance qu’aux épreuves orales, consi­dé­rant l’écrit comme trom­peur et sus­cep­tible de mas­quer les lacunes si l’on avait de la chance avec le sujet. Ce n’est qu’à par­tir de 1903 que sont appa­rues des com­po­si­tions écrites.

À la fin des années 1960, on a vu un déve­lop­pe­ment des options. Tous les élèves ne sui­vaient plus stric­te­ment la même for­ma­tion. Cepen­dant, ils ne deve­naient pas pour autant des spé­cia­listes. Les élèves choi­sis­saient des dis­ci­plines, mais res­taient des géné­ra­listes. Il fal­lait en choi­sir plu­sieurs pour évi­ter qu’un poly­tech­ni­cien ne soit qu’un élève chi­miste, éco­no­miste ou bio­lo­giste. Long­temps, l’École a été fer­mée aux sciences du vivant, alors qu’elle ensei­gnait l’architecture et l’astronomie.


Cette 4A est-elle spécifique à l’X ?

D’autres for­ma­tions pro­posent ou poussent à réa­li­ser un mas­ter ailleurs, je pense à Sciences Po par exemple. Mais cette forme d’officialisation est assez spé­ci­fique à l’X : elle est pré­sen­tée comme une année ne se fai­sant pas à l’École. Ce qui est spé­ci­fique éga­le­ment, c’est le nombre d’années d’études : on est à bac +6 pour faire un mas­ter 2 dans un autre éta­blis­se­ment à bac +5.
J’ai tou­jours été amu­sé de ce « redou­ble­ment » sys­té­ma­ti­que­ment orga­ni­sé des poly­tech­ni­ciens, pour­tant l’élite de la Répu­blique ! L’ensemble des écoles fran­çaises ont tou­te­fois du mal à s’adapter à la norme de Bologne 3÷5÷8 pour licence/master/doctorat, prin­ci­pa­le­ment du fait des deux années de CPGE qui ne confèrent pas la licence.

Cette année supplémentaire ne correspond-elle pas à la spécificité de l’année de formation humaine et militaire ? Comment cette année s’est-elle retrouvée intégrée dans le cursus ?

L’X est presque nova­trice sur le sujet en France, car cette année s’apparente à une année de césure, qui est très fré­quente à l’étranger, mais qui émerge tout juste en France. En Alle­magne, nombre d’élèves ne com­mencent pas tout de suite leurs études supé­rieures après le bac. His­to­ri­que­ment, le ser­vice mili­taire (ou civil aujourd’hui) se fait aupa­ra­vant, car les études y étaient longues. Avant la pro­mo­tion 1906, à l’issue des deux années de for­ma­tion à l’X, les élèves fai­saient leur année de ser­vice militaire. 

En 1906, l’ordre s’inverse et les élèves com­mencent par réa­li­ser leur année de ser­vice mili­taire, à la sor­tie du concours, avant de com­men­cer leurs deux années de for­ma­tion à l’X. Mais, à l’époque, cela n’avait stric­te­ment rien à voir avec le cur­sus de l’X. En 2001, cette année est ins­ti­tu­tion­na­li­sée dans le cur­sus de l’École. Ce qui peut paraître para­doxal, à un moment où l’École compte de moins en moins de débou­chés mili­taires. Est-ce qu’il s’agit d’une réac­tion de défense du sta­tut mili­taire de l’X, régu­liè­re­ment mis en cause, qui per­met de jus­ti­fier la tutelle du minis­tère des Armées ? Je n’ai pas la réponse, ce serait inté­res­sant à étudier.

Le concours d'entrée à l'École polytechnique en 2001. © Collections École polytechnique (Palaiseau)
Le concours d’en­trée à l’É­cole poly­tech­nique en 2001. © Col­lec­tions École poly­tech­nique (Palai­seau)

La prime au généraliste est-elle une spécificité française ?

L’Allemagne, par exemple, que j’ai étu­diée, fonc­tionne très dif­fé­rem­ment cultu­rel­le­ment. L’élitisme en Alle­magne se recon­naît par le carac­tère poin­tu et spé­cia­li­sé de la for­ma­tion jusqu’au doc­to­rat. Alors qu’en France la spé­cia­li­sa­tion inter­vient très tar­di­ve­ment ou est mal vue. On se spé­cia­lise au niveau en des­sous. C’est bon pour les exé­cu­tants, mais le diri­geant doit être géné­ra­liste, il ne doit pas s’enfermer. L’Allemagne a ten­dance à avoir une sur­re­pré­sen­ta­tion des doc­to­rants, donc spé­cia­li­sés, dans les élites éco­no­miques, quand les pro­fils géné­ra­listes des grandes écoles sont beau­coup plus repré­sen­tés en France.

Dans vos recherches, des choses insolites ?

Ce qui m’a beau­coup mar­qué, c’est l’extraordinaire rigueur et dis­ci­pline de l’École, du moins de façade jusqu’à la fin des années 1960. L’encadrement et le caser­ne­ment des élèves étaient stricts. Les per­mis­sions étaient extrê­me­ment limi­tées : les élèves devaient tou­jours être dans l’enceinte de l’École, sauf le mer­cre­di après-midi entre 14 heures et 20 heures, et le dimanche uni­que­ment dans la jour­née, après la revue des troupes le matin, si le com­man­dant de mau­vaise humeur ne déci­dait pas de consi­gner tout le monde. Un élève ne décou­chait pas de l’École, sauf auto­ri­sa­tion exception­nelle pour un deuil fami­lial par exemple. Il y avait des vacances à Noël et à Pâques, et la per­mis­sion de l’été entre fin juillet et mi-octobre. 

Par ailleurs, l’emploi du temps était par­fai­te­ment minu­té : lever le matin vers 6 heures, pas­sage immé­diat en salle d’études, ensuite le petit-déjeu­ner, puis les pre­miers cours magis­traux vers 8 heures, toute la mati­née. Déjeu­ner, pas­sage en salle d’études, acti­vi­tés phy­siques et mili­taires, cours à nou­veau ou mani­pu­la­tions (tra­vaux pra­tiques), salle d’études jusqu’à 21 heures, cou­cher à 22 heures. Tout était cali­bré à la minute près. Rien n’était lais­sé au hasard.

« Tout était calibré à la minute près. Rien n’était laissé au hasard. »

En miroir de cette rigueur, le registre des sanc­tions était extrê­me­ment four­ni. Les élèves essayaient un maxi­mum de s’affranchir de toutes ces règles : ne pas être en salle d’études, lire un jour­nal, faire du cha­hut ou même faire le mur et s’échapper de leur dor­toir pour aller en ville, au cœur du Quar­tier latin. Le com­man­dant pas­sait son temps à sanc­tion­ner les élèves : en moyenne une dizaine de puni­tions par jour pour les deux années. Quand c’était juste du cha­hut, la sanc­tion était une pri­va­tion de per­mis­sion le dimanche sui­vant. Quand c’était plus grave, comme avoir fait le mur, on pou­vait pas­ser plu­sieurs jours dans la pri­son dont dis­po­sait l’École. Les règles étaient extrê­me­ment strictes et les sanc­tions pou­vaient être pro­non­cées pour des motifs déri­soires, comme un élève qui n’avait pas bien fait son lit le matin ou pas bien mis sa tenue.

Emploi du temps de l'École polytechnique 1919-1920. © Collections École polytechnique (Palaiseau)
Emploi du temps de l’É­cole poly­tech­nique 1919–1920. © Col­lec­tions École poly­tech­nique (Palai­seau)

Si vous pouviez être historien dans 60 ans à propos de l’X, que vous tarderait-il de savoir ?

L’avenir de la filière uni­ver­si­taire. Répu­té être plus juste socia­le­ment et plus accueillante auprès des bour­siers, l’élargissement est en fait très lent : seule­ment une tren­taine par an et par pro­mo­tion, en par­tant de 10. Sou­vent, les postes n’ont pas été entiè­re­ment pour­vus. Il y a une auto­cen­sure des étu­diants d’université qui n’osent pas se pré­sen­ter à l’X. Quelles sont les pers­pec­tives ? Quels sont les cri­tères de suc­cès ? Est-ce qu’on fait tout ce qu’il faut pour atti­rer ces étu­diants, sachant que beau­coup viennent des mêmes uni­ver­si­tés, simi­lai­re­ment aux CPGE ? L’École s’est enga­gée à élar­gir cette filière fac­teur de diver­si­té sociale. Mais, si elle devient moins mar­gi­nale, ne va-t-elle pas remettre en cause le mode de recru­te­ment tra­di­tion­nel ? Pour­quoi res­ter dans cette filière exi­geante des CPGE si l’on peut entrer après trois années plus tran­quilles à l’Université ?

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