Accélérateurs Laser-Plasma : une nouvelle ère pour la radiothérapie

Accélérateurs Laser-Plasma : une nouvelle ère pour la radiothérapie

Dossier : Nouvelles du platâlMagazine N°803 Mars 2025
Par Arnaud VINCHON (E23)
  • En 2022, le can­cer a cau­sé près de 10 mil­lions de décès, une situa­tion qui exige des avan­cées tech­no­lo­giques pour amé­lio­rer les trai­te­ments tout en rédui­sant leurs effets secon­daires. Les accé­lé­ra­teurs laser-plas­ma (ALP) sont pré­sen­tés comme une tech­no­lo­gie à déve­lop­pe­ment rapide, sus­cep­tible de trans­for­mer la radio­thé­ra­pie par leur com­pa­ci­té, leur pré­ci­sion et leur acces­si­bi­li­té.

  • Les ALP per­mettent d’accélérer des par­ti­cules à haute éner­gie (plu­sieurs dizaines à cen­taines de méga­élec­tron­volts, MeV) en moins d’un mil­li­mètre, com­pa­ré à quelques mètres pour
    les tech­no­lo­gies stan­dard d’accélérateur. En rédui­sant la taille et les coûts des équi­pe­ments, ils pro­mettent d’offrir un accès élar­gi à des trai­te­ments avancés.

  • La radio­thé­ra­pie FLASH admi­nistre des doses très éle­vées en moins d’une seconde (d’où un débit de dose ultra-éle­vé >40 grays par seconde), pro­té­geant les tis­sus sains par effet FLASH. Les ALP, grâce à leur com­pa­ci­té et à leur capa­ci­té à pro­duire des fais­ceaux pré­cis à très haute éner­gie, seraient insé­rables dans un bun­ker d’hôpital et pour­raient per­mettre d’irradier les tumeurs pro­fondes encore dif­fi­ciles à trai­ter avec les équi­pe­ments actuels.

  • L’adoption des ALP cou­plée à la radio­thé­ra­pie FLASH faci­li­te­ra la per­son­na­li­sa­tion des soins, tout en rédui­sant les coûts et en aug­men­tant l’efficacité thé­ra­peu­tique. Cepen­dant, des efforts col­la­bo­ra­tifs impor­tants res­tent néces­saires pour opti­mi­ser leur inté­gra­tion cli­nique et rele­ver les défis tech­niques du pas­sage du labo­ra­toire à l’hôpital.

Dans le cas d’une tumeur profonde située 15 cm à l’intérieur du corps, la figure montre différents types de rayonnement : courbe (g) électrons focalisés à haute énergie.
Dans le cas d’une tumeur pro­fonde située 15 cm à l’intérieur du corps, la figure montre dif­fé­rents types de rayon­ne­ment : courbe (g) élec­trons foca­li­sés à haute énergie.

(A) : distribution de dose et des modèles d’induction de dommages à l’ADN ; (B) échelles de temps des phases physiques, chimiques, biologiques de la radiothérapie conventionnelle et FLASH.
(A) : dis­tri­bu­tion de dose et des modèles d’induction de dom­mages
à l’ADN ; (B) échelles de temps des phases phy­siques, chi­miques, bio­lo­giques de la radio­thé­ra­pie conven­tion­nelle et FLASH.

A. Vin­chon, Révo­lu­tion­ner la radio­thé­ra­pie : le Poten­tiel des accé­lé­ra­teurs laser-plas­ma dans le trai­te­ment du can­cer, SOTA Report, École poly­tech­nique (2024).

A. Vinchon, Révolutionner la radiothérapie : le Potentiel des accélérateurs laser-plasma dans le traitement du cancer, SOTA Report, École polytechnique (2024).

Poster un commentaire