Les vœux du président de l’AX
Chères camarades, chers camarades,
C’est avec un très grand plaisir que je vous invite à fêter cette année 1998 qui commence, en célébrant le cinquantième anniversaire de La Jaune et la Rouge. En effet, notre revue naquit le 10 janvier 1948 sous la forme d’un cahier mensuel de liaison comportant en toute modestie à l’origine seulement douze pages. Pour être précis, le titre de notre revue était alors La Rouge et la Jaune les années paires en alternance, les années impaires, avec notre titre actuel. Une nouvelle formule débuta en avril 1974. C’est avec quelques modifications de détail celle que nous connaissons.
Aujourd’hui, je vous invite à apprécier une nouvelle mise en page. Durera-t-elle un quart de siècle comme la précédente ? Nos successeurs vous le diront.
L’année 1997 a été plutôt favorable sur le plan économique. Même si de nombreuses zones d’ombre subsistent, il semble que la croissance soit au rendez-vous, au bout du tunnel de la « crise » en 1998.
Plaise au ciel que la fée « espérance » ne soit par mégarde enfermée dans la boîte de Pandore de la mondialisation et de l’automatisation ! Toujours est-il que la communauté polytechnicienne a travaillé et travaille sur le problème de l’emploi. Depuis 1994 jusqu’ici, non moins de soixante-cinq publications ont été éditées dans notre revue sur le sujet. Vous en trouverez les titres dans un prochain numéro.
L’évolution de la Défense nationale, évoquée dans le numéro 529, publiée sous la direction de nos camarades le général Valentin et Michel Ferrier, aura d’importantes répercussions sur notre École. Celles-ci font l’objet d’un examen très attentif de la part du Conseil de l’A.X. Vous pouvez suivre cette question dans les comptes rendus publiés périodiquement ici-même. Je suis convaincu que les nouvelles dispositions iront dans le bon sens, à la suite de la large concertation menée par le président Pierre Faurre et les généraux Marescaux et Novacq, notre Conseil étant représenté auprès d’eux par Jean Delacarte.
Le monde évolue sans cesse et notre École doit continuer à se tenir à l’avant-garde des tendances actuelles, notamment celle de la mondialisation. L’exception culturelle ne peut être un but en soi. Sans renier ses racines, ni sa spécificité, l’X doit être à l’écoute du monde et ouverte à celui-ci. De ce point de vue, le développement de la nouvelle filière de recrutement d’élèves étrangers est très positif et très instructif.
Mais l’avenir de notre pays c’est d’abord l’Europe. C’est pourquoi je vous invite à apprécier le copieux numéro préparé sous la direction de notre camarade Pierre Maillet (43) et consacré à l’Allemagne d’aujourd’hui et de demain. Je suis sûr que vous y trouverez matière à compléter vos connaissances sur ce grand pays, premier partenaire de la France et pourtant parfois mal connu.
Chères camarades, chers camarades, je vous présente, ainsi qu’à vos familles, mes vœux les plus chaleureux pour une très heureuse année 1998.