Le Groupe des écoles de télécommunications devient l’Institut Télécom
Les Technologies de l’information et des communications (TIC) constituent aujourd’hui un facteur clef pour un développement économique et social durable. Le modèle mixte d’établissements associant enseignement supérieur et recherche trouve une nouvelle justification au niveau international.
Le Groupe des écoles de télécommunication (GET) apporte sa pierre à l’édifice.
Un des points faibles de la France est qu’elle ne tire pas tout le profit qu’elle le pourrait des technologies de l’information et de la communication (TIC), puissant facteur de compétitivité et de croissance. Leur marché touche tous les secteurs économiques, qu’ils soient directement producteurs de l’industrie et des services, ou qu’ils soient utilisateurs. Ce marché est créateur d’emplois bruts nouveaux, mais leur localisation n’est pas figée, et le bénéfice que la France en tirera dépend de la vigueur avec laquelle elle saura les attirer. L’innovation en produits et services TIC s’opère dans un cadre mondialisé. Son dynamisme extrême motive également les pays en fort développement. Comment la France peut-elle tirer son épingle du jeu dans cette bataille mondiale des compétences ? En augmentant ses capacités de formation, de recrutement d’étudiants étrangers, de recherche de pointe. Dans ce contexte, le modèle mixte d’établissements associant enseignement supérieur et recherche, tel que le Groupe des écoles de Télécommunications1, qui vient de fêter ses dix ans, trouve une nouvelle justification et définit ses orientations stratégiques pour les cinq années à venir.
Le GET bénéficie d’une bonne reconnaissance, marquée notamment par l’obtention du label Carnot attribué en 2006 par le ministère de la recherche pour la qualité et la quantité de sa recherche partenariale avec les entreprises, le prix Marconi décerné en 2005 pour l’invention des turbocodes à Claude Berrou (ENST Bretagne), reçu récemment à l’Académie des sciences, mais également par les places d’honneur régulièrement attribuées à ses écoles dans les classements de grandes écoles.
Huit cents ingénieurs par an
Établissement public d’enseignement supérieur et recherche créé au 1er janvier 1997, mais héritier d’une filière de formation qui remonte au milieu du XIXe siècle, le Groupe des écoles de télécommunications (GET) forme dans ses écoles (Télécom Paris, ENST Bretagne, Télécom INT et INT Management) environ 4 700 étudiants dont 700 doctorants, diplôme chaque année 800 ingénieurs et 150 managers et accompagne de nombreux cadres dans la mise à jour de leurs connaissances.
Ses partenariats avec les entreprises se traduisent par des contrats de recherche ou des transferts technologiques d’un montant de plus de 17 millions d’euros, et on dénombre plus de deux cents start-ups accompagnées dans ses incubateurs depuis 2000.
Un réseau de coopération
Une identité plus marquée
Le GET et ses écoles changent d’identité en 2008. GET devient Institut Télécom, tandis que Télécom Paris, ENST Bretagne, Télécom INT et INT Management (regroupées sur le campus de l’INT) vont respectivement devenir Télécom ParisTech, Télécom Bretagne, Télécom Sud Paris et Télécom École de Management (regroupées au sein de Télécom & Management Sud Paris).
Le GET, qui associe enseignement supérieur et recherche dans le domaine des sciences et technologies de l’information et de la communication, couvrant l’ensemble de la thématique, des processus physiques de base aux enjeux socio-économiques des usages des TIC, constitue une masse critique de compétences, insérée dans un réseau plus vaste de coopérations, notamment au travers de partenariats réussis avec l’Université (la filiale Télécom Lille 1 est une collaboration de plus de quinze ans avec l’université des sciences et technologies de Lille), les acteurs académiques locaux (le GET participe par l’intermédiaire de ses écoles à 3 PRES créés en 2007, ParisTech, Université européenne de Bretagne, UniverSud Paris) et les entreprises (partenariats renforcés au travers des pôles de compétitivité).
Cinq orientations majeures
Cinq orientations majeures ont été retenues dans le cadre de la stratégie 2008–2012.
Le GET poursuivra, seul ou dans le cadre des partenariats régionaux qu’il continuera à développer (PRES, pôles de compétitivité), le développement de l’internationalisation de ses formations, accroîtra fortement l’internationalisation de son corps d’enseignants-chercheurs, structurera des partenariats avec les zones du monde les plus dynamiques.
La mise en place de nouveaux partenariats structurants dans de nouvelles régions du territoire national, sous forme de filiales ou écoles associées, est également envisagée.
En matière d’enseignement, le GET développera son offre de formation pour répondre à des besoins croissants de compétences scientifiques et managériales aux meilleurs niveaux.
Un effort particulier sera fait, notamment dans le cadre de ParisTech, pour valoriser à l’international les spécificités distinctives des filières « Grande École », particulièrement sélectives et diversifiées.
En matière de recherche, le GET structurera et consolidera sa base de recherche amont autour de quelques disciplines clefs (physique des communications, réseaux et informatique, traitement des informations et de la connaissance, sciences de l’homme, de la société et du management) et s’engagera pour la diffusion des compétences technologiques dans les domaines applicatifs tels que la santé, la défense, la culture, l’environnement, le transport ou l’éducation. Il étendra son réseau de partenaires associés pour renforcer et compléter son spectre de compétences.
Enfin, et on a vu que les objectifs précédents y concourent, le GET cherchera à favoriser le développement économique et l’innovation. Il poursuivra et développera en particulier sa politique d’incubation et de soutien des start-ups, notamment en renforçant la formation à l’entrepreneuriat des élèves doctorants ainsi que la coopération entre ses laboratoires de recherche et les jeunes entreprises incubées.
1. Le mot « télécommunication » a été inventé en 1904 par Édouard Estaunié (X 1882).