Bien mener une recherche d’emploi
D’abord, tourner la page. Une chose est certaine : l’avenir sera différent. Regarder vers le futur, ne pas résister au changement, se remettre en question, tirer une leçon de l’étape qui vient de s’achever. Rester en poste pendant la recherche la rend plus difficile. Cette phase de deuil peut durer de trois semaines à trois mois. Un bon moyen est de travailler sur son projet professionnel, si ce n’est déjà fait.
Se préparer
Le paquetage minimum à emporter pour la traversée du désert comprend certains éléments incontournables : projet professionnel, cahier des charges de l’environnement de travail qui conviendra le mieux ; outils de communication écrite : CV, lettre d’approche directe ; outils de communication orale : présentation individuelle, réponses aux questions clés ; ciblage : qui va-t-on rencontrer ? Lorsqu’on bénéficie d’un accompagnement (outplacement ), il faut un bon mois pour cette phase, plutôt deux mois dans le cas contraire.
Agir
Trouver un emploi consiste à rencontrer d’éventuels patrons jusqu’à ce que l’un d’entre eux au moins fasse une proposition. En effet, il ne faut compter que sur ses propres ressources et s’installer dans la durée : le succès ou l’échec ne dépend que de soi.
Il faut aller vers les autres, savoir écouter, générer la confiance, rester ouvert tout en étant organisé et systématique : c’est affaire de méthode et de détermination. Le moral est crucial dans cette phase où la chance joue certes un rôle, mais moins important que le sien. Le chemin est semé d’embûches, de détours et de rebondissements : l’irrationnel prédomine, le sens politique sera mis à rude épreuve.
Il est fréquent qu’après quelques mois de recherche active on reçoive plusieurs propositions
Une chose est certaine : si l’on fait ce qu’il faut, sans ménager sa peine (c’est un travail à plein-temps que de trouver un nouvel emploi), si l’on apprend vite la logique floue de la recherche en observant des règles simples (un rendez-vous par jour, 70 % du temps à » faire du réseau »), on trouve.
Mieux : il est fréquent que, après quatre à cinq mois de recherche active (moyenne constatée, relativement indépendante de l’état du marché de l’emploi), une personne ait plusieurs propositions entre lesquelles il n’y a plus qu’à choisir. De plus, ces deux ou trois propositions arrivent souvent en même temps, tout simplement parce que les graines semées en début de la recherche mettent le même temps à pousser.
Il faudra semer beaucoup de graines : pour un poste, compter dix » pistes qualifiées » ; pour dix pistes qualifiées, il faut cent entretiens.
Savoir conclure
Parmi les critères de choix de son éventuel patron, les compétences ne sont qu’une petite partie. Beaucoup restent numéro deux dans la short list, car ils n’ont pas intégré le fait que dynamisme, motivation, compatibilité culturelle, esprit d’équipe, confiance (tels que ces éléments sont ressentis par l’employeur) sont autrement plus importants pour lui. Savoir donner envie de travailler avec soi n’est pas naturel à beaucoup.
Pour cela, il faut savoir parler de soi, savoir faire parler l’autre de ses besoins, et lui montrer qu’on pourra l’aider. Parler de ses propres capacités d’analyse ou de synthèse est du temps perdu.
Réussir son intégration
Une fois le contrat signé, tout n’est pas terminé. Il ne faut pas baisser la garde et se laisser aller. Ceux qui sont remerciés avant la fin de la période d’essai, ou le plus souvent dans la première année s’y sont mal pris. Or cela arrive, et de plus en plus souvent en ces temps difficiles. Les dégâts peuvent alors être considérables, surtout si la nostalgie de l’ancien employeur s’installe. La question taraude : pourquoi donc ai-je démissionné ?
Certaines techniques permettent cependant d’assurer l’intégration dans les nouvelles fonctions.