Une auberge espagnole placée sous le signe de la découverte

Dossier : X-Touraine : la douceur de vivreMagazine N°644 Avril 2009

Qui, comme Bal­zac, sait par­cou­rir des kilo­mètres avec une pares­seuse len­teur par­mi des gens accueillants ? Qui a déjà savou­ré des poires tapées ? Qui prend plai­sir à dégus­ter les saveurs dis­tinctes mais fra­ter­nelles du vou­vray et du mont­louis ? Ce sont les membres pri­vi­lé­giés du groupe X‑Touraine, de petite taille mais de bonne compagnie.

» Comme sou­vent en Tou­raine, c’est autour d’une bonne table que tout pour­rait com­men­cer… » Michel Blus­seau, pré­sident du groupe X‑Touraine, fait volon­tiers sienne cette maxime tou­ran­gelle et ce sont évi­dem­ment des repas convi­viaux entre poly­tech­ni­ciens qui consti­tuent la base des mani­fes­ta­tions du groupe. Se réunissent régu­liè­re­ment ain­si quelques anciens et bon nombre de veuves de cama­rades, qui trouvent là un milieu convi­vial et soli­daire où se retrouver.

» Nous com­plé­tons ces déjeu­ners par une sor­tie, soit avant, soit après, par exemple pour visi­ter une expo­si­tion de pein­ture, ou encore la base aérienne toute proche. » Des acti­vi­tés plus appro­fon­dies sont menées dans le cadre plus large de l’U­nion tou­ran­gelle des asso­cia­tions d’in­gé­nieurs (UTAI), qui orga­nise régu­liè­re­ment des ren­contres rapides (Café-ingé­nieurs), des confé­rences, des visites de sites indus­triels et même des voyages d’un jour ou deux en auto­car (Air­bus A 380, Queen Mary II, via­duc de Mil­lau, etc.).

L’UTAI édite éga­le­ment un annuaire des ingé­nieurs de Tou­raine. » La région est très riche, pour­suit Michel Blus­seau, avec ses acti­vi­tés liées à la vigne, au blé ou aux cultures maraî­chères. La ville est très vivante avec de nom­breux jeunes, étu­diants en méde­cine ou aux beaux-arts. Les monu­ments sont superbes, sans comp­ter la proxi­mi­té des châ­teaux de la Loire. Nous pou­vons faire beau­coup de choses simples, convi­viales, pour que cha­cun découvre mieux la région dans une démarche d’au­berge espagnole. »

X‑Touraine
Pré­sident : Michel Blusseau
72, rue de la Poste 37270 Azay-sur-Cher

UTAI
Union tou­ran­gelle des asso­cia­tions d’ingénieurs

Poly­te­ch’­Tours
7, ave­nue Mar­cel Dassault
37200 Tours

02.47.71.03.17

Michel Blus­seau, marié, sans enfants, ori­gi­naire du Ber­ry, a sui­vi sa taupe au lycée du Parc à Lyon. Il a décou­vert l’informatique dès sa sor­tie de l’X, aux com­mandes de la célèbre CAB 500 du minis­tère de l’Air, puis dans une socié­té d’informatique (« à l’époque, il fal­lait tout savoir faire »). Après une étape dans les tra­vaux publics, il se retrouve res­pon­sable de l’informatique et de la qua­li­té à la Com­pa­gnie géné­rale des eaux. Il découvre ensuite la notion nou­velle d’inge­nie­ring (« un métier pas­sion­nant où il faut se mettre à la place du client et faire en sorte que celui-ci soit satis­fait »). Il achève sa car­rière comme consul­tant et conseil d’entreprise.

Peu d’adhérents en activité

» Une ombre au tableau, nous ne comp­tons pas beau­coup de jeunes en acti­vi­té, regrette-t-il. Il en vient de temps en temps, mais, rai­sons pro­fes­sion­nelles obligent, ils ne font que pas­ser. C’est qu’on ne fait guère car­rière à Tours, trop près de Paris. La capi­tale est à moins d’une heure par le TGV.

» Lui-même, d’ailleurs, ins­tal­lé à Azay-sur-Cher depuis quelques années, se sent encore en par­tie pari­sien. Il retrouve dans la capi­tale un Club Rota­ry, qu’il pré­side. Il s’y adonne aus­si aux joies des busi­nesss angels (dans un groupe dif­fé­rent de celui d’XMP, précise-t-il).

Sur le plan finan­cier, X‑Touraine per­çoit une modeste coti­sa­tion de 10 euros par an, éven­tuel­le­ment com­plé­tée de 10 euros pour l’adhé­sion à l’U­TAI. Les déjeu­ners sont à la charge des par­ti­ci­pants (« à Tours, on peut faire un excellent déjeu­ner pour 30 euros »). Michel Blus­seau assure lui-même le secré­ta­riat, qui se limite à quelques dizaines de cour­riers par an. Inter­net n’est pas encore bien entré dans les mœurs tourangelles.

Élargir le groupe

L’a­ve­nir ? D’a­bord, élar­gir le groupe.

» Les contours de notre région sont assez mal défi­nis. On ne compte guère qu’une soixan­taine de poly­tech­ni­ciens rési­dant en Indre-et-Loire, mais près de trois cents avec les dépar­te­ments limi­trophes. » Ensuite, diver­si­fier les acti­vi­tés. » Nous sommes capables de faire sys­té­ma­ti­que­ment appel à des confé­ren­ciers très inté­res­sants. Mes acti­vi­tés per­son­nelles au Rota­ry, ou celles de mon épouse à l’In­ner Wheel, peuvent appor­ter les contacts néces­saires. L’his­toire de l’Art y tien­dra sa place, mais aus­si, bien sûr, les nom­breuses visites de caves qu’offre notre belle région. »

Propos recueillis par Jean-Marc Chabanas (58)

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