Les vœux du président de l’AX
Chères camarades, chers camarades,
Au seuil de la nouvelle année 1997, je viens, comme il se doit, vous présenter ainsi qu’à vos familles tous mes vœux bien sincères et chaleureux. Que 1997, malgré l’incertitude des temps, vous apporte beaucoup de satisfactions professionnelles, associatives et familiales.
L’année écoulée, malgré une crise qui tout compte fait s’avère sans commune mesure avec celle de 1995, a présenté une consolidation de notre économie, sans malheureusement qu’une issue au douloureux et lancinant problème du chômage n’ait pu être trouvée. C’est pourquoi c’est notre devoir à tous de réfléchir sans dogmatisme et dans un esprit constructif aux véritables causes du mal, et de proposer, avec créativité, les remèdes qui pourraient y être apportés. Notre mobilisation doit tout particulièrement se réaliser sur le terrain pour qu’au cas par cas ce soit l’homme qui ait la priorité sur les concepts et les abstractions.
Sur le plan polytechnicien, 1996 a vu se poser un problème nouveau pouvant avoir une incidence importante sur notre École, à savoir la prochaine suppression du service militaire. L’A.X. a constitué pour le résoudre un groupe de travail présidé par notre camarade de Ladonchamps (54). Dès aujourd’hui, je pense que les résultats obtenus sont satisfaisants et je remercie tous les camarades qui y ont contribué, à commencer par leur président.
Il est devenu quelque peu banal de remarquer que notre monde est changeant. Comme le met en évidence avec lucidité notre camarade Lauré (36) dans ce numéro ce sont les ingénieurs de tous les pays qui ont depuis trente ou quarante ans oeuvré pour augmenter la productivité et améliorer les communications. Ces deux progrès techniques ont provoqué une sorte de transition de phase entre le monde qu’ont connu nos parents et celui d’aujourd’hui. Il n’est pas impossible que les perturbations provoquées par cette transition n’aient leur fin dans un avenir relativement rapproché. Mais toute prévision dans un domaine aussi nouveau apparaît très difficile à étayer.
Les polytechniciens doivent donc faire preuve de beaucoup de lucidité dans cette période chaotique mais passionnante. C’est le moment ou jamais où toutes leurs énergies doivent être tendues vers le service de leur pays et donc aussi de l’Europe.
Cette noble tâche aux aspects multiples me semble une perspective motivante au début de cette nouvelle année.
Permettez-moi, chères camarades, chers camarades de souhaiter qu’elle soit pour toutes et tous enrichissante et faste dans les activités que vous mènerez dans tous les domaines et de formuler ce souhait pour tous les membres de vos familles.