Quelques activités de la Sabix
Le Bulletin de la Sabix
Le général de Gaulle, président de la République, rue Descartes à l’X en juin 1959 (iconographie du Bulletin Sabix n° 43, photo © BCX) |
Ce bulletin existe depuis la création de la SABIX : c’est une revue érudite, où écrivent de nombreux chercheurs français ou étrangers, ainsi que des polytechniciens férus d’histoire et de sciences. Il a été sélectionné début 2009 par le Comité scientifique de revues.org (CNRS) pour figurer sur ce portail d’édition électronique. Le Bulletin n° 44 vient de paraître (ce qui fait environ deux bulletins par an) : il reprend les actes d’un colloque universitaire consacré en début d’année à Gabriel Lamé (X1814), mathématicien et physicien – on se rappelle les coefficients d’élasticité de Lamé en mécanique.
Les premières livraisons, aujourd’hui épuisées, se sont intéressées à la saga des X dans la campagne napoléonienne d’Égypte, ou à la dynastie polytechnicienne des Becquerel (de César X1806 à Jean X1897, en passant par Henri, le prix Nobel, X1872).
Le Bulletin n° 42 (2008) s’est intéressé à Auguste Comte (X 1814) et aux saint-simoniens. Le Bulletin n° 43 (avril 2009) a évoqué les figures de certains officiers polytechniciens, comme André (page 64, rubrique Livres), le colonel Émile Mayer (1851−1938, X 1871), inspirateur des idées militaires de De Gaulle, ou le général Maurice Pellé (1863−1924, X 1882), créateur de l’armée tchèque en 1919, lorsque ce pays s’émancipe de l’Empire austro-hongrois.
La bibliothèque numérique BibNum
La Sabix est partenaire, grâce à la FX qui la soutient, du site Bib- Num (http://bibnum.education.fr, lancé par le CERIMES, sous tutelle des ministères de l’Éducation nationale et de la Recherche). C’est une bibliothèque numérique de textes scientifiques (une vingtaine de pages : article scientifique, lettre, chapitre d’un ouvrage), commentés par des scientifiques actuels qui s’attachent à montrer l’importance et l’actualité de ces textes dans la science, la technologie et l’économie d’aujourd’hui. Elle comprend actuellement une cinquantaine de textes et accueille 6000 visites par mois. Elle est destinée aux amateurs d’histoire des sciences et aux professeurs du secondaire, qui veulent enrichir leur approche historique d’un sujet en mathématiques, physique ou sciences naturelles. Des textes de nombreux polytechniciens (mais pas exclusivement!) du XIXe siècle sont commentés ; d’autres polytechniciens, scientifiques ou historiens actuels, sont les auteurs des analyses de ces textes. Mettre ainsi en valeur leurs écrits, c’est participer concrètement au rayonnement actuel de l’X et de ses anciens élèves.
Page de visualisation BibNum d’un texte et de son commentaire : à droite texte de Fresnel (X 1804) Mémoire sur un nouveau système d’éclairage des phares (1822) ; à gauche analyse de ce texte par Vincent Guigueno (88), historien, chercheur à l’École des ponts/CNRS.
L’âge d’or de la science française
Sadi Carnot (1796−1832) en uniforme de polytechnicien, par Boilly (1813). |
Entre 1800 et 1840, grâce à l’École polytechnique, la France est à la pointe de la science européenne. Les exemples sont nombreux, citons-en quelques-uns. Augustin Fresnel (X 1804), avec ses expériences sur la diffraction, donne les bases de la théorie ondulatoire de la lumière ; c’est aussi un ingénieur des Ponts, qui invente les lentilles de phare dites « à échelons ». Avec Coriolis (celui de la force éponyme, X 1808), Navier (celui des équations de Navier-Stokes de l’hydraulique, X 1802), Poncelet, Carnot, et d’autres, il fait partie des « ingénieurs-savants », nourrissant leur pratique de leur savoir théorique, et vice-versa. Sadi Carnot (X 1812), fils du « grand Lazare » fonde en 1824 la science du « calorique », théorie totalement nouvelle qui deviendra la thermodynamique ; son œuvre sera incomprise de son vivant, il est emporté jeune par l’épidémie de choléra parisienne de 1832 ; dans la postérité, il aura même du mal à « se faire un prénom », éclipsé par son père Lazare et son neveu… Sadi Carnot (X 1857), président de la IIIe République. Le mathématicien (« géomètre », disait-on à l’époque) Cauchy (X 1805) pose les bases d’une analyse rigoureuse dans son cours à l’École ; Liouville (X 1825) met en évidence en 1844 les nombres transcendants et crée en 1836 le Journal de mathématiques pures et appliquées, encore maintenant une des revues de mathématiques les plus prestigieuses.