Pierre-Gilles de Gennes
LE GRAND PHYSICIEN Pierre-Gilles de Gennes nous a quittés en juin dernier. Ce normalien avait reçu le prix Nobel en 1991, le jury suédois ayant eu – ce qui n’est pas le cas général – l’embarras du choix entre ses découvertes. Le fait d’avoir été seul primé témoigne de la richesse de son oeuvre. Il a en effet fait avancer la physique dans des domaines qui n’exigeaient pas de grands moyens matériels, ces domaines étant à la fois nombreux et variés. Les plus connus sont ceux des cristaux liquides, éléments incontournables de la vie de tous les jours dans les écrans plats de télévisions et d’ordinateurs, et des colles qui grâce à lui ont révolutionné certains secteurs industriels.
Il débuta au CEA dans le domaine du magnétisme, puis de la supraconductivité, rejoignit ensuite l’université d’Orsay, puis en 1971 le Collège de France et dirigea l’École supérieure de physique et chimie industrielle de la Ville de Paris jusqu’en 2002.
D’une famille de médecins, il descendait d’un maire de Poitiers anobli en 1677. La Jaune et la Rouge salue la mémoire de ce grand homme.