» Les clés du renouveau »
Soumis à un calendrier imposé et un nombre de places limité, le Bal doit aussi respecter un business plan : gérer l’événement, trouver des clients, assurer son équilibre financier, préparer l’avenir et fédérer une équipe. Mais pour les élèves ou le grand public, le Bal est beaucoup plus qu’une collecte de fonds pour la Caisse de Secours ou une opération événementielle visant un retour sur investissement : il cristallise la part d’imaginaire autour de l’X. Preuve de l’élan qu’il suscite : 90 % des personnes qui l’organisent le font bénévolement.
« En 2003, l’ambition de la Commission du Bal était de lui donner un nouvel élan « , rappelle Alain Bories. « Voici comment nous avons réussi à redresser la barre. »
Optimisation des entrées
« L’équilibre budgétaire devait respecter les nouvelles normes de sécurité du Palais Garnier qui limitaient à 2 200 le nombre de personnes admises à un instant « t » à l’intérieur de l’édifice. Imaginez- vous qu’en 1928 on a compté plus de 6 600 participants au Bal ! Sans remonter aussi loin, dans les années soixante-dix, nous en avions couramment plus de 4 000. Nous avons donc cherché à optimiser la courbe de fréquentation au cours de la soirée en proposant différentes formules qui permettent aux participants d’arriver de façon échelonnée : spectacle, dîner, bal et bal à prix réduit au-delà de minuit. »
Des soirées « Prestige » et « Tradition » pour les particuliers
» Ensuite, le Bal devait redevenir un forum de communication entre toutes les générations. Si l’organisation a été prise en charge par le nouveau binet Bal, représentant les élèves, conjointement avec l’AX, représentant plutôt les » antiques « , il manquait les classes d’âge intermédiaires. Nous avons proposé aux parents des soirées « Prestige » et » Tradition » dans les 2e, 3e et 5e loges, alors que jusque-là les dîners étaient limités au Grand Foyer. Nous avons aussi ajouté un orchestre de rock et le succès a été au rendez-vous avec plus de 500 particuliers en 2010. »
Une ouverture internationale
« L’année 2006 », ajoute-t-il, « a représenté un tournant avec l’ouverture internationale du Bal. Nous avons eu depuis le plaisir d’accueillir chaque année une cinquantaine d’anciens d’Oxford, de Cambridge, de Berkeley, de Princeton. Le président de Caltech (California Institute of Technology), le Dr Jean-Lou Chameau, était présent en 2010. Et nous avons l’intention de poursuivre sur cette lancée.
Nous aimerions avoir encore davantage d’invités des pays anglo-saxons, en particulier de Grande-Bretagne car c’est le pays où les groupes d’anciens sont le plus structurés. Nous avons déjà une plaquette promotionnelle bilingue anglais-français. Il nous reste à rendre notre site Internet bilingue et à renforcer nos relations presse à l’international. Le Bal s’associe maintenant aux thématiques annuelles de l’Unesco.
En 2010, nous avons profité du thème » la diversité des cultures » pour inviter des élèves d’origines ethniques diverses accompagnés par les Associations » Tremplin » (soutien scolaire) et » Une grande école, pourquoi pas moi ? » (passerelle culturelle).
En 2011, » Année internationale de la chimie « , le Bal mettra à l’honneur les polytechniciens d’hier et d’aujourd’hui dans cette discipline. »