La disparue de Spandau
Jean Le Cercle est né en 1948 à Berlin. Il se souvient que son père lui a longuement raconté ses tours de garde à la prison de Spandau où, jeune officier, il assurait la garde des condamnés de Nuremberg. Il se souvient aussi comment la lecture d’une annonce de recherche dans une rubrique nécrologique va inspirer ce premier roman La disparue de Spandau.
Le héros de ce roman s’appelle lui aussi Jean. Fils sans histoire d’une bonne famille militaire, il est en fin de carrière à la fois sentimentale et professionnelle. Lui aussi lit les rubriques nécrologiques, « sans doute pour se délecter d’être toujours vivant… Quelque chose de trouble me revint sans que je puisse en identifier la source : des paroles surprises, ou pire, des silences lourds dans mon enfance »… Jean va alors découvrir qu’il est en fait le fils d’un attaché militaire canadien, Gerhardt, et d’une auxiliaire belge de l’armée anglaise, Renée, qui se sont rencontrés dans le Berlin occupé de l’après-guerre, au cours d’une mission commanditée par l’Intelligence Service. À travers la lecture d’un document testament de Gerhardt, il comprend que cette mission consistait à « retourner » le criminel nazi Rudolf Hess, emprisonné dans la forteresse berlinoise de Spandau. Hess disposait d’informations sur les réserves d’or stockées par les Nazis et sur un mystérieux groupe « Le Cercle de Thulé », survivant des folies du Troisième Reich. Les quelques objets retrouvés par Jean, avec le testament de Gerhardt, semblent intéresser au plus haut point des membres encore actifs du « Cercle de Thulé » qui sont prêts à tout pour les récupérer. Il semble en effet que la mission confiée à Gerhardt et Renée ait réussi, mais que Gerhardt ait aussi découvert et mis de côté une partie du trésor nazi que ces objets permettraient de retrouver… Jean va à son tour partir sur les traces de ce trésor, de son père et de sa mère disparue, à travers une aventure physique et intérieure où se mêlent le meilleur et le pire des hommes et des femmes qu’il va rencontrer ou dont il découvrira le passé, jusqu’à la fin, quand « le bon grain et l’ivraie condamnés dans les Écritures seront enfin séparés ». Y survivra-t-il ?
Passionné de voyages (il a passé la moitié de sa carrière aux quatre coins du monde pour un grand groupe pétrolier français), Philippe aime à rapporter ses souvenirs sous la forme de chroniques humoristiques et distanciées sur les gens, la vie et les paysages de rencontre, mais il a aussi placé une partie de l’intrigue dans un beau village côtier de la Bretagne Nord, non loin du cap Fréhel, auquel il est très attaché, avec sa femme et ses quatre enfants. Philippe est aussi passionné de lecture, et s’il avoue avoir choisi son pseudonyme par référence au maître du genre, ce sont surtout ici, force oblige, les auteurs du Sturm und Drang qui accompagnent son héros.