Au fil des ans
Mathématiques et poésie sont-elles des disciplines incompatibles ou exclusives l’une de l’autre ? A priori, on pourrait le penser. Mais à un certain niveau n’ont-elles pas en commun les représentations symboliques, la rigueur et le travail de l’imagination. Dans les deux cas, les solutions les plus élégantes ne sont-elles pas celles qui concentrent en quelques formules sublimes une magnifique démonstration ?
EXTRAITLA STATUE ET LE VISITEUR Athènes, septembre 1982 |
Les manifestations d’intérêt des polytechniciens pour la création poétique sont restées plus discrètes que pour la musique ou la peinture. Mais cet art n’est pas moins sérieux que les autres. Dans un pays de subtile civilisation comme la Chine, pendant plusieurs siècles, l’écriture d’un poème a fait partie des examens nationaux pour la sélection des grands serviteurs de l’État. Le recueil Au fil des ans, poèmes de notre camarade Jean Brilman, membre de la Société des poètes français, mérite l’attention de ceux qui aiment les beaux textes courts et denses.
Dans son prologue, l’auteur indique ses thèmes favoris : « Océans, lagons, voyages et courses en mer m’ont souvent inspiré. La femme, sa beauté et l’amour sont présents dans beaucoup de strophes sans oublier l’érotisme. J’ai même cru possible de philosopher avec légèreté sur l’homme, l’histoire et l’écume de la sagesse. »