Les grands textes de l’ésotérisme depuis l’Antiquité
La curiosité étant un vilain défaut, j’ai eu la fantaisie d’être membre du Club des Explorateurs et je me consacre à la découverte des langues. Eh bien, notre camarade Font me bluffe. C’est un champion de l’exploration de textes. Il est allé en pêcher un peu partout, pour certains venus du fond des âges, sur le sujet mystérieux de l’ésotérisme. Il fallait vraiment sortir de l’X pour trouver un secteur de la pensée à la fois vieux comme le monde et redevenu vierge. En fait, l’étrangeté du sujet n’est qu’apparente. Plutôt que de s’esbaudir sur l’infinie fantaisie des humains qui frise souvent le farfelu, ne peut-on penser que l’homme (et pourquoi pas la femme ?) a besoin d’autre chose que de jeux vidéo et de MacDo. Cela pourrait s’appeler la quête de spiritualité.
Certes, personne n’a jamais su très bien définir ce mot et son contenu. Pas étonnant dans ces conditions qu’on trouve de tout dans ce domaine. Bien sûr, il y a les religions constituées qui s’efforcent de cadrer les délires toujours possibles. Il est excitant d’aller aussi voir ailleurs. Les textes choisis balisent intelligemment un terrain dont on ne voit guère les limites. On y trouve des références à l’Égypte antique, à la Kabbale juive, aux mages perses, à la franc-maçonnerie, à l’ordre de la Rose-Croix. On y parle de magie, d’alchimie, de numérologie, d’initiations à divers degrés. Il apparaît que le siècle des Lumières porte une sérieuse responsabilité dans ce déferlement d’imagination qui a dû d’autant plus séduire qu’il n’y avait pas grand-chose à comprendre.
Oui, notre siècle est bien matérialiste mais faut-il s’en plaindre quand l’on constate que tant de brillants esprits se sont consacrés jadis à des recherches aussi improbables que celle de la pierre philosophale ou de la quadrature du cercle ? Oui, la spiritualité doit retrouver une plus grande place dans notre siècle mais attention aux dérapages. Ce livre montre à chacun que l’homme est encore à découvrir.