De la résurrection
À la source de ce livre, il y a la parole d’une mère qui va mourir quarante jours après. « Ce n’était pas un sermon de Pâques, car il n’y avait pas un mot sur la résurrection. »
Et cette parole m’a engagé à réparer ce manque, même s’il était un peu tard, en essayant de glaner tout ce qui pouvait évoquer la résurrection à travers des paroles ou des expériences.
Ce livre comprend cinq étapes.
Avec la première, nous progressons à base d’oppositions ou de contradictions, le temps et l’éternité, la raison et le cœur, la réalité et l’existence…, le doute et la foi. Cela nous permet notamment de reconnaître les jeux d’ombre et de lumière, de la mort et de la résurrection.
Dans la deuxième étape, nous accueillons quelques témoins dont la pensée ou la vie nous révèlent des germes de la résurrection. Il s’agit en particulier de Louis Evely avec l’envie de ressusciter, d’Yves Loyot et de sa pédagogie de la résurrection, ou aussi Tchich Nhat Hanh avec les deux dimensions de la vie de la tradition bouddhiste…
Avec la troisième étape, nous recherchons des clefs pour interpréter la résurrection et son processus à travers des approches de la relation.
Comme guides, nous avons choisi la distinction de Martin Buber entre Je-Tu et Je-Cela, ainsi que la troisième Aire chez Donald W. Winnicot.
La quatrième étape nous permet ensuite d’évoquer certaines traversées de situations existentielles qui portent une charge de résurrection.
Plus précisément, ces traversées sont liées au pardon, à la rédemption des alcooliques et à la mémoire des morts.
Enfin, la dernière étape est construite autour de trois questions :
• Qu’avons-nous manqué d’essentiel dans notre cheminement ?
• Que pouvons-nous garder en mémoire de ce voyage en quête de la résurrection ?
• Qu’est-ce que ce parcours change dans notre vie ?
Et nous nous retrouvons d’une certaine façon à notre point de départ, comme ce héros d’une histoire hassidique qui était parti très loin pour chercher un trésor qui était dans son poêle chez lui.