Ouï-dire sur la mort
“ De mort, nulles nouvelles ”, déplorait Montaigne.
Justement en voici : notre mort sera vraisemblablement longue et déplorable, nous explique l’auteur. On nous conserve déjà en vie jusqu’au bout de l’inacceptable, dans des mouroirs où le quatrième âge glisse vers une fin en morceaux.
Nous aurait-on bernés ? Nous, enfants du baby-boom, la dernière génération à avoir été bercée d’une imagerie héroïque, nous sommes aux premières loges de la mort new age. Et nos enfants, protégés de l’imagerie macabre, interdits d’enterrements et abreuvés de périphrases, à ignorer la mort, profitent-ils encore de l’existence ?
Les images du trépas ont nourri, des siècles durant, la littérature et les arts. C’est à un revigorant séjour chez Thanatos que nous convient ces Ouï-dire, où l’auteur feuillette pour nous les grands classiques de la mort, pour mieux nous suggérer de vivre.