La Bretagne pour les nuls
Jean-Yves Paumier fut l’un des premiers membres de X‑Auteurs (devenu depuis X‑Mines Auteurs, XMA). Sa fiche « signalétique » mentionnait, comme pour plusieurs d’entre nous, quelques titres auxquels je confesse ne pas avoir donné à l’époque plus d’importance que cela.
Il a fallu que je le rencontre quelques mois plus tard sur un Salon du livre de la région nantaise auquel nous participions tous les deux pour découvrir une « pointure » que son talent (et ses tirages) font jouer dans la cour des grands !
Soit dit en passant, il y présentait un remarquable Guide littéraire de Loire- Atlantique (éditions Siloë, 2009, cf. La Jaune et la Rouge, mai 2010) qui témoignait déjà d’une culture encyclopédique et d’une connaissance de son terroir à un niveau quasi quantique. Je pourrais exprimer mon intérêt pour cet ouvrage dans les mêmes termes que ceux que je vais utiliser pour parler de La Bretagne pour les nuls.
Disons tout de suite que ce titre présente l’avantage d’être accrocheur et de s’inscrire dans une collection dont la réputation n’est plus à faire… mais il est, en l’occurrence, très réducteur. Car il s’agit bel et bien d’une œuvre d’érudition dont le talent de Jean-Yves Paumier est d’en rendre la lecture non seulement facile (ça, c’est pour les nuls !) mais bigrement plaisante.
Le charme tous azimuts de la Bretagne a suscité l’inspiration d’une pléthore d’écrivains régionalistes et, s’il n’en restait qu’un, je crois que, jusqu’à présent, j’aurais voté pour Per Jakez Hélias et son Cheval d’orgueil. Cependant, il me semble que, avec une approche et un style très différents, je lui choisirais désormais Jean-Yves Paumier comme voisin immédiat de bibliothèque. Son ouvrage est une somme absolument fabuleuse de tout ce que recèle la Bretagne. Qu’il s’agisse d’histoires (la grande comme les petites), de géographie, de tourisme, d’art (de tous les arts!), de gastronomie, de politique régionale, d’industrie, d’agriculture, de pêche, etc., tout y est et ce qui aurait pu être une énumération fastidieuse est présenté comme une fresque qui se déroule tout au long de cinq cents pages dont chacune d’elles est un trésor.
Autant dire que ce livre ne se lit pas d’une traite mais qu’il se picore et se déguste au gré des vagabondages du lecteur.
J’espère que La Bretagne pour les nuls aura le succès qu’il mérite et ça n’est pas peu dire. En ce qui me concerne, je ne peux que conclure en adressant à Jean-Yves Paumier un très sincère « Chapeau, l’artiste ! »