Économie de la connaissance : la recherche publique française et les entreprises
Alors que l’Union européenne s’est donné l’objectif de devenir “ l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique de la planète ”, le Conseil économique et social analyse le potentiel scientifique de notre pays et formule des recommandations afin d’en améliorer l’efficacité.
Les conclusions de François Ailleret, rapporteur en séance plénière, le 17 décembre 2003 étant :
- “ La recherche est une clé de l’avenir. Son succès passe par un renforcement des liens entre recherche publique, universités et entreprises.
- Des changements d’organisation, de méthodes de gouvernance, de répartition des responsabilités sont indispensables, de même que des évolutions culturelles comme sur l’évaluation et la mobilisation de nouvelles synergies. Il faut les poursuivre ou les entreprendre en donnant sa juste place à la négociation. Ces évolutions doivent conduire à une meilleure utilisation de l’argent public.
- Le secteur privé doit dépenser plus pour la recherche. C’est de sa responsabilité, mais il convient, au moins pendant quelques années, de faciliter le mouvement par des incitations appropriées, ce qui conduira à relever la contribution financière, directe ou indirecte, de l’État à la recherche.
- Le système français actuel de valorisation de la recherche, d’appui à l’innovation, d’aide à la création d’entreprises, est trop complexe ce qui rebute beaucoup de PME-TPE. Il importe donc de le simplifier et de le restructurer en particulier autour de quelques pôles solides et efficaces comme l’Anvar.
- La ressource première de la recherche publique tient à la compétence et la motivation de tous ses personnels. Il convient de les préparer et de les gérer au mieux, en se dotant des moyens correspondants et en abordant, par la négociation, les évolutions indispensables des pratiques, des rémunérations et des régimes de travail.
- Enfin des actions fortes et rapides sont indispensables pour redonner aux jeunes le goût de s’engager dans une carrière scientifique. C’est une condition incontournable pour l’avenir du pays. ”