Vers une compétitivité retrouvée
Louis Gallois, que nous avons reçu à un petit-déjeuner polytechnicien, rappelle dans son désormais célèbre rapport que la France, son industrie et ses services ne peuvent « sortir de la crise par le haut » qu’à travers un effort de productivité et surtout de recherche et développement et d’innovation qui permettront l’exportation. Ce thème, maintes fois exprimé dans nos colonnes, est cher à nos camarades Jean-Louis Beffa et Bernard Esambert, entre autres.
De telles réflexions ont été développées lors de la Journée nationale d’Intelligence économique d’entreprise, qui s’est tenue à l’École en partenariat avec l’AX (voir le compte rendu de Philippe Laurier, page 48). Au cours de cette journée, de nombreux camarades, dont des créateurs d’entreprises, ont pu présenter leur diagnostic et proposer des pistes pragmatiques qui fonctionnent déjà.
On relève des thèmes importants sur lesquels l’École agit dès à présent et pourra encore agir davantage avec notre soutien. Nous en énumérons ci-après quelques-uns.
L’organisation de la recherche, de l’innovation et de la formation en lien avec l’industrie qui sera, en aval, créatrice d’emplois.
L’approche « client » à insuffler aux ingénieurs, car une innovation sans valorisation par les clients ne peut aller bien loin.
L’ouverture internationale (la presse britannique, qui ne peut être taxée de bienveillance à l’égard de la France, prend la peine d’écrire que Polytechnique is world class).
L’image de l’industrie et des services associés auprès de nos jeunes camarades en formation. La connaissance de l’entreprise comme lieu de création d’emplois et de richesse pour le pays.
Les domaines sur lesquels ils seront les acteurs du progrès : numérique, microélectronique, photonique, nanotechnologies, sciences du vivant, transition énergétique, industries vertes.
La croissance structurelle de la France se joue maintenant, et l’École polytechnique a toute sa place à tenir dans cette vision et cette action d’un État stratège.