Les douze travaux d’Hercule du nouveau président

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°682 Février 2013Par : Sous la direction d’Hubert LÉVY-LAMBERT (53) et Laurent DANIEL (96)Rédacteur : Jean-Daniel LE FRANC (53)Editeur : Éditions L’Harmattan – 2012 - 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Hubert Lévy-Lam­bert est le pré­sident fon­da­teur du groupe X‑Sursaut. « Sur­saut » par réfé­rence au rap­port de Michel Cam­des­sus inti­tu­lé Le Sur­saut, publié en 2004.

Ce rap­port a été salué pour son sou­ci de la véri­té ; mal­heu­reu­se­ment, il ne fut pas sui­vi d’effet car, comme on dit sou­vent : « Vous savez, la France est un vieux pays qu’on ne peut pas réfor­mer, en tout cas pas rapidement…»

Couverture du livre : LES DOUZE TRAVAUX D’HERCULE DU NOUVEAU PRÉSIDENTPeu de temps après, X‑Sursaut fut créé avec un objec­tif ana­logue par ceux d’entre nous qui pen­saient qu’il fal­lait faire vite, et qu’il était urgent non plus seule­ment de réflé­chir mais aus­si d’apporter des réponses aux ques­tions aujourd’hui non réso­lues, par­fois depuis long­temps : celles qui plombent l’avenir de notre socié­té et celui de nos enfants.

Aujourd’hui, huit années après, beau­coup redoutent qu’à terme bref, si rien n’est fait, le redres­se­ment de notre pays, dont la néces­si­té n’est plus contes­tée, soit dura­ble­ment compromis.

C’est dans ce contexte qu’en octobre 2011 X‑Sursaut a orga­ni­sé un col­loque au cours duquel plu­sieurs inter­ve­nants, poly­tech­ni­ciens mais pas seule­ment, ont évo­qué les plus impor­tantes de ces ques­tions, déci­sives pour notre ave­nir. Ce livre consti­tue l’écho le plus actuel de ces débats, regrou­pés autour de douze thèmes.

Dans son titre, il s’adresse à la majo­ri­té récem­ment élue et à ses diri­geants mais en réa­li­té il concerne cha­cun d’entre nous car cha­cun doit se deman­der ce qu’il peut faire pour notre pays. Et pour cela il faut être infor­mé et sur cer­tains points pou­voir résis­ter à une dés­in­for­ma­tion tou­jours menaçante.

Intro­duit par le pré­sident de notre groupe, Hubert Lévy-Lam­bert, l’ouvrage convoque une dou­zaine de spé­cia­listes sur les sujets sui­vants : les finances publiques, la fis­ca­li­té, la dette, la com­pé­ti­ti­vi­té, le solde exté­rieur, l’enseignement supé­rieur, la san­té, l’emploi, les retraites, le loge­ment, l’énergie, les transports…

On sent bien que ces textes ont été rédi­gés prin­ci­pa­le­ment par des ingé­nieurs for­més à l’austère école d’une arith­mé­tique rigou­reuse et du res­pect des faits c’est-à-dire de l’observation sans pré­ju­gés des réa­li­tés : si j’ai bien comp­té, ce n’est pas moins de 13 poly­tech­ni­ciens qui se suc­cèdent dans ce livre digne du Guin­ness des records, ouvert par Michel Pébe­reau (61) et clos par Jean Pey­re­le­vade (58). Ce qui ne signi­fie pas qu’ils soient incom­pé­tents en éco­no­mie, en poli­tique ou en finance, et d’ailleurs beau­coup de ces auteurs se disent ingénieurs-économistes.

Sou­ve­nons-nous que Mau­rice Allais (31), le seul Fran­çais qui a obte­nu le prix Nobel d’économie, était aus­si un ingé­nieur. De sur­croît, pour beau­coup d’entre eux, les solu­tions qu’ils pro­posent sont nour­ries par des années d’expérience au contact direct de ces réa­li­tés dont ils nous parlent.

C’est évi­dem­ment sou­hai­table, mais n’est-ce pas trop rare dans le bruit média­tique qui nous assourdit ?

On aura com­pris que je conseille for­te­ment la lec­ture de ce livre. Non seule­ment il faut le lire mais aus­si le faire lire par ceux qui décident et qui par­fois, de bonne foi, prennent leurs déci­sions en dépit du bon sens. Ces textes qui ne manquent pas de com­pa­rai­sons inter­na­tio­nales vous aident à retrou­ver le che­min, celui de la raison.

Un der­nier mot pour vous recom­man­der, en fin de volume, un glos­saire pro­po­sé par Hubert. C’est un petit bijou ! Vous éprou­ve­rez le même plai­sir qu’avec le Dic­tion­naire des idées reçues du regret­té Gus­tave Flaubert.

Commentaire

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11 février 2013 à 22 h 00 min

Les 12 tra­vaux
Les 12 tra­vaux d’Hercule
L’ar­ticle donne très envie de lire ce livre car des poly­tech­ni­ciens dans l’é­co­no­mie ce devrait être l’as­su­rance que l’ob­ser­va­tion des faits et le res­pect des chiffres pour­ront par­fois pré­va­loir sur les idéo­lo­gies ! En outre, pour moi, les com­pé­tences et l’ex­pé­rience de celui qui ouvre et de celui qui clôt l’ou­vrage sont des garan­ties de son intérêt.
Peut être pour ne pas prê­ter le flanc aux cri­tiques de mar­chan­di­sa­tion, vous ne don­nez pas d’in­di­ca­tion sur la façon la plus simple de se pro­cu­rer ce livre. N’est-ce pas un peu dommage ?

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