L’Atlantide des mégalithes
Jean Deruelle dans L’Atlantide des mégalithes propose une nouvelle vision de la préhistoire respectant la chronologie imposée par le carbone 14.
L’Europe y joue un rôle prépondérant.
Deux mille ans avant Sumer, les Danubiens développèrent, grâce à une véritable industrie du cuivre, une opulente civilisation (trésors de Varna) qui connaissait une écriture rudimentaire (tablettes de Tartaria). Ces populations industrieuses, qui inventèrent ensuite le bronze, puis le fer, furent ruinées tous les mille ans par des migrations de Nordiques. Chacune de ces migrations déplaça des peuples vers l’Asie, marquant les civilisations successives de Mésopotamie.
Par un saisissant contraste , l’Occident connut, de Gibraltar au Danemark, trois mille ans de paix sous l’égide d’une civilisation mégalithique dont les caractères particuliers attirent de plus en plus l’attention des archéologues : unité culturelle, religieuse, politique, absence d’armes, de fortifications, énormes sépultures, connaissances géométriques et astronomiques.
La nouvelle chronologie proposée par l’auteur montre l’expansion des marins d’Occident en Méditerranée, par l’Andalousie et Malte, vers les Cyclades et la Crète, peut-être jusqu’en Égypte où la légende d’Osiris et Horus suggère, à l’époque prépharaonique, une implantation qui en ferait l’héritière de l’Atlantide.
Le récit de Platon est-il la transcription des interrogatoires de prisonniers recueillis par les scribes huit cents ans avant Solon ? Il constituerait ainsi le seul document historique concernant une formidable offensive que l’Atlantide finissante aurait lancée sur tout le Proche-Orient.
Quant à l’Île engloutie avec tous ses habitants » en une seule nuit terrible ne laissant que des fonds vaseux impraticables « , ce serait le Dogger Bank dont le sol avait été fortement soulevé au temps de la glaciation et qui depuis dix-huit mille ans s’enfonce en un mouvement qui n’est pas encore terminé.
Bien entendu il est possible que tout le monde ne souscrive pas pleinement à l’approche de J. Deruelle, mais son hypothèse éclaire de façon cohérente le déroulement de la protohistoire au Moyen-Orient et en Europe.