Honoré d’Estienne d’Orves
À travers la France, rues et places portent le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves. Un navire de guerre porte aussi ce beau patronyme. La mémoire des Français est ainsi interpellée par le souvenir du 29 août 1941, où les balles allemandes le fusillèrent à l’aube avec Maurice Barlier et Yan Doornik ses deux compagnons d’armes.
Ils furent les premiers de la France libre à être ainsi exécutés – ou plutôt assassinés – par l’ennemi. L’éducation d’Honoré d’Estienne d’Orves ne le préparait en rien à la décision de rompre avec les institutions officielles, lorsqu’il quitta Alexandrie où son navire était au mouillage avec l’escadre française.
Seule prévalut la farouche détermination de continuer à combattre partout où la possibilité lui en était donnée. Il rallie les camps d’entraînement de l’armée britannique à Ismaïlia, puis à Aden, avec quelques marins et officiers, puis gagne l’Angleterre pour devenir un des compagnons du général de Gaulle.
Il entre dans la guerre de l’ombre en établissant des réseaux de renseignements en France et assure leur liaison radio avec l’état-major londonien des Forces navales françaises libres où il travaille au 2e Bureau.
C’est alors le débarquement de la nuit du 22 au 23 décembre 1940 à la Pointe du Raz. Il établit de nombreux contacts à Londres et à Paris, mettant en place des sous-réseaux d’action. Un mois plus tard, il est trahi et capturé par l’Abwehr. Alors commence son calvaire…
Les lecteurs de ce livre aussi émouvant que dramatique trouveront l’évocation de sa famille, de son séjour à l’École polytechnique et dans la marine, puis le journal de son odyssée d’Alexandrie à Londres. L’épopée du réseau Nemrod précède les écrits de cet héroïque Résistant.
À lire par tous ceux qui ont à cœur de s’acquitter d’un devoir de mémoire et de reconnaissance à l’égard d’un grand ancien.