Les ingénieurs des Mines du XIXe siècle
Le corps des Mines est une institution importante, unique dans le monde, mais mal connue. L’ouvrage d’André Thépot vient combler cette lacune en retraçant ses origines, au siècle de l’industrialisation.
À partir de l’administration minière, investie de multiples missions techniques, les ingénieurs des Mines, issus de la sélection sévère du classement de l’École polytechnique, essaiment dans la science et l’enseignement supérieur et aux postes de direction de la grande industrie.
Pépinière de grandes figures, telles que les économistes Michel Chevallier et Frédéric Le Play, les savants Henri Poincaré et Henri Le Chatelier, les fondateurs d’industries comme Auguste Rateau et Conrad Schlumberger, le corps des Mines est riche aussi de son identité collective, à la frontière de la technique, du pouvoir et de la société.
Élitisme républicain, foi dans le progrès, dirigisme industriel : le corps des Mines incarne toutes les valeurs positivistes du siècle de l’industrialisation.
Aujourd’hui, la technocratie et les grands corps sont en question. Pour comprendre les enjeux du présent, la lecture de l’histoire est indispensable. C’est l’ambition que s’est donné l’Institut d’histoire de l’industrie (IDHI), présidé par Jean-Louis Beffa (60) qui a préfacé cet ouvrage.