La troisième voie
Il faut… “ changer radicalement la politique actuellement suivie et proposer aux Français une grande alternative économique et sociale”. C’est par ces propos ambitieux que l’auteur introduit son discours dont voici quelques idées.
Le chômage n’est pas un mal structurel devant lequel tous les gouvernements se déclarent impuissants ; c’est surtout un mal français : faillite de l’école, travail accablé par l’administration, immigration incontrôlée ; nous souffrons d’un vrai sida social. “L’économie devient barbare. ”
La crise économique se double d’une crise des valeurs et d’une crise démographique suicidaire. Celle-ci est aggravée par la détérioration de la politique familiale.
La montée de l’étatisme (taux des prélèvements obligatoires, multiplication des situations d’assistés, etc.) ne fait qu’aggraver notre vulnérabilité face au libre-échangisme mondial ; la France a déjà perdu des secteurs entiers de production.
Comment en sortir ? d’abord par un retour aux principes.
La solidité d’une nation est fondée sur l’équilibre entre trois fonctions (G. Dumézil) : la fonction régalienne, la fonction guerrière et la fonction productive (oratores, bellatores, laboratores). L’excès de l’une sur les autres entraîne des dysfonctionnements mortels (totalitarisme, dictature militaire, mercantilisme) ; le mercantilisme domine actuellement le monde développé. Pour rétablir cet équilibre, l’Europe n’est pas prête à prendre le relais de la patrie.
Première action : encourager le surgissement d’hommes valables, par une vraie politique familiale (instauration du revenu parental par exemple), le développement de l’esprit d’émulation et du sens des responsabilités, la formation technique de nombreux jeunes dès l’âge de 14 ans.
Deuxième action : encourager la production ; à cet effet avoir comme le Japon par exemple une politique vraiment nationale en établissant un prélèvement douanier généralisé de 10 % à l’importation, en pratiquant la préférence nationale en matière d’embauche (quel pays ne la pratique pas plus ou moins ouvertement ?) et en facilitant le retour des étrangers dans leur pays natal. De telles mesures sont également souhaitables au niveau européen ; il faut renégocier les traités dans le sens d’une Europe des nations.
D’autres mesures plus techniques sont elles aussi essentielles, comme de porter l’effort fiscal sur la consommation et non sur la production ; il ne faut pas faire fuir l’argent des riches, mais au contraire l’attirer car il crée des emplois (méthode anglaise).
Afin d’encourager l’esprit d’entreprise il faudra diminuer le nombre des fonctionnaires, en supprimant notamment un échelon territorial, tant il est vrai que “ l’emploi crée la fonction ” ! Enfin il faut donner plus de souplesse à notre système d’assurances sociales et de retraites, en privilégiant le long terme dans les perspectives démographiques qui sont les nôtres.
Mais la conversion la plus importante est d’ordre culturel. “ Plus l’autorité publique intervient pour encadrer et assister les individus, plus elle limite leur liberté, les rabaisse, les soumet et les dépouille de leur dignité.” C’est au contraire par la prise de conscience de ses responsabilités que se relève un homme en tous les sens du terme ; c’est d’un langage de fermeté morale dont on a besoin actuellement.
Dans cet ouvrage bien plus riche que ce qui est relevé ci-dessus, l’argumentation est soutenue par des évaluations chiffrées des conséquences des mesures proposées ; celles-ci sont donc pondérées et paraissent suffisamment raisonnables pour être prises en considération.